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Parce que je gueule, ils croient que je veux me faire entendre
Parce que je les admire, ils croient que je leur lèche le cul Parce que je fais la gueule, ils croient que je leur boude Parce que je leur souris, ils croient que je suis pédé Parce que je les aime, elles croient entendre parler ma bite Parce que je les hais, ils croient entendre chialer mon moi jaloux Parce que je dis ce que je pense, ils me croient ambitieux Parce que je les idéalise, elles croient que je n'en veux qu'à leur cul Parce que je ne pense qu'à leurs culs, elles me croient amoureux Parce que je suis parfois lucide, ils me croient toujours compliqué Parce que je les veux totalement, ils me croient exigeant et refoulé Parce que je n'ai plus le temps, elles me croient impatient ! |
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Qui ne dit mot se sent con
Il faut mettre le lâche à la rue et vendre ses oeufs Le baigneur n'entend pas les méduses crier Leurrés de tous pays, beurrez-vous ! Le moi est salissable Il n'y a pas d'amour honteux L'argent ne tue pas le voleur Qu'importe le couvent pourvu qu'on ait l'abbesse Vit qui dévisse, fesses qui vessent Qui sonne l'hallali ne lit pas l'almanach Tel fisc, telle perte Bien rire et laisser cuire Tête de con se fait toujours baiser On n'est jamais si bien asservi que par soi-même Le malheur des humbles fait le bonheur des apôtres Oeil pour oeil, tant pour cent La nuit tous les âges sont d'or Qui veut entendre raison n'a qu'à se taire Qui se sent merdeux, qu'il se torche Qui a plusieurs cordes à son sac finira au violon |
. . | La férocité des uns fait la vélocité des autres
Tout vient à point à qui sait contredire Tant va l'autre à soi qu'on ne se connaît plus soi-même Un fou ne se noie jamais Qui retourne casaque ménage ses effets A trop lever le masque on parle à son bonnet Mieux vaut dormir à poings fermés que les prendre sur la gueule Court la dot, bourre la sotte Qui perd pied ne peut prendre la tête Un "viens" vaut mieux que deux "en avant !" A beau lire qui dit "j'errais" A beau perdre la tête qui a pris son pied Qui sème les armes récolte les armes Qui trouble l'ordre public éclaircit le désordre commun Charbonnier qui aboie ne mord pas Réflexion plurielle fait claquer les bretelles Vécu évacué est à moitié pardonné Imitation, limitation Qui respire la santé peut entreprendre ouvre de longue haleine Autres antres, autres êtres |
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Je suis très émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre soir que vous aviez toujours une envie folle de me faire danser. Je garde le souvenir de votre baiser et je voudrais bien que ce soit là une preuve que je puisse être aimée par vous. je suis prête à vous montrer mon affection toute désintéressée, sans cal- cul, et si vous vouliez me voir ainsi vous dévoiler sans artifice mon âme toute nue, veuillez me faire une visite, nous causerons en amis franchement. |
. . | Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection la plus profonde comme la plus étroite amitié, en un mot la meilleure épouse que vous puissiez rêver. Puisque votre âme est libre, pensez que l'abandon où je vis est bien long, bien dur et souvent bien pénible. Ainsi songeant, j'ai parfois le coeur gros, accourez donc vite et venez me le faire oublier. A l'amour je veux me sou- mettre. |
à écouter avec la musique première version, à l'impact plus fort me semble-t-il
Une pupille noire entourée de blanc. Le visage fatigué braqué sur un lieutenant. L'ordre sera donné dans quelques instants. Deuxième assaut de la journée et Marcel attend. Il a placé au bout de son fusil une baïonnette pour lutter contre une mitraillette de calibre 12.7. Près de sa tranchée, placés à 20 ou 30 mètres, la guerre des bouchers, nous sommes en 1917. Tant de journée qu'il est là ! A voir tomber des âmes. Tant de journées déjà passées sur le chemin des dames. Marcel sent que la fin a sonné. Au fond de sa tranchée, ses mains se sont mises à trembler. L'odeur de la mort se fait sentir, il n'y aura pas de corps à corps, il sent qu'il va bientôt mourir. Comment un homme peut-il accepter d'aller au combat ? Et quand il sent au fond de lui qu'il ne reviendra pas. L'homme est-il un animal ? Comme à cette époque le mal est déjà caporal. La main du lieutenant doucement vers le ciel s'est levée. La suite ? l'avenir est un long passé. Une pupille noire entourée de blanc. Le visage ciré, son regard est terrifiant. Placés à quelques pas de là, des allemands. 