- 6) Gicleur de ralenti - Figs. 38A - 38B
- Dans les Figs. 38A et B sont reportés les deux dispositions fréquemment utilisées.
En A on a une section d'un carburateur série DCOE avec le gicleur de ralenti à jet d'air de ralenti incorporé, tandis qu'en B le jet d'air est séparé du gicleur de ralenti.
Le gicleur de ralenti du réglage en examen, a 0,50 mm de diamètre et il est désigné par 50 F11.
Dans le tableau suivant on reporte, pour chaque sigle F, le diamètre du jet d'air respectif et équivalent.
Gicleur de ralenti, numéro de catalogue 41165... (ex 974)
- Diamètre en mm du jet d'air de ralenti (les plus utilisés), Sigle F.
0,70 | F6 | 1,20 | F8-F11-F14 | 1,60 | F5 |
0,90 | F12 | 1,30 | F13 | 1,70 | F7 |
1,00 | F9 | 1,40 | F2-F4 | 2,00 | F1 |
2,30 | F3 |
- Dans les réglages où le gicleur de ralenti est séparé du jet d'air de ralenti, on reporte la valeur de ce dernier en mm.
Le diamètre du gicleur de ralenti est compris, normalement, entre 0,40 et 0,70 mm.
Ce gicleur influe fortement sur le dosage du mélange du régime de ralenti et pour toute la phase de progression.
Le jet d'air de ralenti intervient par contre davantage dans la partie haute de la progression.
Par phase de progression on entend le champ de fonctionnement du carburateur qui commence depuis le régime de ralenti et se termine un peu au-delà du point d'amorçage du gicleur principal.
- Alimentation du système de ralenti
- Généralement, dans les applications où un corps de carburateur alimente deux ou plusieurs cylindres du moteur, le système de ralenti reçoit le carburant du puisard principal, à partir d'une position comprise entre le gicleur principal et l'extrémité inférieure du tube d'émulsion (Fig. 38B).
Dans les applications sportives où un corps de carburateur alimente un seul cylindre du moteur, le mélange tend à être pauvre ce qui fait que le système de ralenti reçoit le plus souvent le carburant directement de la cuve à niveau constant, (Fig. 38A).
Parfois, on utilise un système mixte dans lequel le gicleur de ralenti est alimenté en même temps par la cuve et par le puisard.
- Réglage du régime de ralenti du moteur
- Cette description brève doit être complétée par l'exposition plus étendue reportée dans la Troisième Partie.
Il faut que le moteur soit couplé à un compte-tours et qu'il ait atteint la température normale de fonctionnement.
Le régime de rotation est réglé par l'entremise de la vis de réglage de l'allure, à la valeur établie par le constructeur :
- 600-800 t/min env. pour les moteurs de voitures de tourisme
et 1000 t/min ou plus pour les moteurs de voitures sportives.
- On cherchera d'abord, en serrant d'abord et en desserrant ensuite la vis de réglage du mélange, la position qui permet d'obtenir la vitesse de rotation la plus élevée.
S'il faut réduire la vitesse à la valeur indiquée ci-dessous, on agit sur la vis de réglage de l'allure, et après on contrôle de nouveau le dosage à l'aide de la vis de réglage du mélange.
Le mélange de ralenti est correct lorsque le moteur tourne régulièrement et qu'en serrant ou desserrant la vis de mélange, c'est-à-dire en appauvrissant ou en enrichissant le dosage, la vitesse diminue et devient irrégulière.
- Examen de la progression
- Après avoir réglé le régime de ralenti à l'aide de la vis de réglage de l'allure, augmenter la vitesse du moteur jusqu'à atteindre le point où le mélange est proche à sortir du tube du centreur (300 t/min en plus p. ex.).
Contrôler à présent le dosage en serrant ou en desserrant lentement la vis de mélange.
Si en serrant la vitesse augmente cela veut dire que la progression est riche, tandis qu'elle est pauvre s'il faut desserrer (ouvrir) la vis de mélange.
Par contre, la progression est correcte si en tournant dans un sens ou dans l'autre la vis de mélange, la vitesse diminue.
D'après cet examen on peut enrichir la progression en augmentant le gicleur de ralenti ou en réduisant le jet d'air de ralenti et elle peut de même être appauvrie en agissant dans le sens contraire.
Position du trou de progression par rapport au bord du papillon dans la condition de ralenti.
En A la position est correcte.
En B le trou est déplacé en amont et colonne b positive.
En C trou déplacé en aval et colonne b négative.
En A pour avancer l'intervention du trou de progression, on effectue un petit chanfrein sur le papillon.
En B pour retarder l'intervention du trou de progression, on perce un petit trou dans le papillon.
- Il est parfois nécessaire de varier la position du trou de progression par rapport au bord du papillon, à la suite par exemple, de révision du carburateur par polissage du corps et remplacement du papillon.
Les Figs. 39 et 40 illustrent cette situation.
Dans la Fig. 39-A le trou de progression est couvert par le papillon en fonctionnement au ralenti et c'est là la position correcte.
Dans la Fig. 39-B le trou est déplacé en amont du papillon et bien qu'ayant un ralenti assez régulier, le moteur présente une dépression dès que le papillon commence à s'ouvrir, à cause du mélange pauvre.
En effet le trou est intéressé trop tard par la dépression sous le papillon.
Dans la Fig. 39-C le trou est déplacé en aval du papillon et le fonctionnement au ralenti est irrégulier à cause d'un mélange riche, même avec la vis de mélange serrée, puisque le débit du trou de progression est trop fort.
Pour remédier à ces inconvénients il faudra agir comme suit:
- - dans le cas de la Fig. 39-B on effectue, en allant par tentatives, un chanfrein sur le papillon comme montré par la Fig. 40-A.
- Dans le cas de la Fig. 39-C on perce sur le papillon, du côté opposé au trou de progression, un trou de sorte qu'une partie de l'air aspiré par le moteur passe directement en aval du papillon) en permettant ainsi à ce dernier de rester fermé davantage . Fig. 40-B.
- Le trou aura un diamètre initial de 0,7 mm et sera élargi jusqu'à 1,2-1,5 mm suivant le besoin, en évitant cependant au papillon d'en arriver à la fermeture totale du conduit.
Avec les procédés mentionnés ci-dessus on peut corriger des petits défauts et nous ne pouvons pas décrire ici les autres possibilités d'intervention sur la position et sur le diamètre du trou de progression.
Les papillons Weber portent gravée la valeur en degrés de l'angle plus petit, existant entre le papillon fermé et l'axe du conduit, généralement 78° ou 85°, afin d'éviter des erreurs de remplacement.
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