- L'automobile électrique en 2013 ?
- Elle stagne, coincée entre le lobbying des pétroliers et l'appétit des constructeurs qui ne la voit que comme génératrice de marges confortables.
Et puis il y a les "scientifiques", les journalistes "diéselistes plus" et les "écologistes" qui vous démontrent, sans rire, qu'une voiture électrique pollue plus qu'un Diesel.
Les constructeurs de voitures électriques ont presque tous disparu, sous la pression des deux "propriétaires" du marché automobile, le Diesel s'est imposé, grâce aux mêmes et aux journalistes diéselistes.
Contre l'avis de ces mêmes journalistes, c'est l'hybride essence qui a fait ses preuves dans le domaine du véhicule de moyenne gamme, grâce aux japonais Toyota et Honda, marché dont les constructeurs français sont absents, à la fois par incompétence technique et commerciale
D'ailleurs, que proposent-ils ? Des voitures trop puissantes, trop lourdes, suréquipées, donc trop chères et dont ils se demandent, et leurs "amis" avec eux, pourquoi elles ne se vendent pas !
Mais bon, les "économistes" en ont dédiuit qu'il futr diminuer les salaires, au nom de la comp;étivit;é, et, surtout, augmenter les marges... Quelle est la marge sur un produiit qui ne se vend pas, faute d'acquéreurs ?
Et quand Renault, PSA et le CCFA se vantent d'innovation technologique au sujet de la voiture électrique, il serait intéressant de savoir de quelle innovation il s'agit.
Le véhicule électrique est connu depuis le XIXe siècle, les innovations marquantes récentes étant le hacheur, la gestion électronique de charge/décharge/récupération d'énergie et les batteries au lithium, qui tardent à faire valoir un vrai avantage en termes d'autonomie.
Un moteur synchrone à rotor bobiné, un réducteur avec différentiel, un contrôleur, des batteries lithium-ion LG... Voilà qui est bien classique à qui s'intéresse un tant soit peu à la technologie automobile.
Voilà une technologie qui était mieux utilisée sur la Microcar Lyra de... 1992.
Ah si, il y a le connecteur "Caméléon", pour la recharge, un Mennekes type 2 figurez-vous !
Mais l'innovation la plus importante, et qui relève du domaine exclusif des constructeurs français, est bien d'avoir fait d'un véhicule qui se devrait "minimal", un formidable générateur de marge financière, au regard des prix de vente (et de location de batteries) pratiqués.
Sachant qu'une Zoe électrique coûte plus cher à l'achat (malgré une prime d'état de 5000 euros !) et à l'usage (le coût de location des batteries) qu'un Dacia Logan toutes options, on se demande qui peut bien avoir envie de perdre autant d'argent par les temps qui courent.
Et avec 300 euros de plus, on peut acheter une Yaris Hybride autrement plus polyvalente.
Il est à noter que ces chiffres sont confirmés par... Peugeot.
Au mois d'août 2012, la iOn voit son prix passer de 29 500 à 10 900 euros ! Soit une réduction de 11 600 euros (prix de vente 17 900 euros), accompagnée de la nouvelle prime écologique de 7 000 euros.
A titre de rappel, pour les radios et les télés, la vente à perte est interdite en France.
Cette prime, payée par l'Etat, donc par nos impôts, correspond au prix de vente qui devrait être celui d'une voiture électrique moderne, le reste étant la marge du constructeur tout simplement.
Quant à l'argument du coût d'utilisation d'une voiture électrique, Renault a réussi le tour de force de le gommer complètement.
Avec une location des batteries à 79 euros/mois, soit 748 euros annuels, pour 12 500 km/an, on arrive à 7,58 euros aux 100 km ;
Avec un coût de la recharge (1 recharge pour 100 km) d'environ 1,5 à 2 euros pour 100 km, le total est de 9 euros aux 100 km, ce qui correspond à 6.5 l/100 km en Diesel ou 6.1 l/100 km en essence.
"J’ai fait 2 000 km pour 2 euros !" clame le député écologiste de Marseille François-Michel Lambert, dans le Parisien du 30 septembre 2013.
