- Hybrides, pas bâtardes (Philippe Gegout, éditorial, l'Argus de l'Automobile, 11.3.2004)
Du stade expérimental, les voitures à motorisation hybride - mixte thermique-électrique - descendent pour de bon dans la rue.
Pour Toyota, c'est déjà la seconde génération de la Prius qui fait ses débuts commerciaux ces jours-ci. Elle bénéficie des acquis de son aînée, tant en termes de développement technique que d'abaissement des coûts de production.
De la même manière, Honda commercialise la Civic IMA après avoir timidement tâté le terrain avec l'expérimentale Insight.
Chez les autres constructeurs, français notamment, ces initiatives sont saluées par des sourires condescendants : les hybrides seraient d'un intérêt limité car de simples intermédiaires avant la vraie voiture propre, sous entendu à pile à combustible.
Par ailleurs, ces voitures "presque propres" sont sensiblement plus coûteuses que les autres - qui sont déjà difficiles à vendre - et l'environnement n'est pas prioritaire pour les clients.
Il pourrait cependant le devenir par contrainte réglementaire, et plus rapidement que prévu.
L'avance prise par les Japonais deviendrait alors irrattrapable.
Dernier indice à prendre en compte : Nissan vient d'acheter la technologie hybride de Toyota de manière à être rapidement opérationnel.
Seraient-ils trois à se tromper ?
- Le duel des autos hybrides essence/électricité (Auto Plus, 7.9.2004)
- Les voitures hybrides ? Qu'est-ce donc que ces drôles de voitures ? Mi-essence, mi-électrique, elles sont censées moins polluer. Le public n'a pas encore éprouvé de coup de foudre. Pourtant, l'une d'elles fait des étincelles...
Les grosses voitures polluantes sont dans le collimateur des autorités. Alors, quoi de plus conciliant qu'un véhicule hybride ? A l'heure actuelle, seulement deux constructeurs proposent ce type d'auto.
Toyota a inauguré ce créneau avec la première version de sa Prius en 2000. Aujourd'hui, le second opus fait son apparition, avec de sérieux arguments en poche. Pour le contrer, il n'y a que Honda qui commercialise en grande série une Civic IMA munie de cette technologie.
Revue de détail...
- Comment ça fonctionne
Une voiture hybride bénéfice d'une double motorisation. En plus d'un petit bloc essence traditionnel (peu gourmand), elle dispose en renfort d'un moteur électrique.
Dans le cas de la Honda Civic MA, ce dernier ne fonctionne jamais sans le premier. Il permet uniquement d'épauler le petit thermique durant les phases d'accélération ou les démarrages en côte. Pour la Toyota Prius Unea Sol, le moteur électrique intervient de la même façon. Mais il a aussi la capacité d'opérer indépendamment, et donc de propulser seul la voiture. Il se déclenche automatiquement quand les accélérations sont très lentes - dans les bouchons, par exemple - et de façon contrainte lorsqu'on actionne le mode EV (pour verrouiller le système électrique). Ainsi, en ville, il est possible de rouler jusqu'à 50 km/h en se servant uniquement de cette énergie.
Dans un cas comme dans l'autre, c'est à la décélération du véhicule que les batteries se rechargent. Ainsi, jamais aucune recharge électrique extérieure n'est nécessaire.
- Quels sont les gains ?
Le but de cette double motorisation est de réduire la consommation en carburant et, par conséquent, de diminuer considérablement les émissions de gaz polluants. On peut donc considérer que ces deux berlines familiales ne rejettent pas plus de CO2 - principal gaz à effet de serre - que des petites citadines du segment inférieur.
Dans ce domaine, c'est la Civic qui se montre la plus sobre. Sa consommation moyenne de 6,6 l/100 km se veut encore plus intéressante que les 7 l/100 km de la Prius. Par comparaison, c'est très inférieur aux 8,6 l/100 km d'une Renault Mégane de puissance et taille équivalentes...
C'est sur route que la Honda enregistre sa consommation record, avec 5,8 l/100 km seulement. Pour le même trajet, la Prius demandera tout de même 0,7 l de plus aux 100 km.
Néanmoins, la Toyota reprend l'avantage en ville, ou sa capacité à rouler uniquement à l'électricité fait des merveilles.
