Equipement GPL

bases
Le GPL - Le GNV

remise en conformité des soupapes de sûreté
les véhicules GPL d'occasion
notes diverses
charte Auto Plus GPL Confiance (pour info)

manuel de réparation Renault (pour info)

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Bases

Carburation au gaz de pétrole liquéfié
Connaître les caractéristiques des carburants employés en automobile (combustibles gazeux).
Connaître les principes élémentaires de la combustion du Gépel.
Connaître les principes élémentaires de la carburation par Gaz de Pétrole Liquéfié (Gépel).
Situer, dans un système Gépel, les différents circuits air-carburant et énoncer leurs fonction.
Situer, dans un système de carburation Gépel, les éléments de réglage et énoncer leurs fonction.

Le Gépel
Mélange butane-propane.
masse volumique 0.54 kg/l,
pouvoir calorifique 46.100 kJ/kg (6000 kJ/l),
dosage théorique 1/15.5,
indice d'octane RON 100.
Combustion améliorée : dosage plus précis, meilleure homogénéïté.

Réalisation
Bi-carburation : démarrage à froid.

Réservoir de sécurité
Gaz liquéfié par la pression, orifice de remplissage à clapet anti-retour,

Multivanne
Limitation du remplissage, isolation du réservoir en cas d'incident.

Filtre électrovanne d'alimentation

Détendeur-vaporisateur
Détente des gaz à la pression atmosphérique, réchauffage des gaz (vporisation), dosage.

Mélangeur

Documents fournis
Circuit d'alimentation en Gépel - détendeur-vaporisateur - mélangeur

Maintenance
Effectuer le diagnostic d'un système de carburation Gépel.

Recherche
Indiquer tous les dispositifs de sécurité que comporte une installation Gépel.
Expliquer comment s'effectue le stockage du Gépel en station service et comment il est distribué aux usagers.

LE GPL

- Dossier GPL : encore deux ans pour convaincre (Catherine Leroy, l'Argus de l'Automobile, 17.10.2002)

Quarante-sept véhicules roulant au GPL sont aujourd'hui disponibles dans les catalogues de douze constructeurs. Par rapport à l'offre proposée l'année dernière, il semblerait que ce carburant ait enfin retrouvé ses lettres de noblesse. Soutenu fiscalement par les pouvoirs publics pendant encore deux ans, il possède de nombreux atouts : la technique est au point et présente des capacités d'évolution, la sécurité est optimale, l'offre existe, les normes antipollution sont respectées, et le GPL bénéficie de l'appui du président de la République, désireux de voir se développer des énergies alternatives au pétrole. Il ne lui reste plus qu'à séduire les automobilistes.

Qui peut revendiquer un parcours aussi malchanceux que celui du GPL ? A priori aucun. En 1999, alors que les ventes commencent a décoller, l'explosion d'origine criminelle d'un véhicule GPL a Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise, donne un coup d'arrêt brutal à sa jeune carrière. De 15000 immatriculations en première monte, les ventes chutent de plus de moitié. Une mauvaise nouvelle arrivant rarement seule, le GPL doit subir un nouveau coup du sort au début de l'année 2001 : aucun constructeur n'a investi dans ce type de motorisation pour qu'il satisfasse aux normes antipollution Euro 3 !
Aujourd'hui, tous ces problèmes sont en passe d'être résolus. Ainsi, afin d'éviter les accidents similaires à celui de Vénissieux, tous les réservoirs sont munis d'une soupape de sécurité à gros débit (comme c'est le cas dans pratiquement tous les pays de l'Union européenne depuis de nombreuses années). D'autre part, afin de satisfaire aux normes européennes antipollution, l'industrie automobile, malgré les faibles volumes d'immatriculations, a consenti de forts investissements pour le développement d'un nouveau système en alimentation de carburant (lire ci-après).
Du côté du secteur de la deuxième monte, équipementiers et installateurs ont fait homologuer leurs produits afin que leurs clients puissent bénéficier des crédits d'impôts instaurés pour relancer un marché moribond et venir en aide a une profession à la dérive. Enfin, les pouvoirs publics semblent s'être rendus compte des erreurs commises par le passé : l'interdiction d'installation des soupapes de sécurité avant le 1er janvier 2000, la création de primes et d'aides diverses impossibles à obtenir dans la pratique, l'impossibilité de faire homologuer par les Drire les véhicules équipés en seconde monte...
Le GPL est désormais cité en exemple, même par Jacques Chirac. Le président de la République, lors de son discours d'inauguration du Mondial de l'automobile, en a en effet défendu les venus (avec d'autres comme les biocarburants, l'hydrogène...), arguant de la nécessité pour la France de diversifier ses sources d'approvisionnement en carburants.
Le crédit d'impôt accordé, renouvelé dans le projet de loi de finances 2003, vient appuyer cette volonté. Celui-là permet de gommer le surcoût à l'achat d'un tel véhicule par rapport à un modèle à motorisation à essence. C'est donc aujourd'hui les voitures les moins chères à l'usage, et, pour les professionnels, l'amortissement possible sur un an devient un atout non négligeable. Les deux années qui viennent seront donc décisives. Ce délai ne concerne pas uniquement les incitations fiscales, mais aussi un autre sujet brûlant : les normes antipollution Euro IV qui entreront en vigueur en 2005. A cette date, les progrès au niveau des émissions polluantes seront tels que, selon un rapport du ministère de l'Environnement, le GPL n'offrirait plus d'avantages écologiquement parlant.

Côté finances
Pour inciter les automobilistes à opter pour un modèle roulant au GPL, des mesures fiscales ont été instaurées. Revue de détail.
Le gouvernement propose de reconduire les mesures fiscales accordées en 2001 aux véhicules roulant au GPL. Même si la loi de finances n'est pas encore définitivement adoptée, il semblerait que ces primes continueront à exister après le 31 décembre 2002.

