- - Amortisseurs usés, les conséquences (Auto Plus, 22.10.2002)
tests sur Renault Scénic, circuit de Montlhéry
évitement : allure maxi à laquelle on garde le contrôle de l'auto
La qualité de fabrication générale de cet élément lui confère une durée de vie de l'ordre de 80 000 à 150 000 km (les fabricants préconisent toutefois des vérifications dès 20 000 km, par sécurité).
test | efficacité au banc | évitement vitesse maxi | distance
|
avant | arrière | à 50 km/h | à 90 km/h | à 1300 km/h |
état des amortisseurs | G | D | G | D |
neufs | 72 % | 72 % | 72 % | 69 % | 80 km/h | 11.5 m | 36.2 m | 72.4 m |
usés à 50 % | 7 % | 7 % | 28 % | 28 % | 70 km/h | 12.8 m | 37 m | 76 m |
totalement usés | 7 % | 7 % | 27 % | 27 % | 60 km/h | 12.8 m | 38.1 m | 75.1 m |
- - Prévention et soin des systèmes de suspension (Kayaba) (Daniel Descamps, l'Argus, 20.12.2001)
- Jean-Michel Selles : "L'amortisseur est le grand oublié du contrôle teLe directeur général de Kayaba et son service technique se penchent sur les différents facettes de cet accessoire.
- L'argus. Quelle est en moyenne, la durée de vie d'un amortisseur ? Combien s'en vend-il chaque année ?
- Jean-Michel Selles. En usage routier normal, un jeu d'amortisseurs est efficace jusqu'à 60 000 à 80000 km. Ils ne sont remplacés qu'une seule fois dans la vie d'un véhicule, vers les 100 000 km. Le marché de la rechange représente aujourd'hui 2,6 millions de pièces, contre 3,2 millions en 1990.
- L'argus. comment diagnostiquer leur niveau d'usure ?
- J.-M. S. Il n'existe pas d'outillage suffisamment performant pour diagnostiquer un amortisseur sans le déposer. C'est le grand oublié du contrôle technique.
Le garagiste, pas plus que les constructeurs d'ailleurs, n'en informent correctement leur client. Les constructeurs ne le mentionnent même pas dans leurs carnets d'entretien.
- L'argus. Ce n'est pas ce que prétendent les spécialistes de l'outillage qui vendent des contrôleurs de suspensions aux centres de contrôle technique !
- J.-M. S. Ces équipements contrôlent l'ensemble de la suspension. Pas l'amortisseur en particulier ! Les mesures effectuées sont parasitées par les jeux de suspension, des Silentblocs, des ressorts, des rotules. La seule méthode fiable de contrôlé est de déposer l'amortisseur afin de l'envoyer en usine... Ce qui, économiquement parlant, est une aberration.
- L'argus. A quand des jambes de force en kit avec, autour de l'amortisseur un ressort, une semelle, une butée et un roulement neufs ?
- J.-M. S. Pour la sécurité de l'automobiliste et du technicien qui manipule des ressorts, ce serait un avantage. La hauteur d'un ressort, donc l'assiette du véhicule, évolue dans le temps au rythme des kilomètres parcourus. Cela modifie la géométrie du véhicule et, par ricochet, son comportement routier. Hélas, le marché français du ressort est inexistant... donc bon à prendre.
Alors faut-il en vendre ? C'est une réflexion permanente. L'idéal serait d'équiper les jambes de force en chaîne afin de les proposer à des coûts raisonnables. Ainsi, un kit d'amortissement pré-équipé se monterait plus rapidement dans l'atelier, sans risque d'accident du travail. Nous nous contentons, pour le moment, de vendre des kits comprenant un amortisseur, une bague, un Silentbloc.. Ces kits représentent 83 références dans nos gammes.
- L'argus. La Collective des amortisseurs a peut-être un rôle à jouer...
- J.-M. S. Nous comptons bien sur sa prochaine réunion pour relancer le marché. La prochaine session apportera des arguments aux professionnels pour mieux vendre les amortisseurs. Les services techniques des équipementiers livreront, quant à eux, des conseils pour les monter plus efficacement.
- L'argus. Quelle est la place occupée par Kayaba sur le marché ?
- J.-M. S. Dans le monde, un véhicule neuf sur quatre est équipé par nos soins (23 % du marché mondial). Présents en France depuis quatre ans, nous nous octroyons 15 % de part de marché.