1944 Jean-Marc est un résistant. Il a eu pour mission de faire sauter un chemin de fer. Lui qui n'est pas homme d'action est devenu maître de guerre. Après le cyclone qui frappa sa mère et son père d'une étoile jaune, idée venue droit de l'enfer. Tant d'années passées à prendre la fuite. Tant de journées consacrées à lutter contre l'antisémite. Jean-Marc sait qu'il n'a plus de recours. Le câble qu'il a placé pour faire sauter le train est bien trop court. La mort se fait sentir, mais il n'a pas de remords, comment le définir ? C'est la nature de l'homme qui l'a poussé à être comme ça. Se sacrifier pour une idée, je crois qu'on ne résiste pas. Le mal est maintenant général, de toutes les forces armées occultes de la mauvaise époque de l'Allemagne. Au loin le train s'approche et l'on peut distinguer sa fumée. La suite ? l'avenir est un long passé. Une pupille noire entourée de blanc. C'est ce que je peux voir devant la glace à présent. Je viens de me lever, il y a quelques instants. C'est difficile à dire à fond ce que je ressens. Après la nuit que j'ai passé, dur à été mon réveil. A tout ce que j'ai pu penser avant de trouver le sommeil. A toutes ces idées qui m'ont causé que des problèmes. La réalité et toutes ces images de haine. Tant d'années passées à essayer d'oublier. Tant de journées cumulées et doucement il s'est installé. Je me suis posé ce matin la question. Est ce que tout recommence, avons-nous perdu la raison car j'ai vu le mal qui doucement s'installe sans aucune morale. Passer à la télé pour lui est devenu normal. Comme à chaque fois avec un nouveau nom. Après le nom d'Hitler, j'ai entendu le nom du front. Et si l'avenir est un long passé, je vous demande maintenant ce que vous en pensez ? Comme Marcel et Jean-Marc ma vie est-elle tracée ? La suite ? l'avenir est-il un long passé ? Je vous demande ce que vous en pensez. Verrai-je un jour le mal à l'Elysée. La France est-elle en train de s'enliser. L'avenir est-il un long passé ? |
Etre ou ne pas être.
C'est la question. Est-il plus noble pour une âme de souffrir les flèches et les pierres d'une fortune affreuse ou de s'armer contre une mer bouleversé, et d'y faire face, et d'y mettre une fin ? Mourir,... dormir, rien de plus;... Oh! penser que ce sommeil termine les maux du coeur et les mille blessures qui sont le lot de la chair: c'est la un dénouement qu'on doit souhaiter avec ferveur. Mourir,... dormir, dormir! rêver peut-être! Oui, voilà l'obstacle. Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort, une fois délivrés de ces liens mortel? Voilà qui doit nous arrêter. C'est cette réflexion-là qui assure à nos misères une si longue existence. Qui, en effet, voudrait supporter les flagellations et les dédains du monde, l'injure de l'oppresseur, l'humiliation de la pauvreté, les angoisses de l'amour méprisé, les lenteurs de la loi, l'insolence du pouvoir, et les rebuffades que le mérite résigné reçoit d'hommes indignes, s'il pouvait en être quitte d'un seul coup de poignard? Qui voudrait supporter ces fardeaux, gémir et suer sous une vie accablante, si la crainte de quelque chose après la mort, de cette région inexplorée, d'où nul voyageur ne revient, ne troublait la volonté, et ne nous faisait supporter les maux que nous avons par peur de nous lancer dans ceux que nous ne connaissons pas? Ainsi la conscience fait de nous tous des lâches; ainsi les couleurs natives de la résolution pâlissent dans l'ombre de la pensée; ainsi les grandes entreprises se détournent de leur cours, à cette idée, et perdent le nom d'action... |
La pataphysique est la science des solutions imaginaires, "ce qui est près de ce qui est après la physique".
On y rencontre Alfred Jarry (qui parle de la 'Pataphysique dans L'écho de Paris littéraire illustré du 28 avril 1893), Boris Vian, Raymond Queneau, ainsi que René Clair, Max Ernst, Jean Ferry, Jean Genet, Eugène Ionesco, Henri Jeanson, François Le Lionnais, Michel Leiris, Juan Miró, Man Ray, Jacques Prévert, Raymond Roussel, Paul-Emile Victor... A voir, le site le 'pataphysicien.net (l'apostrophe avant le mot pataphysicien n'est pas anodine...). ![]() La clarté de ces formules rend tout commentaire superflu. |
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