- Comment ça se conduit ?
Grosse surprise au volant de ces deux engins : l'agrément de conduite est particulièrement satisfaisant. Même si, à bord de la Honda, on est un peu déçu : rien, sauf les indicateurs de tension de la batterie, ne laisse présager que l'on est dans une voiture hybride. Une boîte à cinq rapports, une planche de bord classique et vieillissante et un bon vieux frein à main n'ont rien de très exotique.
Une fois le moteur en route, même constat. Elle se conduit comme n'importe quelle voiture ordinaire. Les ressources du moteur, bien que limitées, sont suffisantes et le confort de roulement appréciable. Seule la fonction ralenti/stop rappelle les vocations économique et écologique de l'auto... A partir du moment où elle s'arrête - à condition de ne pas rester en première -, le système coupe les deux moteurs. Ainsi, pas la moindre déperdition d'énergie. Dès que l'on enclenche la première, les moteurs redémarrent.
Dans la Prius, le sentiment est tout autre. Le design moderne, les compteurs digitaux, l'écran tactile et la boîte automatique donnent le ton. En appuyant sur le bouton Start, encore une surprise: aucun bruit, aucune vibration. On n'a même pas l'impression d'avoir démarré. Et pour cause, seul le moteur électrique est lancé. On commence alors à rouler dans le plus parfait silence, au grand étonnement des piétons qui ne nous entendent pas arriver.
Une pression plus énergique sur l'accélérateur, et voilà le moteur thermique qui entre automatiquement en jeu. Et là, le décor change : la quiétude n'est plus qu'un lointain souvenir. Les soixante-dix-sept petits chevaux donnent de la voix et de l'énergie.
Contrairement à ce que l'on pouvait penser, la Prius offre des performances de premier plan. Le temps des autos écologiques lymphatiques est bien révolu.
Cette berline rivalise avantageusement avec ses concurrentes plus classiques. Même notre représentante nationale, la Renault Mégane 1.4 16V (80 ch) accuse le coup.
Le silence revient quand on s'arrête car, comme pour la Civic, le système Stop & Go coupe
- Y a-t-il des contraintes ?
Contrairement aux voitures tout électriques qu'il faut recharger et qui ont renoncé à leur coffre pour loger les batteries, les véhicules hybrides n'engendrent pas ce désagrément. Les accus trouvent leur place sans trop empiéter sur le volume de chargement et se rechargent en roulant.
Pour l'habitabilité, ces autos mixtes n'ont rien à envier aux autres berlines de la catégorie, surtout au niveau de l'espace aux jambes, où la Prius s'avère particulièrement généreuse.
Côté entretien, là encore, rien de particulier. Pour gage de fiabilité, les deux constructeurs proposent même huit ans de garantie, ou 160 000 km pour tous les composants hybrides. Encourageant !
- Combien ça coûte ?
Cher ! Très cher même pour la Toyota.
Par rapport à une Renault Mégane équivalente, il faut investir environ 6 000 EUR (39 400 F) de plus pour la Civic, et 10 000 EUR (65 600 F) pour la Prius.
Des sommes qui ne seront jamais amorties. Même si les deux autos consomment moins et bénéficient d'un avantage fiscal, en l'occurrence, un crédit d'impôt de 1 524 EUR (10 000 F).
Mais, la défense de l'environnement n'a-t-elle pas un prix ?
- Le test Auto Plus : Une heure dans le pire bouchon de France
- Pour vraiment tester l'efficacité des deux systèmes, nous nous sommes délibérément lancés dans les embouteillages. Un fabuleux terrain s'offrait alors à nous : le périphérique parisien. A 18h00, sortie des bureaux. Et un énorme bouchon en perspective pour voir laquelle, de la Prius ou de la Civic, consomme le moins et, donc, laquelle s'avère la plus propre.
Précisément une heure et 33 kilomètres plus tard, le résultat est sans appel...
- Toyota Prius Unea Sol :
- En moteur électrique uniquement : 7 mn 41 s.
Consommation : 4,7 l/100 km de moyenne.
- - Honda Civic IMA :
- En moteur électrique uniquement: O mn.
Consommation : 6 l/100 km de moyenne.