Voici ce que propose la loi
Pour les particuliers :
- Un crédit d'impôt de 1 525 EUR pour l'achat d'un modèle neuf GPL.
- Une exonération totale ou partielle du prix de la carte grise lors de l'immatriculation du véhicule selon le département.
- Un crédit d'impôt pour l'acquisition d'un véhicule "propre" est étendu aux dépenses de transformation d'un véhicule de moins de trois ans destinées à permettre son fonctionnement au GPL. Le crédit d'impôt est porté à 2 300 EUR lorsque l'acquisition, ou la souscription d'un contrat de location pour une durée d'au moins deux ans, d'un véhicule "propre" s'accompagne de la destruction d'une voiture particulière immatriculée avant le 1er janvier 1992, acquise depuis au moins douze mois à la date de sa destruction et encore en circulation à cette même date. Ces dispositions s'appliquent aux acquisitions de véhicules neufs et destructions de véhicules usagés intervenues jusqu'au 31 décembre 2005.
- Un crédit d'impôt de 1 525 EUR est accordé aux particuliers pour tout véhicule dont la première mise en circulation date de moins de trois ans et qui est transformé au GPL jusqu'au 31 décembre 2005.
Pour les professionnels
- Amortissement exceptionnel sur un an à concurrence de 18 293,88 EUR. L'amortissement accéléré s'applique aux accumulateurs, équipement ou matériel, aux cyclomoteurs et aux voitures particulières ou utilitaires à l'état neuf avant le 1er janvier 2006 fonctionnant exclusivement ou non (bicarburation) à l'électricité, au gaz naturel ou au GPL (mentions EL, GN, EN, GP ou EG sur la carte grise).
- Pour les taxis, remboursement de la TIPP sur le GPL (environ 0,06 EUR par litre) dans la limité de 9 000 l par an et par véhicule et octroi d'une prime de 2 000 EUR pendant l'année 2003.
- Exonération totale ou partielle du prix de la carte grise lors de l'immatriculation du véhicule selon le département.
- Exonération de la taxe sur les voitures de société à hauteur de 50 % pour les véhicules bicarburation et de 100 % pour ceux en monocarburation.
- Exonération de la vignette (toujours applicable aux véhicules de société) entre 50 % et 100 %.
- Remboursement pour les exploitants de transports publics en commun de voyageurs de la TIFF dans la limite de 40 000 l par an et par véhicule.

Tour de France des coups de pouce fiscaux
Carte griseVignetteCarte griseVignetteCarte griseVignette
exonération100 %75 %50 %0 %100 %50 %0 %100 %75 %50 %0 %100 %50 %0 %100 %75 %50 %0 %100 %50 %0 %
AinXXHéraultXXHaut RhinXX
AisneXXIlle-et-VilaineXXRhôneXX
AllierXXIndreXXHaute SaôneXX
Alpes-de-Haute-ProvenceXXIndre-et-LoireXXSaône-et-LoireXX
Hautes AlpesXXIsèreXXSartheXX
Alpes-MaritimesXXJuraXXSavoieXX
ArdècheXXLandesXXHaute-SavoieXX
ArdennesXLoir-et-CherXXSeineXX
AriègeXXLoireXXSeine-MaritimeXX
AubeXXHaute-LoireXSeine-et-MarneXX
AudeXXLoire-AtlantiqueXXYvelinesXX
AveyronXXLoiretXXDeux-SèvresXX
Bouches-du-RhôneXXLotXXSommeXX
CalvadosXXLot-et-GaronneXXTarnXX
CantalXXLozèreXXTarn-et-GaronneXX
CharenteXXMaine-et-LoireXXVarXX
Charente-MaritimeXXMancheXXVaucluseX
CherXXMarneXXVendéeXX
CorrèzeXXHaute-MarneXXVienneXX
Corse-du-SudXXMayenneXXHaute-VienneXX
Haute-CorseXXMeurthe-et-MoselleXXVosgesXX
Côte-d'OrXXMeuseXXYonneXX
Côtes-d'ArmorXXMorbihanXXTerritoire de BelfortXX
CreuseXXMoselleXEssonneXX
DordogneXXNièvreXXHauts-de-SeineXX
DoubsXXNordXXSeine-Saint-DenisXX
DrômeXXOiseXXVal-de-MarneXX
EureXXOrneXXVal-d'Oise
Eure-et-LoirXXPas-de-CalaisXXEure-et-LoirXX
FinistèreXXPuy-de-DômeXXFinistèreXX
GardXXPyrénées-AtlantiquesXXGardXX
Haute-GaronneXXHautes-PyrénéesXXHaute-GaronneXX
GersXXPyrénées-OrientalesXGersXX
GirondeXXBas RhinXXGirondeXX
Carte griseVignetteCarte griseVignetteCarte griseVignette
exonération100 %75 %50 %0 %100 %50 %0 %100 %75 %50 %0 %100 %50 %0 %100 %75 %50 %0 %100 %50 %0 %

Vous avez dit GPLc ?
Le GPLc, pour Gaz de pétrole liquéfié carburant, est issu du raffinage du pétrole. Il est composé, en règle générale, de 50 % de butane et de 50 % de propane, les proportions pouvant varier selon les pays.
Le GPLc est stocké dans un réservoir particulier à l'état liquide sous une pression raisonnable de 8 à 10 bars.

Le bon élève de l'écologie
L'intérêt principal du GPL, outre son prix attrayant, réside dans son faible volume d'émissions polluantes. Le gaz est exempt de plomb, de benzène et de soufre, et ne produit pas d'oxyde de carbone. Par rapport au sans plomb 95, le GPL permet une baisse des émissions de 15 % à 40 % pour les oxydes d'azote (NOx), de 20 % à 60 % pour les oxydes de carbone(CO), d'environ 10 % pour le gaz carbonique (CO2 et réduit de 30 % à 60 % les hydrocarbures imbrûlés (HC). L'homogénéité du mélange air+GPL assure une meilleure régularité du couple moteur à bas régime, mais perd environ 5 % de puissance à haut régime. Les reprises sont également plus souples et les vibrations diminuent. Contrairement aux carburants classiques, la combustion du GPL ne laisse aucun dépôt (calamine). Les révisions peuvent être espacées tous les 30 000 km. A noter toutefois une surconsommation de l'ordre de 20 %, qui s'explique par le pouvoir calorifique volumique inférieur du GPL par rapport à l'essence.

Avantage : Des kilomètres moins chers
Grâce à son prix avantageux, la surconsommation d'un véhicule roulant au GPL est compensée par un coût inférieur à la pompe.
D'autre part, il faut noter que la présence d'un réservoir supplémentaire peut amputer le volume du coffre. Afin de résoudre ce problème, les constructeurs étudient dès la conception de leurs modèles une version GPL avec réservoir intégré. Enfin, II existe des réservoirs "toriques" qui prennent la place de la roue de secours, celle-là étant alors remplacée par une bombe anticrevaison.