Avec une Zoé... Soit...
Le trajet Marseille-Bordeaux, avec une recharge à Marmandes, cela fait tout de même 571 km d'autonomie avec famille et bagages, pour une autonomie officielle annoncée de 100 à 150 km en parcours péri-urbain !
Avec, pour ce trajet effectué fin août 2013, des recharges gratuites offertes par Renault, offre promotionnelle ne débutant pourtant qu'au 30 septembre 2013 dans les 372 concessions de la marque !
Et en oubliant, évidemment, les 75 euros mensuels de location de batterie, auxquels s'ajoutent les 40 euros des, au mieux, 20 recharges (sur borne rapide)...
- Bien sûr, on peut justifier le prix de la Zoe par la puissance, incongrue, de son moteur (88 ch pour une voiture de ville !), par ses performances éblouissantes (135 km/h, toujours en ville, bien entendu)...
il est d'ailleurs amusant de voir que la consommation annoncée est, elle, bien basée sur le cycle urbain ECE-15, à la moyenne horaire de 37 km/h.
Et on peut aussi considérer, comme on semble le considérer aujourd'hui au gouvernement, que Clio et 208 sont des exemple-types de voitures de ville.
Mieux ! L'AVERE écrit :
"Dans une enquête réalisée par Ipsos pour l’Avere-France et Mobivia Groupe publiée le 1er Octobre dernier, un tiers des français serait dès à présent "électro-mobilisable". Ces derniers sont prêts à acquérir une voiture électrique dès leur prochain achat et disposent déjà d’un accès facile à un système de charge".
En France, il y a 21 30 0000 ménages motorisées (83,5 % de 25 549 200), et il se vend 2 200 000 voitures neuves (en considérant qu'elles ne soient achetées que par les ménages, ce qui est loin d'être le cas), soit 10%
1/3 des ménages achetant une voiture électrique, cela représenterait tout simplement 8 500 000 voitures, soit près de 4 fois le record de 1990, car le meilleur des ventes en France se situe bien en 1990, ce qui démontre quand même la remarquable réussite commerciale des fabricants automobiles, par rapport à un parc automobile (donc à un marché) qui a progressé de 30%
Quant aux hybrides...
D'un côté, les hybrides essence, Honda Civic, Toyota Yaris, Auris, Prius, etc. de 18 000 à 30 000 euros.
De l'autre les hybrides Diesel (ou de l'art d'associer la technologie la plus polluante à la moins polluante), avec la Peugeot 3008 à 37 000 euros et la Citroën DS5 à 44 000 euros !
Quelle crédibilité peut-on avoir quand on prône l'hybride Diesel, quand on en est à acheter des chaînes de traction toutes faites parce qu'on ne sait pas faire (cf. la Twizzy) ?
Mais bon, ce n'est que mon point de vue, celui d'un technicien automobile qui s'intéresse à la voiture électrique et à son évolution depuis plus de 40 ans, présent sur le sujet sur le web depuis 20 ans, et qui enrage de voir le peu de progrès réalisé tout ce temps.
Des techniciens automobiles, on en forme plus en France, dans des lycées ou l'expérience est considérée comme suspecte, où l'on freine des quatre fers quand on parle de traction électrique, où des inspecteurs se ridiculisent devant une Rocaboy en la comparant au fardier de Cugnot.
Mais il est vrai qu'il est déjà suspect de faire de la mécanique automobile dans un lycée professionnel préparant aux métiers de la maintenance automobile...
Pourtant, en terme de traction électrique, "l'avenir est un long passé", comme dirait Manau...
Pour preuve, ces deux articles sur un système start&stop et un véhicule hybride extraits de l'Auto Journal du... 15 février 1975 !
l'histoire de la voiture électrique leur permettrait d'avoir un regard plus pertinent sur le sujet.
Mais il est vrai qu'aujourd'hui l'inculture devient la norme, l'incompétence une référence.
"Se faire prendre par un con par des gens qu'on déteste", comme le disait si bien Bruel...
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