- Bilan : avantage Toyota Prius
- Dans les bouchons, le système hybride de la Toyota s'avère beaucoup plus efficace que celui de la Honda. Sa capacité à rouler avec le moteur électrique seulement lui donne un net avantage. Et elle consomme beaucoup moins. Elle est donc nettement plus propre.
- Le verdict
La Prius s'illumine.
Même si la consommation et le prix sont à l'avantage de la Honda Civic, le match tourne court. Cette dernière ne peut inquiéter la Prius, beaucoup plus aboutie à tous points de vue.
Et, en particulier, sa motorisation hybride paraît bien plus évoluée et efficace que celle de sa rivale.
Accessoirement, la Toyota est aussi plus confortable et mieux équipée...
- Les hybrides en France (l'Argus de l'Automobile, 16.9.2004)
Sur notre territoire, le marché des voitures hybrides est encore balbutiant.
En effet, depuis 2000, il s'est écoulé 490 Toyota Prius (première et seconde générations confondues) et, depuis 2003, 60 Honda Civic IMA.
Un résultat à mettre sur le dos d'un prix très élevé et que l'aide financière accordée par le gouvernement pour l'achat d'un véhicule propre n'arrive pas a compenser.
Toutefois, l'hybride semble être la voie privilégiée pour économiser l'énergie, et donc lutter efficacement contre la pollution. Cette technique, qui devrait faire des émules, retardera l'apparition du véhicule tout électrique alimenté par une pilé à combustible.
- Voitures hybrides Toyota au Mondial de l'Automobile de Paris 2004 (l'Argus de l'Automobile, 30.9.2004)
Toyota, leader du secteur
Avec plus de 250 000 véhicules hybrides vendus à travers le monde, Toyota reste plus que jamais le chef de file des énergies nouvelles.
Même en France, le succès de la nouvelle Prius est significatif : les 500 unités réservées à notre marché ont été vendues en six semaines, alors que les 200 exemplaires de la première génération ont été écoulés en... trois ans.
Le deuxième constructeur mondial considère l'hybridation comme une étape intermédiaire en attendant la pile à combustible.
La Prius GT est là pour montrer que la technologie hybride n'est pas incompatible avec un niveau de performances élevé et n'entame pas le plaisir de conduire.
De son côté, Lexus, la marque de luxe du constructeur japonais, fait découvrir aux Français le SUV RX400h, dévoilé en début d'année à Detroit.
Ce 4x4 à moteur thermique V6 3,3 l et à moteur électrique délivre une puissance combinée de 270 ch, assurant de très brillantes accélérations et un niveau de consommation digne de celui d'une berline familiale moyenne à moteur quatre cylindres.
Ce modèle, qui sera proposé en France au milieu de l'année prochaine, confirme la volonté de Toyota de développer un véhicule hybride dans toutes les catégories.
- Les voitures hybrides franchissent la Muraille (Vincent Desmonts, l'Argus de l'Automobile, 7.10.2004)
"Sept cents millions de petits Chinois", chantait Jacques Dutronc en 1966. A l'époque, l'empire du Milieu, dirigé d'une main de fer par Mao Zedong, entamait la sanglante révolution culturelle.
Aujourd'hui, la Chine compte près de 1,3 milliards d'habitants et entame une autre révolution, celle de la mondialisation. Membre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) depuis 2002, la Chine possède un marché qui laisse rêveur les grands acteurs de l'économie internationale, à commencer par les constructeurs d'automobiles.
Depuis les années 80, Jeep, Suzuki, Volkswagen ou Citroën se bousculent au pied de la Muraille de Chine pour prendre position sur ce marché prometteur. Quitte à s'accommoder de la législation locale, qui interdit à un investisseur étranger de détenir plus de 50 % du capital d'une société, ce qui oblige à s'allier avec l'un des... 117 constructeurs locaux !
Rattraper son retard.
L'histoire automobile du pays n'a débuté qu'en 1953, lorsque sortit des chaînes la première voiture arborant le drapeau rouge, soit au bas mot cinquante ans après les pays "pionniers", tels que la France, l'Allemagne ou les Etats-Unis. Mais, depuis l'ouverture du pays à l'économie de marché, les autorités chinoises n'ont plus qu'un objectif: rattraper le temps perdu !