Pour 15 EUR, 160 km avec le Super sans plomb
245 km avec le Gazole
300 km avec le GPL

Soupapes : Gros débit obligatoire
Aujourd'hui, 80 % des véhicules devant changer de soupape de sécurité ont bénéficié de l'opération Réflexe GPL. Selon les calculs du CFBP (Comité français du butane et du propane), il ne resterait "que" 20000 véhicules dotés d'une soupape hors norme, sans compter ceux déjà sortis du parc roulant. Cette opération aidait financièrement les automobilistes possédant un véhicule équipé en seconde monte avant le 1erjanvier. Ces derniers avaient jusqu'au 30 septembre pour se faire rembourser une partie des dépenses liées à la modification du réservoir. Depuis le ler octobre, tous les véhicules GPL doivent obligatoirement être dotés d'une soupape de sécurité à haut débit sous peine d'une amende de 137 EUR, d'être recalés au prochain contrôle technique, et surtout de risquer un désengagement de l'assurance en cas de problèmes ultérieurs.

S'équiper
L'offre de véhicules GPL reste relativement récente dans les catalogues des constructeurs et ne concerne que certains modèles. Il est toutefois possible d'adapter, sur tout véhicule à essence, un système d'alimentation GPL.
Plusieurs sociétés spécialisées disposent de points d'installation en France. Vous trouverez leurs coordonnées, classées par département, sur le site Internet du Comité français du butane et propane (www.cfbp.fr).
Préférez des marques reconnues telles que Borel, Necam, Roxer ou Vialle.

L'offre des constructeurs
Actuellement, douze constructeurs d'automobiles (lire ci-dessous) proposent dans leur catalogue 47 modèles fonctionnant au GPL. Dans cette liste, il faut souligner l'absence d'Alfa Romeo, de BMW, de Ford, de Lancia, de Mercedes... Si Mercedes et BMW justifient ce manque dans leur catalogue par le peu d'intérêt de leur clientèle pour l'offre GPL, Ford, de son côté, tient à préciser : "Nous avons un programme de développement interne pour une solution GPL, qui arrivera, dans un premier temps, sur notre gamme d'utilitaires." Quant à Alfa et à Lancia, le GPL ne semble pas être une préoccupation primordiale.

Le tiercé gagnant du marché GPL 2001
1 Renault Scénic 1.6 16V - 1368 immatriculations, 2 Lada Niva 1.7 - 947, 3 Renault Twingo 1.2 - 500
-Citroën : Berlingo Multispace et fourgon 1.4, Saxo 1.4, Saxo Entreprise 1.4
- Daewoo : Lanos 1.3, 1.5 et 1.6, Nubira berline et break 1.6 et 2.0, Rezzo 2.0, Musso 3.0
- Daihatsu : Terrios II 1.3
- Fiat : Multipla
- Lada : 110, 111 break, 112, Niva 1.7
- Opel : Corsa 1.2 16V et 1.4 16V, Astra 1.4 16V, 1.6 16V et 1.8 16V, Astra break 1.6 16V, Vectra berline et break 1.6 16V, 1.8 16V et 2.2 16V, Omega break 2.2 16V, Zafira 1.6 16V, 1.8 16V et 2.2 16V, Combo Tour et Cargo 1.6
- Peugeot : 406 berline et break 1.7 16V, Partner l.4 Combispace et Fourgon
- Piaggio : Porter fourgon et Pick-up 1.3 16V
- Renault : Twingo 1.2, Clio 1.2, Mégane berline et break 1.6 16V, Laguna 1.6 16V, Scénic 1.6 16V, Kangoo l.2
- Saab : 9-3 berline et cabriolet 2.0 16V, 9-5 berline et break 2.0 16V et 2.2 16V
- Subaru : Forester 2.0 16V, Legacy break et Outback 2.5 16V
- Volvo : S40 et V40 1.8 16V, S60 2.4 20V, S80 2.4 20V, V70 2.4 20V

Bilan
Avec plus de 1 800 stations-service en France, rouler au GPL ne pose plus de problème. D'autant que les progrès techniques réalisés sur ces motorisations procurent, aux voitures concernées, un agrément de conduite identique à celui ressenti sur des véhicules fonctionnant à l'essence.
D'autre part, l'association des deux modes d'alimentation - essence et GPL - permet une autonomie de l'ordre de 900 km en moyenne. Tant que les incitations fiscales existent, l'intérêt est réel. Car les crédits d'impôt accordés gomment le surcoût à l'achat et l'automobiliste profite alors pleinement du prix du carburant GPL, en moyenne de 50 % inférieur à celui de l'essence, et de 40 % au gazole. Sans cet avantage, le GPL perd de son intérêt à moins d'être un "gros rouleur" puisque l'amortissement s'effectue au bout de 40 000 km.
Côté environnement, les normes Euro IV qui entreront en vigueur au 1er janvier 2005 sur tous les véhicules neufs annuleront pratiquement sa supériorité écologique en plaçant ses émissions polluantes sur le même niveau, ou presque, d'un véhicule à essence.

- Dossier GPL - Côté technique
Le GPL n'est pas un carburant récent. Sa première exploitation, en usage automobile, remonte à 1912 aux Etats-Unis. in France, le GPL, en tant que carburant, ne sera autorisé qu'à partir de... 1979.
Aujourd'hui, trois systèmes sont proposés.

ALIMENTATION GAZEUSE MONOPOINT


L'ancêtre
Cette solution, la plus ancienne, peut être assimilée... à un carburateur. Le gaz arrive au niveau d'un détendeur, puis, grâce à une électrovanne, est vaporisé dans le collecteur d'admission. Le gaz est ensuite aspiré par l'air, et le mélange rentre dans les cylindres.
Mais le rendement de ce mode de fonctionnement n'est pas très avantageux car il peut y avoir un déséquilibre d'alimentation entre les cylindres (comme avec un carburateur). Ceux qui sont les plus éloignés du détendeur auront tendance à recevoir moins de mélange. En outre, ce dispositif expose à un risque de retour de flamme : une partie du mélange est refoulée dans le collecteur d'admission et s'enflamme à l'intérieur. Non seulement cela handicape la consommation mais, sur certaines voitures modernes où le collecteur est réalisé en matière plastique, cela risque de le détruire. Cette solution ne peut donc être adaptée sur certaines voitures très récentes, comme les BMW par exemple.
Avantage. Seul atout : son prix.
Inconvénients. Avec ce système, la quantité injectée est mal maîtrisée et, faute de pouvoir affiner le réglage, le mélange est toujours trop riche. La surconsommation est donc importante, tout comme la pollution (qui reste toutefois inférieure au fonctionnement d'un moteur à essence). Les fabricants ont beaucoup de mal à respecter la norme Euro IV, même s'ils proposent des systèmes équipés d'un moteur pas à pas commandant quatre sorties de gaz, ce qui permet de distribuer plus précisément le gaz à chaque cylindre. Enfin, cette technique est amenée à disparaître lors de l'entrée en vigueur de la norme Euro IV, en janvier 2005.