Nous assumons 95 % de nos ventes par l'intermédiaire des distributeurs stockistes. Les concessionnaires, qui représentent 30 % du marché de l'après-vente, sont directement livrés par les constructeurs.
- L'argus. Quels sont vos projets ?
- J.-M. S. Nos gammes d'amortisseurs seront renforcées, courant 2002, par l'AGX, un modèle réglable sans outil grâce à sa molette intégrée. Nous allons aussi commercialiser des amortisseurs monotubes pour les 4x4.
- - Les fabricants d'amortisseurs repartent en campagne (Jean-Pierre Genet, l'Argus, 11.10.2001)
"N'oubliez pas vos amortisseurs, ils contribuent à votre sécurité !", c'est le message que veulent faire passer les équipementiers en s'appuyant sur les grossistes et les réparateurs.
Au Salon Equip'auto, neuf équipementiers (Boge, Delphi, Gabriel, Koni Kyb Kayaba, Monroe, QH, Record et Sachs), en association avec les distributeurs de pièces d'automobiles, présenteront aux professionnels de la réparation, une campagne de promotion concernant les amortisseurs. Cette opération, qui se déroulera sur 2001 et 2002, se situe dans la continuité des actions menées depuis vingt ans par ces mêmes fabricants réunis au sein de la "Collective amortisseurs".
Ces dernières années, des campagnes visant directement l'automobiliste cherchaient, au nom de la sécurité, à créer le réflexe de la vérification des amortisseurs à 20 000 km ou leur changement à 50 000. Mais, ce message a encore besoin d'être martelé. En effet, le quart des automobiles du parc roulant de l'Hexagone présente des défauts de suspension donc de manque de sécurité. Sur 17,2 millions de véhicules contrôlés, plus d'un million (6,9 %) sont passés en contre-visite pour un défaut de ce type. "L'automobiliste néglige le contrôle de ses amortisseurs", constatent inquiets les équipementiers.
Alors que le parc automobile s'accroît, depuis quatre ans, les ventes d'amortisseurs ont chuté de 9,2 %, une tendance qui se poursuit cette année. Les neufs fabricants ont donc décidé de se mobiliser à nouveau dans le cadre du Secur, une association loi 1901, rattachée à la Fédération des équipementiers (FIEV).
Cette année, ils ont choisi d'orienter leur action, non plus directement vers l'automobiliste, mais vers le prescripteur qu'est le réparateur. "De par leur positionnement sur le véhicule, les amortisseurs ne sont pas vus par l'automobiliste et bien souvent non plus par le réparateur", observe Alain Prévost, président de la "Collective amortisseurs". "Pas diagnostiqués, ils ne sont donc pas remplacés en temps et en heure, au détriment de la sécurité de l'usager".
Les neuf équipementiers ont créé des outils de sensibilisation que leurs forces de vente proposeront aux distributeurs pour être mis en place auprès de leurs clients réparateurs. Le but visé est de créer le réflexe "diagnostic systématique" des amortisseurs sur chaque véhicule entrant dans l'atelier pour un entretien ou une réparation. Parmi ces outils destinés aux garages : un kakémono (pancarte suspendue), une charte sécurité à afficher à l'accueil, des fiches bilan, des prospectus pour mailing, un guide du spécialiste de l'amortisseur...
Chaque distributeur interviendra auprès des réparateurs de sa zone de chalandise. Il organisera des soirées techniques et des tournées sur le terrain au cours desquelles seront remis les kits d'outils de la collective. Cette édition 2001-2002 de la "Collective amortisseurs" a reçu le soutien de l'Unirra qui regroupe l'organisation des distributeurs-stockistes (Feda) et trois syndicats de réparateurs (FNA, GNCR et ESA), Bien évidemment, parallèlement à cette campagne collective, chaque fabricant communiquera sur sa propre offre commerciale.
- - Amortisseurs, préserver le confort et la sécurité (Daniel Descamps, l'Argus de l'Automobile, 15.4.2004)
- L'amortisseur n'est qu'un des éléments de la suspension. Son traitement nécessite toutefois un savoir-faire et un outillage spécifiques. Des spécialistes de chez Kayaba nous éclairent sur cet élément indispensable à la sécurité des véhicules.
L'usure des amortisseurs vient plus du nombre de kilomètres parcourus que de l'âge, bien que, comme la plupart des pièces mécaniques, ils se dégradent aussi en restant immobiles.