Aujourd'hui, l'industrie automobile chinoise a bien gommé son retard... Ainsi, le géant Shanghai Automotive lndustry Corporation (SAIC) négocie actuellement le rachat du groupe MG Rover et du coréen SsangYong. Chez Dongfeng, on produit pour PSA une Peugeot 307 tricorps qui ne déparerait pas dans une concession française. Quant à First Automotive Works (FAW), il a signé un accord avec Toyota pour fabriquer l'hybride Prius à destination du marché local dès 2005 !
Transfert de technologie.
Une démarche audacieuse de la part de Toyota, qui va devoir pour la première fois partager sa technologie hybride exclusive avec un autre constructeur. Une volonté politique de plus en plus affichée pour le gouvernement chinois, qui souhaite mettre l'accent sur les économies d'énergie, à l'heure où le pétrole se maintient à des cours élevés, tout en incitant à la concentration de l'industrie autour des "Big Three" chinois (SAIC, Dongfeng et FAW).
De son côté, General Motors compte également lancer une gamme de véhicules hybrides fabriqués et vendus en Chine, mais à un horizon plus lointain.
Après la Prius, FAW produira un modèle sous sa propre marque reprenant la technologie de Toyota. A terme, l'objectif est de mettre au point une technologie 100 % chinoise, afin de s'affranchir des droits sur les brevets étrangers.
L'empire du Milieu sera alors à deux doigts de devenir la première puissance automobile mondiale...
- Toyota Prius : Voiture de l'année 2005 (Vincent Desmonts, l'Argus de l'Automobile, 18.11.2004)
- Cette Toyota est fantastique
Plus qu'une victoire, c'est un sacre. Avec 406 points, la Toyota Prius s'assure une domination totale sur les six autres finalistes de l'élection de la Voiture de l'année, devançant de 139 points sa dauphine, la Citroën C4.
C'est évidemment l'innovation technique et l'intérêt écologique qui ont permis à la Toyota de l'emporter, après avoir échoué à la troisième place du podium en 2001.
Les autres sélectionnées doivent donc se partager la succession. La Citroën a remporté la palme du style et de l'agrément de conduite malgré la désaffection des journalistes allemands, qui lui ont préféré la Ford Focus ou l'Opel Astra. La Ford, malgré son style assagi, arrive en troisième de conduite et son confort. La grande victime de cette élection reste l'Astra, qui échoue au pied du podium sans pour autant démériter. Mais son confort de suspension inférieur à celui de la Focus lui aura été fatal. Enfin, les deux autres françaises ne sont pas à la fête. Jugées insuffisamment innovantes, la Renault Modus et la Peugeot 407 pointent respectivement aux cinquième et sixième places, et ne sont talonnées que par la Série 1, fusillée pour son tarif élevé et son usage trop exclusif (habitabilité médiocre, suspensions fermes).
Depuis 1964, date de création de la compétition, le titre de Voiture de l'année n'a jamais été remporté par une BMW. En revanche, Toyota en avait déjà eu les honneurs en 2000; avec la petite Yaris.
- Voiture de l'année - La revanche de l'hybride
Le sacre de la Prius de Toyota marque la consécration de la technique hybride. Et, pour le constructeur, une belle revanche.
La Prius a tout simplement laminé la concurrence ! Les cinquante-huit journalistes européens du jury de la Voiture de l'année ont attribué un total de 406 points à l'hybride de Toyota, les deux dauphines se partageant les miettes.
"Un pas décisif dans l'évolution des automobiles", "une vraie percée technique", "la plus moderne des prétendantes au titre", les commentaires des jurés sont dithyrambiques. Le constructeur nippon tient enfin sa revanche, après des années de "galère".
Le retour. Car la première Prius n'avait pas suscité le même enthousiasme... y compris au sein du jury de la Voiture de l'année ! En 2001, onze jurés (originaires d'Autriche, d'Allemagne et d'Italie notamment) avaient carrément refusé de lui attribuer le moindre point, la reléguant du coup en troisième position derrière l'Alfa 147 et la Ford Mondeo... Le marché est, lui aussi, resté de marbre à peine une dizaine de Prius ont été vendues en France en 2003 ! Trop chère, handicapée par un style standard qui masquait les innovations techniques, la première voiture hybride de grande série réalisa une carrière anonyme en Europe. Aux Etats-Unis, en revanche, elle est devenue la bannière des écolos et des stars hollywoodiennes fières d'afficher ainsi leur conscience écologique.