INJECTION GAZEUSE MULTIPOINT


La plus courante
Plus évoluée, l'injection gazeuse multipoint permet un meilleur dosage du mélange et, surtout, un équilibrer entre tous les cylindres.
Comme pour une injection d'essence, chaque cylindre reçoit un injecteur supplémentaire pour le gaz. Ce dernier est propulsé en amont de la soupape d'admission et, lorsque celle-là s'ouvre, le mélange air-GPL est introduit dans le cylindre. Plus onéreuse que la première solution, l'injection permet un gain en consommation et en agrément de conduite. Pour contrôler la quantité de gaz à introduire dans les cylindres, le système "dérive" l'information envoyée par le calculateur de gestion de l'injection d'essence et l'utilise, via un calculateur spécifique, pour commander les injecteurs de gaz. L'ouverture des injecteurs de gaz est donc légèrement différée - 100 microsecondes environ. Le dosage est donc très précis, et la surconsommation réduite.
Ce système permet de passer les normes Euro IV sans aucun problème.
Avantage. Cette solution présente le meilleur rapport entre la qualité et le prix.
Inconvénient. Même si la surconsommation est réduite par rapport à l'injection monopoint, elle subsiste encore. En effet, pour être certain qu'il rentre assez de gaz dans le cylindre, la quantité injectée est supérieure au besoin réel.

INJECTION LIQUIDE MULTIPOINT


La plus performante
Ce dispositif fonctionne sur le même principe que l'injection d'essence traditionnelle. Le GPL est injecté dans les cylindres non plus sous forme de gaz, mais à l'état liquide.
Le comportement de l'injection est très proche de celui du mode à essence; et le rendement du moteur, meilleur que pour les autres systèmes. L'agrément est également plus important. Enfin, la surconsommation ne dépasse pas les 12 % en mode GPL. Côté pollution, il n'y plus de problème, et le passage des normes Euro IV se fait haut la main. Et même, dans certains cas, plus facilement que certaines versions à essence.
Cette solution possède un potentiel d'évolution très important, et les équipementiers commencent à proposer de nouvelles technique. La société Roxer, par exemple, dispose d'un système d'alimentation unique en GPL (seule une réserve de quelque litres d'essence est embarquée).
L'injection utilise une grande partie de l'équipement d'origine comme les injecteurs, la pompe à essence, (transformée pour fonctionner avec du gaz liquide), et même le calculateur. Ce dernier possède un emplacement spécifique dans sa mémoire pour le programme GPL. Le principe de cette injection est du type rampe commune qui stocke une quantité de gaz liquide avant qu'elle ne soit injectée dans les cylindres. Ce dispositif limite la quantité de pièces et se révèle très fiable puisqu'il emploie des composants qui ont déjà fait leurs preuves depuis longtemps sur des systèmes d'injection à essence.
Avantage. D'une grande fiabilité.
Inconvénient. L'injection en phase liquide pose un problème de mouillage des cylindres (en passe d'être résolu grâce au réchauffement de la buse de l'injecteur). C'est-à-dire qu'une petite quantité de gaz liquide, au lieu de se vaporiser, se condense sur les parois froides du cylindre. Cela handicape le bon fonctionnement du moteur au ralenti, exclusivement à froid. Il faut donc éviter de faire fonctionner le moteur en mode GPL avant qu'il ne soit bien chaud. La combustion peut enfin être altérée par une mauvaise vaporisation du gaz qui forme alors des concentrations importantes, impossibles à brûler.

- Le GPL en 2004 (Catherine Leroy, l'Argus de l'Automobile, 15.4.2004)

Roselyne Bachelot, l'ancienne ministre de l'Ecologie et du Développement durable avait annoncé sa mort pour 2005, en marge de la présentation du plan Voiture propre... Mais, le malade, le GPL (gaz de pétrole liquéfié) n'a pas encore dit son dernier mot comme le montre la récente étude comparative présentée par le Comité français du butane et du propane (CFBP). Ainsi, contrairement aux idées largement répandues, les véhicules roulant au GPLc peuvent franchir les futures normes Euro IV applicables dès le 1er janvier 2005. A cette date, l'offre des constructeurs sera enrichie, dans le cas de Renault dès l'automne par la proposition du Scénic Il, de la Mégane Il et de la Laguna.
Autre enseignement à tirer de cette étude et lié cette fois à l'environnement: les rejets de monoxyde de carbone (CO) sont supérieurs à ceux de l'essence et du Diesel, mais inférieurs à ceux des motorisations à essence dans le cas des hydrocarbures imbrûlés (HC). En revanche, le GPL affiche sa supériorité sur les émissions d'oxydes d'azote, les particules, les polluants non réglementés qui ont un impact sur la santé, comme par exemple le benzène. Quant aux émissions de gaz carbonique (CO2), responsables de l'effet de serre, le GPL fait moins bien que le Diesel, car la consommation en carburant est supérieure, mais nettement mieux que l'essence. C'est la première fois en Europe qu'une véritable étude comparative, saluée également par les constructeurs, analyse dix véhicules (*) dans les trois carburations (essence, Diesel et GPL carburant). Quatre laboratoires européens ont étudié les émissions polluantes en cycles urbain, extra-urbain et avec démarrage à froid.
"Ce programme est très intéressant. Et les résultats sur certains aspects sont largement en faveur du GPL et le crédibilisent", estime Jean-Pierre Fouquet, responsable de la coordination des projets GPL-GNV chez Renault. Reste que l'essor du GPL n'est pas uniquement lié à ses performances écologiques.
Cette carburation, dont le surcoût par rapport à un moteur à essence classique varie aux alentours de 1 500 euros, ne résiste que par le crédit d'impôt et les différentes aides fiscales octroyés par les pouvoirs publics. Or ces aides se terminent à la fin de l'année. La question de leur prolongement est donc d'actualité.
Sans compter les deux explosions, l'une à Vénissieux (69) et la seconde à Mitry-Mory (77), qui ont contribué au ralentissement des ventes de ce type de véhicules (5 029 en 2002 contre 3 620 l'année dernière), alors que, dans les deux cas, le GPL n'était pas la cause des accidents.