Ne pas remplacer les amortisseurs nuit à la sécurité : les distances de freinage augmentent, et la précision de la conduite s'en ressent. Une usure avancée peut également provoquer une dégradation prématurée des pneumatiques et des pièces d'amortissement incluses dans les trains roulants. Suite aux balancements de la suspension, il s'ensuit alors une perte de confort pour les passagers.
Les amortisseurs sont donc un point crucial de la sécurité, qu'il faut traiter avec beaucoup d'égards lors de leur contrôle ou de leur remplacement.
Les responsables de Kayaba, Jean-Louis Warnier, directeur commercial et marketing et Stéphane Brebion, responsable technique, répondent ici aux questions que se posent de nombreux professionnels.
Ils donnent aussi des arguments pour mieux convaincre les automobilistes de l'utilité des contrôles.
- L'argus. Que pensez-vous du matériel de mesure des suspensions utilisé par les centres de contrôle technique ?
- J.-L. Warnier, S. Brebion. Ces outils ne contrôlent pas l'amortisseur séparément. Cela n'est possible qu'après démontage et passage de cet accessoire sur un banc. Malheureusement, ces centres ne peuvent pas entreprendre une telle opération. Leurs bancs de suspensions mesurent uniquement les dissymétries entre le côté droit et le côté gauche d'un train roulant. Dans ces conditions, un jeu d'amortisseurs fortement usé, mais de façon identique des deux côtés d'un essieu, passe sans problème l'examen. Nous estimons, quant à nous, que le contrôle technique devrait au moins préconiser une contre-visite mentionnant le remplacement des amortisseurs dès qu'ils présentent une fuite d'huile.
- Qui détient l'information technique pour contrôler les amortisseurs autrement que par simple comparaison ?
- Le constructeur possède le diagramme avec l'ensemble des paramètres d'amortissement d'un véhicule. Le fabricant travaille en fonction de données et des critères techniques déterminés par le constructeur.
- Que se passe-t-il lorsqu'un véhicule s'affaisse suite à une charge importante ? Les angles de géométrie des essieux varient-ils sensiblement ?
- Toute la géométrie varie, notamment le train avant, en fonction de la charge transportée.
- Faut-il un appareillage spécifique pour monter des amortisseurs pilotés ?
- Le remplacement de ce type d'amortisseurs s'effectue avec les mêmes outils et le même savoir-faire que pour les versions classiques.
- Quand un amortisseur est endommagé lors d'un accident, l'expert ordonne son remplacement, mais pas celui du deuxième qui équipe l'essieu. N'est-ce pas risqué ?
- Pour des raisons d'économie, certains experts pratiquent de la sorte. Le risque, suivant l'usure de l'autre amortisseur, est de créer un déséquilibre du comportement routier. Il est indispensable de changer les amortisseurs par paire, au même titre que les pneumatiques.
Dans le doute, il serait souhaitable que l'expert fasse appel à un centre de contrôle technique pour mesurer les différences d'amortissement d'un côté à l'autre d'un essieu.
- De la même façon, l'usure des ressorts de suspension diffère d'un côté à l'autre d'un essieu. Leur affaissement entraîne des variantes géométriques des roues. Pourquoi ne pas vendre des jambes de force équipées ?
- L'affaissement d'un ressort provoque des dissymétries dans la suspension qui sont préjudiciables à la sécurité et au confort de conduite.
Cependant, pour livrer une jambe de force montée, avec un amortisseur, son ressort, sa protection et sa semelle, il faut disposer de 6 à 10 fois plus de références, ce qui est difficilement gérable.
Pour remédier à ce problème, nous lançons cette année une gamme de ressorts en après-vente.
- Faut-il systématiquement remplacer les bagues tournantes ?
- Cette opération est effectivement nécessaire, ne serait-ce que par souci du confort de conduite.
- Commercialisez-vous des amortisseurs gonflables ?
- Nous n'en fabriquons pas.
Pour des voitures ayant des besoins de suspension particuliers, nous proposons une gamme d'amortisseurs réglables à la demande.
- De l'origine à la rechange
Exception faite de la monte d'origine, il s'est vendu en 2003 deux millions quatre cent mille amortisseurs pour la réparation.
La durée de vie d'un amortisseur varie entre 50 000 km et 70 000 km, en fonction de l'utilisation du véhicule et du type de revêtement sur lequel il circule.
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