Grande consommation. Avec la Prius 2, apparue en 2004, la donne change : plus puissante, plus spacieuse, mais surtout dotée d'un style à l'image de son contenu technique, cette nouvelle version de l'hybride Toyota voit enfin sa carrière décoller (voir interview). Et, si Toyota vendait les premières Prius à perte, la deuxième génération serait rentable, marquant ainsi la maturité économique de cette technique, appelée à se développer. Le constructeur japonais compte ainsi beaucoup sur le Lexus RX 400 h, premier 4 x 4 de loisirs hybride, qui devrait faire un carton aux Etats-Unis. A l'horizon de 2008, Toyota espère produire un demi million de véhicules hybrides par an, transformant ainsi un phénomène de mode en produit de grande consommation...
- La technique en bref
- Moteurs. A essence : quatre cylindres, seize soupapes. 1497 cm. 57 kW / 77 ch à 5 000 tr/min. 115 Nm à 4000 tr/min.
Electrique : synchrone à aimant permanent. 50 kW / 68 ch de 1 200 à 1 540 tr/min. 400 Nm de 0 à 1 200 tr/min.
Transmission. Aux roues avant Boîte à variation continue.
Poids à vide. 1300 kg.
Dimensions. Lxlxh : 4,45 x 1,72 x 1,49 m. Empattement : 2,7 m.
Capacités. Coffre : 408 l. Réservoir : 45 l.
Performances. Vitesse maxi : 170 km/h. De O à 100 km/h : 10"9.
Consommation. Urbaine 5 l aux 100 km. Extra urbaine : 4,2 l aux 100 km. Mixte : 4,3 l aux 100 km.
Pollution. 104 g C02 / km.
- L'équipement
- Linea Sol. ABS, ESP. Six airbags. Jantes en aluminium. Antibrouillards. Climatisation automatique. Quatre vitres électriques. Rétroviseurs électriques chauffants. Radio CD. Régulateur de vitesse.
Linea Sol Pack (en plus). Système de navigation.
- Les prix
- Toyota Prius 110h Linea Sol 4 CV 77 ch 24950 EUR
Toyota Prius 110h Linea Sol Pack 4 CV 77 ch 28700 EUR
- Trois questions à Michel Gardel, président-directeur général de Toyota France
Une victoire nette et sans bavure
L'ARGUS. Que vous inspire la victoire de la Prius lors de la Voiture de l'année ?
Michel Gardel. C'est une victoire nette et sans bavure, malgré une forte concurrence trois grosses nouveautés françaises (Citroën C4, Peugeot 407 et Renault Modus) et deux européennes (Ford Focus et Opel Astra) étaient sélectionnées. C'est aussi une victoire bien dans l'esprit de la Voiture de l'année, qui récompense les évolutions importantes de l'automobile.
La Prius se vend-elle bien en France ? Et quels sont vos objectifs pour 2005 ?
Pour cette année, nous ne disposions que de 500 Prius pour la France, qui ont été écoulées en... six semaines, si bien que les délais de livraison ont atteint des sommets ! Heureusement, entre-temps l'usine a doublé sa capacité de production (de 7 500 à 15 000 Prius par mois), et nous sommes revenus sur des délais plus raisonnables : quatre mois. En 2005, nous disposerons d'un contingent de 2 500 voitures, ce qui nous permettra de mieux répondre à la demande.
Quel est le profil type de l'acheteur de Prius 2 ?
Justement, il n'y en a pas. La Prius est une vraie berline familiale, compétitive par rapport à la concurrence , grâce au crédit d'impôt de 1 524 EUR, à même de séduire une plus large clientèle que les acheteurs "militants" de la première génération. De la même manière, les institutionnels représentent une part insignifiante des ventes de Prius 2, contrairement à la précédente : vu les délais de livraison, nous avons dû privilégier les clients particuliers.
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