(*)Opel Vectra, Opel Astra, Peugeot 4O6, Renault Scénic, Volvo V40, Volvo V70 (y compris avec l'offre GNV), Nissan Primera, Opel Combo, Renault Kangoo, et un essai seul de la Peugeot 307 HDi équipée du filtre à particules.

LE GNV

- Citroën C3 1.4 GNV (l'Argus de l'Automobile, 30.9.2004)

Citroën, ouvre les vannes
Très prisé dans certains pays, tel l'Argentine où circulent 1,2 million de véhicules de ce type; et utilisé plus près de nous comme en Italie (400 000 modèles en circulation), le gaz naturel pour véhicules (GNV) ne concerne pour l'instant en France que des utilitaires et des collectivités.
L'initiative de Citroën, en partenariat avec Gaz de France, marque les débuts de la mise à disposition du grand public de cette énergie.
C'est la C3 1.4i qui a été choisie.
Commercialisée avant l'été de 2005, elle héritera d'un réservoir supplémentaire de gaz, assurant une autonomie de 200 km qui viendra s'ajouter à celle procurée par le réservoir d'essence.
Empiétant peu sur le coffre, cette installation bicarburation permet de rouler au prix du gazole et de baisser la consommation de 10 %.
En effet, un moteur alimenté au GNV consomme moins, et l'offre de Gaz de France, comprenant l'installation et la maintenance d'un bloc compresseur compteur de consommation à domicile ramène le coût d'utilisation au prix du gazole.
Seul inconvénient, le remplissage dure douze heures, et il faut disposer d'un pavillon avec un garage.
Très rapidement, des stations-service et des supermarchés offriront des installations semblables à des pompes à essence capables de remplir le réservoir en trois minutes.
Le GNV en bref
Contrairement au gaz de pétrole liquéfié (GPL) qui est un sous-produit du raffinage du pétrole, le gaz naturel pour véhicules (GNV) est extrait du sol, transporté par canalisations et ne change pas d'état.
Constitué à 90 % de méthane, il offre un gain de consommation de 10 %, une baisse de 15 % des émissions de CO2 et une réduction significative des oxydes d'azote, ainsi que des particules et des polluants non encore réglementés.
Le GNV est stocké sous 200 bars de pression pour assurer le maximum d'autonomie dans le minimum d'encombrement.

Remise en conformité des soupapes de sûreté

Décret no 2000-873 du 7 septembre 2000
relatif à la mise en sécurité de certains véhicules fonctionnant aux gaz de pétrole liquéfiés
et instituant une aide à cet effet.

NOR : EQUS0001096D - Texte paru au JORF/LD page 14089

Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l'équipement, des transports et du logement,
Vu le code de la route , notamment son article L. 8-A ;
Vu le décret no 62-1587 du 29 décembre 1962 modifié portant règlement général sur la comptabilité publique ;
Le Conseil d'Etat (section des travaux publics) entendu,
Décrète :

Art. 1er. - Les véhicules immatriculés pour la première fois avant le 1er janvier 2000, et fonctionnant aux gaz de pétrole liquéfiés, doivent, avant le 31 décembre 2001, être équipés soit de la soupape de sûreté et du dispositif limiteur de surpression rendus obligatoires pour les véhicules immatriculés pour la première fois à partir du 1er janvier 2000, soit d'une soupape de sûreté d'un débit au moins égal à celui prescrit pour le dispositif limiteur de surpression susmentionné.
Un arrêté du ministre chargé des transports fixera les modalités d'application du présent article.

Art. 2. - Une aide est accordée par l'Etat à toute personne physique qui, titulaire de la carte grise d'un véhicule immatriculé pour la première fois avant le 1er janvier 2000, et fonctionnant aux gaz de pétrole liquéfiés, le fera équiper avant la date mentionnée à l'article 1er, et par une entreprise agréée pour ce type d'intervention, des dispositifs mentionnés au même article.
La facturation, par cette entreprise, de la mise en sécurité du véhicule par l'installation des dispositifs mentionnés à l'alinéa précédent constitue le fait générateur de l'aide, qui est accordée en une seule fois, et une seule fois pour un véhicule déterminé.

Art. 3. - L'attribution de l'aide est subordonnée aux conditions suivantes :
1. Le véhicule doit appartenir aux genres " voiture particulière ", " camionnette ", " véhicule automoteur spécialisé ", " camion ", " tracteur routier " ou " transports en commun de personnes ", tels que définis par le code de la route ;
2. Sa date d'immatriculation doit, ainsi qu'il est dit à l'article 2, être antérieure au 1er janvier 2000 ;
3. Sa carte grise doit comporter, à la rubrique " énergie ", la mention " EG " ou " GP " ;
4. Il ne doit pas être déjà équipé d'une soupape d'un débit au moins égal à celui prévu à l'article 1er ;
5. Il doit satisfaire, au moment de l'installation, aux diverses obligations liées à son utilisation sur la voie publique et doit en particulier, s'il a plus de quatre ans, avoir fait l'objet soit d'un contrôle technique favorable matérialisé par l'apposition de la lettre A sur la carte grise, et dont la validité ne doit pas être expirée, soit d'un contrôle technique remontant à moins de deux mois et donnant lieu à contre-visite, matérialisé par l'apposition de la lettre S sur la carte grise.

Art. 4. - Le montant de l'aide prévue à l'article 1er est, dans la limite de 50 % du montant toutes taxes comprises de la facture acquittée par le propriétaire du véhicule :
- de 120 F pour une installation ne nécessitant pas de changement de polyvanne ;
- de 340 F pour une installation ne nécessitant qu'un changement de polyvanne ;
- de 450 F dans tous les autres cas, et sous réserve de l'accord préalable du titulaire de la convention mentionnée à l'article 5.

Art. 5. - En dehors de la procédure de paiement de droit commun, consistant dans le paiement direct au bénéficiaire, l'Etat pourra passer avec une personne privée une convention aux termes de laquelle l'avance de l'aide pourra être faite au propriétaire du véhicule par les entreprises agréées mentionnées à l'article 2, lesquelles bénéficieront de la même avance de la part du titulaire de la convention, ce dernier en obtenant ensuite le remboursement par l'Etat.

Art. 6. - Les contestations portant sur le bénéfice ou le montant de l'aide, et liées à l'application de l'article 4 du présent décret, sont soumises au préfet du département d'émission de la carte grise du véhicule.
Cette autorité arrêtera la position de l'Etat en ce qui concerne le montant de l'aide relative à une opération déterminée.

Art. 7. - Le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, le ministre de l'intérieur, le ministre de l'équipement, des transports et du logement, la secrétaire d'Etat au budget et le secrétaire d'Etat à l'industrie sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 7 septembre 2000.

Lionel Jospin

Par le Premier ministre :
Le ministre de l'équipement, des transports et du logement, Jean-Claude Gayssot
Le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, Laurent Fabius
Le ministre de l'intérieur, Daniel Vaillant
La secrétaire d'Etat au budget, Florence Parly
Le secrétaire d'Etat à l'industrie, Christian Pierret

GPL d'occasion : méfiance

(Roberto Bencivenga, Auto Plus, 18.4.2000)

Gros rouleurs, une occasion au GPL vous tente ? attention, les règles d'homologation qui vont voir le jour prochainement pourraient transformer votre bonne idée en mauvais plan. Les mises en conformité obligatoires risquent d'inciter certains possesseurs à se défaire de leur monture pour y échapper. Alors méfiance si vous ne voulez pas en faire les frais...

Les précautions à prendre d'un point de vue administratif
L'homologation
C'est une étape obligatoire. Le matériel utilisé (réservoir, polyvanne, etc.) ainsi que l'installation doivent être conformes aux normes de sécurité françaises. Si le véhicule est homologué, la cane grise porte la mention E/G (essence/gaz) sous l'inscription EN (énergie). Malheureusement, on estime qu'à ce jour, 30 000 à 40 000 installations pirates ne répondent pas aux normes et ne sont pas passées par les services d'homologation (Drire). Toutefois, depuis février 1999, le contrôle technique obligatoire recale les "sans-papiers" pour carte grise non conforme. Mais leurs propriétaires peuvent rouler, et même revendre leur véhicule, pendant le délai de deux mois accordé pour le remettre en conformité. Quant aux voitures de moins de 4 ans non soumises au contrôle technique, elles peuvent être revendues sans problème. Il est donc impératif de vérifier la carte grise pour ne pas avoir à subir de lourdes dépenses. Celles-ci peuvent en effet atteindre - voire dépasser - les 10 000 F si toute l'installation est à refaire...
La soupape
Pièce essentielle pour éviter l'explosion du réservoir en cas d'incendie, la soupape est désormais obligatoire pour tous les véhicules gépélisés et présentés à l'homologation depuis le 1er janvier 2000. Quant aux véhicules en circulation non encore "soupapés", ils devront répondre à une prochaine campagne de rappel. Tout le parc GPL devra à terme en être pourvu. Pour tout véhicule mis en conformité, l'installateur agréé délivrera au propriétaire une attestation. L'achat en occasion est alors envisageable sans risques. Mais selon la marque du réservoir, l'adaptation de la soupape risque de générer des modifications notables et coûteuses. Pour ne pas engager ces frais (500 F à 4 000 F), certains possesseurs de véhicules GPL préféreront se défaire de leur bien. Ce sera alors à vous de négocier le prix d'achat du véhicule en prenant en compte le coût de la transformation, qu'il est préférable de faire estimer à l'avance par un installateur (voir "Les conseils Auto Plus").
Le réservoir
Il doit être installé et fixé correctement, et satisfaire au test de l'épreuve de surpression tous les 8 ans si le véhicule ne change pas de propriétaire. En revanche, ce délai est ramené à 5 ans en cas de revente. A l'issue du test (500 à 800 F effectué par un organisme officiel (Apave, Veritas, CEP), et s'il est validé, une est gravée sur le réservoir.

Les précautions à prendre d'un point de vue pratique
Essai impératif
Essayer un véhicule GPL est indispensable. Contact mis, le témoin "check moteur" doit s'allumer puis s'éteindra, et ne pas rester visible après démarrage. Si le montage est mal fait ou inadapté, les symptômes de dysfonctionnements apparaissent à froid, au démarrage (phase de passage automatique de l'essence au gaz qui dure environ 5 secondes) et durant la montée en température du moteur. Ils se traduisent généralement par des irrégularités de régime. De même, des à-coups peuvent se manifester en roulage, lorsque le moteur a atteint sa température de fonctionnement. Sur route et autoroute, n'hésitez pas à passer du GPL à l'essence et inversement. Vous ne devez ressentir qu'un bref à-coup puis le retour à un régime de croisière régulier. Enfin, faites un essai en cycle urbain et particulièrement dans les encombrements. Le régime de ralenti doit être stable et les accélérations franches, sans temps de retard. Même remarque pour les lâchers d'accélérateur.
Quelles occasions privilégier ?
Vu son faible coût au litre, le GPL est surtout intéressant pour les véhicules de grosses cylindrées et les 4x4, gourmands en carburant. Malgré tout, l'offre de compactes et de familiales GPL s'étoffe peu à peu, surtout depuis que les constructeurs se sont lancés dans la production en série ou l'équipement en réseau sur des modèles neufs. En matière de conformité vis-à-vis de la réglementation et sur le plan fiabilité, elles s'affichent comme les meilleurs choix. Attention toutefois aux voitures à bicarburation qui roulent exclusivement au GPL. La non utilisation du mode "essence" risque d'endommager le circuit d'alimentation (gommage des injecteurs) par l'oxydation du carburant qui est resté stocké trop longtemps dans le réservoir. N'hésitez pas à interroger discrètement le propriétaire sur son modus operandi. Conduite GPL exclusive et seulement 10 litres de super dans le réservoir : fuyez !
Quelles cotes pour un GPL ?
La cote des modèles équipés d'origine par les constructeurs automobiles est publiée par Auto Plus. Vous pouvez également la trouver sur le 3615 Auto Plus (2,23 F/mn) ou sur lnternet www.autoplus.net.
Pour les véhicules équipés après coup ajoutez à la cote du modèle essence 70 % du coût de l'installation, facture à l'appui, si celle-ci date d'un an maximum, 50 % pour ceux gépélisés depuis plus de trois ans, et 30 % maxi au-delà de 5 ans.

Les Conseils Auto Plus
- Assurez-vous que la carte grise porte bien la mention E/G (essence/gaz). Si ce n'est pas le cas, passez votre chemin.
- Exigez un contrôle technique de moins de 6 mois si le véhicule a plus de 4 ans.
- Si le vendeur vous assure qu'il a fait monter la soupape de sécurité, demandez le justificatif qui lui a été remis par l'installateur.
- Fuyez tout véhicule dont le fonctionnement vous paraît douteux (à-coups, mauvais démarrage, ralenti instable).
- Vérifiez la date d'épreuve frappée sur le réservoir (moins de 5 ans).
- Faites impérativement un essai intensif du véhicule en mode GPL et essence.
- Demandez au vendeur la marque de l'installation GPL et avant d'acheter, n'hésitez pas à contacter un installateur GPL Confiance Auto Plus pour lui demander son avis (adresses sur le 3615 Auto Plus, 2.23 F/mn).

Le bilan - Le pire et le meilleur
Faut-il s'abstenir d'acheter un GPL d'occasion ?
Certes non, mais pas de précipitation, car parmi les 160 000 véhicules actuellement en circulation, le pire côtoie le meilleur.
Suivez scrupuleusement nos conseils et, en cas de doute, n'hésitez pas à consulter nos "Installateurs GPL confiance".

Notes diverses

- Cabines de peinture et GPL (l'Argus de l'automobile, 6.2.2003)
Lorsque le thermomètre descend en dessous de 0°C, une prudence particulière s'impose pour le traitement des véhicules GPL.
Elever la température de - 15°C à l'extérieur à + 60°C dans une cabine de peinture risque en effet de déclencher la vanne de protection du réservoir de carburant.
Le risque d'explosion est alors maximal si le chauffage de la cabine utilise une flamme pour réchauffer les flux d'air.


- Stations GPL : http://stations.gpl.online.fr

GPL Confiance

Cahier des charges installateur GPL Confiance Auto Plus
en qualité d'installateur "GPL Confiance" Auto Plus, je soussigné .........., m'engage à respecter les 10 préconisations impératives spécifiées ci-après.

1- Effectuer systématiquement un contrôle de pré-montage gratuit
Ce contrôle vérifiera la faisabilité de l'installation GPL et se déroulera selon la fiche de procédure ci-jointe, soit:
- analyse des gaz avec relevés au ralenti et à 3000 tr/mn,
- vérification du bon fonctionnement de la sonde Lambda,
- vérification de l'état du faisceau électrique,
- vérification des compression moteur.
Si le véhicule affiche plus de 60 000 km au compteur une analyse d'huile sera préconisée.
Cette analyse d'huile pourra être payante - dans une telle hypothèse, un tarif d'environ 150 F est conseillé.
Mais le montant facturé sera remboursée si le client fait procéder au montage de l'installation.
La fiche de procédure de pré-montage sera remplie, datée et signée en deux exemplaires originaux par l'istallateur, chacun de ces exemplaires étant contresigné par le client
Un exemplaire sera conservé par l'installateur dans le dossier client, l'autre remis au client.

2- Sécuriser au maximum l'installation GPL
Soupape de sécurité
S'interdire d'office tout montage de réservoir non équipé de soupape de décharge.
Privilégier les réservoirs équipés de soupape de décharge rapportée ou intégrée à gros débit (22 m3/mn ou plus).
Si la solution soupape à gros débit n'est pas réalisable dans un cas particulier -hypothèse de soupapes intégrées dans certaines polyvannes -, recourir à des soupapes de débit moyen (16 à 17 m3/mn), sécurisées par l'adjonction de rondelles fusibles.
Ladite préconisation de rondelles fusibles sera précisée lorsque le CFBP aura rendu ses conclusions quant à la résistance dans le temps au fluage desdites rondelles fusibles.
S'interdire les soupapes à petit débit (11 m3/mn).
En toutes hypothèses, ne monter que des équipements satisfaisant aux normes les plus élevées en matière de résistance et de tenue en cas d'incendie (tests Auto Plus et CFBP, bomb-test du nouveau R67 modifié).

Une liste régulièrement réactualisée des équipements considérés comme satisfaisant aux normes susvisées sera fournie par Auto Plus aux installateurs "GPL confiance".
Dans le cas où un fabricant de matériel souhaiterait figurer dans la liste établie par Auto Plus alors même que ses équipements n'offrirait aucune garantie traçable (test Auto Plus, CFBP, bomb-test du nouveau R67 modifié), il lui appartiendra de prouver que ses équipements remplissent les normes les plus élevées en matière de résistance et de tenue en cas d'incendie, en organisant et mettant en oeuvre, sous le contrôle d'Auto Plus, des tests incendie, en respectant le cahier des charges qui lui sera remis par Auto Plus.
Les frais engagés pour ces tests sont à l'entière charge du fabricant concerné.
Les conclusions d'Auto Plus à l'issue de ces tests ne sont pas susceptibles de contestation ou de recours.

Protection thermique des réservoirs
Respect stricte des préconisations visées à l'alinéa 5.3.1 de la procédure d'homologation en vigueur (protection contre le soleil obligatoire).
Engagement à poser un faux plancher en dur et non un simple "bout" de moquette en cas de protubérance du réservoir.
Mise en place d'un revêtement ignifugé sur le réservoir dès que le matériel sera commercialisé.
Ce revêtement ignifugé ne devra en aucun cas se substituer à la mise en place d'une soupape de décharge.

Dispositif de coupure d'alimentation GPL
Aller au-delà de la préconisation d'homologation en vigueur en installant systématiquement une électrovanne arrière.
Ce, même si un dispositif de coupure manuelle est facilement accessible à l'intérieur su véhicule.
Sur les montages avec polyvannes, privilégier les montages avec polyvanne intégrée.

Situation géographique du réservoir
Pour les montages sous châssis, l'installateur s'engage à un respect strict de la tangente.
Le cas échéant, refuser le montage si le client insiste pour avoir plus d'autonomie.
Tenir compte de la perte de garde au sol lorsque le véhicule roulera coffre chargé.
Pour les montages de réservoirs placés longitudinalement dans le porte-à-faux arrière du véhicule, l'installateur ira au-delà de la préconisation d'homologation en vigueur en respectant impérativement une zone de déformation de 35 cm minimum (et non de 15 cm comme stipulé à l'heure actuelle par la réglementation) entre le réservoir et le point le plus en arrière du véhicule.
L'objectif consiste ici à éviter que le réservoir joue le rôle de "bélier" par rapport au passager arrière.
Si le client insiste pour disposer d'un réservoir plus volumineux, refuser l'installation.
Pour les montages dans le bac roue de secours, privilégier les installations pendulaires avec châssis.

Emplissage
Eviter impérativement la pose d'une buse de remplissage dans une zone exposée aux chocs (partie arrière du pare-chocs).
Privilégier les emplissages en partie latérale haute.
Dans le cas d'un montage à deux réservoir, s'interdire l'installation d'un emplissage commun.
Recourir obligatoirement à un emplissage pour chaque réservoir.
Installer des clapets anti-retour et des raccords doubles bagues en lieu et place des raccords olive.

Limiteur d'emplissage
S'interdire de travailler avec des polyvannes reconnues pour leur manque de fiabilité côté limiteur.
Utiliser les techniques à jauges capacitives électroniques dès qu'elles seront disponibles sur le marché.
Informer très précisément le client des symptômes d'un sur-remplissage et des risques liés aux pleins hydrauliques (travail de la structure du réservoir, risques éventuels de petits dégazages intempestifs).

3- Travailler avec un choix restreint de matériel en partie avant
Considérant l'état des connaissances techniques à ce jour (mai 1999), les installateurs "GPL Confiance" Auto Plus s'engagent à n'utiliser en partie avant que les marques préconisées par le spécialiste désigné par Auto Pus.
Cette liste établie en mai 1999 sera remise á jour périodiquement, en fonction de l'évolution des équipements.

4- Viser une fiabilité optimale du système GPL
Pour les véhicules relevant des stratégies et normes OBD 2 et/ou à configuration "Multiplexe", montage impératif et strict de kits spécifiques dédiés interdisant toute dérive ou génération de codes défaut de la gestion essence.
Pour les véhicules à injection multipoint catalysés, opter pour le montage d'une injection GPL dès lors qu'il existe un kit dédié.
Pour les véhicules monopoints catalysés, montage de kit aspiré ou injection de type "bouclés" par une régulation électronique.
Un ticket d'analyse de gaz post-montage sera intégré au dossier client.
Pour les autres types de véhicules (carburateur ou injection non catalysés), liberté de montage dans les marques préconisées.

5- Suivre une véritable hygiène de montage
Travailler dans les règles de l'art et selon les critères les plus élevés de la profession.
Intégrer au maximum un système GPL, canalisations et faisceaux électriques dans le respect de la philosophie constructeur.
Les faisceaux seront protégés par de la gaine annelée automobile.
Les trous réalisés dans la carrosserie du véhicule (emplissage, passages faisceau tablier, évents plancher...) seront traités anticorrosion et, lorsque nécessaire, protégés par une rondelle de frottement en caoutchouc.

6- S'entourer d'un outillage complémentaire à celui exigé par la réglementation
Outils et matériel informatique spécifiques aux marques montés.
Autant que faire se peut, outils spécifiques permettant d'intervenir sur les véhicules constructeurs.
Kit azote pour respecter un process de torchage par poussée à l'azote (cahier des charges constructeur).
Détecteur de gaz électronique.
L'utilisation du détecteur de fuite "1 000 bulles" n'est plus suffisante.
Testeur de sonde Lambda.
Clé dynamométrique pour polyvanne et accessoires du réservoir (soupape et limiteur).
L'oscilloscope n'est pas imposé mais recommandé.

7- Rester à la pointe de la technologie
Dans chaque atelier, et au moins une fois par an, une personne devra suivre des stages de formation-mise à niveau afin de maîtriser les évolutions techniques des nouveaux produits.
Le respect de cette obligation de formation devra être prouvé sur simple demande d'Auto Plus.

8- Valider l'installation
En respectant et remplissant scrupuleusement la fiche de procédure jointe en annexe.
En effectuant un essai complet sur route avec vérification du bon fonctionnement de l'installation à froid comme à chaud, au ralenti et en phase d'accélération franche.
En émettant un ticket d'analyse des gaz en mode GPL.
En tenant pour chaque client un fichier d'installation complet et détaillé permettant de conserver une traçabilité limpide et circonstanciée des montages.
En facilitant au maximum l'homologation du véhicule afin d'éviter au client toute tracasserie administrative.
En l'occurrence, l'installateur devra:
soit transmettre personnellement le dossier RTI d'homologation au servie des Mines (sous huit jours maximum, à compter du montage),
soit organiser des passages groupés à l'homologation, en étant présent le jour dit,
soit présenter lui-même le véhicule au service des Mines pour l'homologation.

9- Se préoccuper de l'après montage
En préconisant un contrôle de l'installation -qui sera gratuit- passés les 2 500 premiers kilomètres.
En informant le client du besoin de suivre des révisions annuelles ou d'un passage à l'atelier tous les 15 000/20 000 km.
Tous les véhicules présentant une fragilité particulière au niveau des soupapes et sièges de soupapes seront particulièrement surveillés (contrôle du jeu régulier).
Si le client est un gros rouleur, il sera informé des risques inhérents à un roulage fréquent à pleine charge.

10- Accepter des contrôles
L'installateur fera l'objet d'un suivi et de contrôles inopinés.
ll devra, notamment, sur simple requête et sans préavis du spécialiste désigné par Auto Plus, permettre une visite totale de ses installations et présenter des véhicules en cours de montage.
Il devra également faire en sorte que les trois derniers véhicules sur lesquels il sera intervenu puissent, le cas échéant, être audités par ledit spécialiste.
Auto Plus se réserve le droit d'interroger des lecteurs/clients sur leur niveau de satisfaction quant à tel ou tel installateur.
Dès l'attribution à l'installateur concerné du label "GPL Confiance" Auto Plus, ce dernier s'engage à informer sans délai Auto Plus de tout événement qui serait susceptible de mettre ses installations en défaut par rapport au préconisations impératives visées au présent document.

Fait à .........., le .......... (signature de l'installateur)