Microcar Lyra Electric Light



historique - dossier de presse
caractéristiques techniques - essais
prise en main, conduite
conseils pratiques, garantie
notice descriptive

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HISTORIQUE

La société JEANNEAU implantée aux Herbiers depuis 1956, est surtout connue pour sa position de leader de construction de bateaux de plaisance. L'entreprise qui maîtrise alors parfaitement le moulage de pièces en polyester décide de se diversifier, et crée en octobre 1980, avec la RJ 49, MICROCAR : département automobile spécialisé dans la construction de véhicules sans permis. En très peu de temps un réseau national de 150 distributeurs s'est organisé et a permis un fort développement de cette nouvelle activité pour cette entreprise vendéenne. Aujourd'hui, MICROCAR est un des leaders du marché du Véhicule Sans Permis.

En août 1991, la société JEANNEAU est rachetée par le Groupe Chatellier Industries, un important pool industriel, dont le Président Directeur Général, Félix Chatellier, apprécie et encourage l'activité de MICROCAR.
Fort de son expérience dans la fabrication de petits véhicules et comprenant les enjeux du véhicule électrique, MICROCAR décide de se lancer sur le marché du véhicule électrique et met au point la LYRA : petit véhicule urbain électrique. La production est lancée en février 1992. La LYRA Electrique est déjà en circulation en France, en Suisse, en Allemagne, en Italie et bientôt dans d'autres pays d'Europe. Actuellement, la LYRA est la seule voiture électrique produite en série industrielle.

La Sté MICROCAR emploie 90 personnes et assure une production annuelle de 2 700 à 3 000 véhicules par an.

DOSSIER DE PRESSE
Le petit véhicule électrique urbain

La voiture électrique, une chance pour le monde, l'Europe, la France, le grand Ouest et Microcar Jeanneau.

Pour le monde :
Un concept écologique vital
Pour l'Europe :
Un projet industriel associatif affirmant son identité (cf. Ariane) par rapport au Japon et aux U.S.A.
Pour la France :
Leadership d'un projet inscrit au patrimoine du génie français :
Tradition automobile
Industriels dominants
Pour le grand ouest :
Un axe de développement fort, une identité industrielle et écologique.
Des emplois pour une cause prestigieuse (cf. l'Aéronautique dans le Sud Ouest).
Pour Microcar Jeanneau :
Un projet de diversification ambitieux s'appuyant sur une compétence technique (voiture, matériaux composites) et commerciale.

Quel marché ?
Le marché se trouve là où le besoin est le plus fort :
Les pays à forte sensibilité écologique (Suisse, Allemagne, Etats-Unis...)
Les grandes mégalopoles du monde (Hongkong, Paris, Los Angeles, Tokyo ...)

Quel produit ?
Il doit être une grande ambition, comparable à l'aviation à son origine.
Il doit être adapté aux besoins.

1 - Marchés très importants faisant rêver
non polluant ---> électrique ---> léger
urbain ---> 2 places
circulant et se stationnant bien ---> petit
2 - Marchés initiateurs plus réduits mais ne faisant pas rêver
non polluant ---> électrique
urbain ---> utilitaire

Comment faire ?
Avec du courage pour s'insérer dans l'univers très puissant et structuré de l'automobile au détriment parfois d'agents économiques considérables :
taxes sur les carburants,
taxes sur les véhicules.
Avec de l'imagination pour trouver des solutions facilitant l'émergence de l'électrique :
gratuité du stationnement mieux que l'exonération de T.V.A., mais les deux sont bons.
Avec des moyens financiers qui sont investis au bon endroit, au bon moment et en bonne quantité. La recherche bien sur, mais aussi et surtout le commercial :
Il s'agit de vendre au monde entier.
Avec des équipes commandos pragmatiques bien orchestrées ayant de réels pouvoirs de décisions rapides et efficaces :
municipalités, certains ministères, régions ouest, entreprises mais surtout des individus passionnés.
Chez MICROCAR JEANNAU, nous sommes une de ces équipes.

Microcar, le petit véhicule électrique urbain
Le développement de la circulation dans toutes les grandes villes ainsi que les problèmes liés à la pollution conduisent à trouver des solutions originales pour les années à venir. Il sera nécessaire d'harmoniser le déplacement des citadins entre les transports en commun et le véhicule électrique. Notons que :
Le taux moyen d'occupation des véhicules circulant à Paris est de 1,2 personnes,
75 % des déplacements quotidiens à Paris sont inférieurs à 25 kilomètres.

La MICROCAR électrique répond parfaitement à ces deux contraintes puisque, de fait par sa petite dimension de 2,58 mètres, elle possède deux places. De plus son autonomie permet d'effectuer un déplacement de 50 à 80 kilomètres par jour, selon le mode de conduite.

La batterie en nickel cadmium est garantie quatre ans et peut supporter des températures hivernales allant jusqu'à -20 °C. La tension de cette batterie est de 48 volts, et ne présente aucun danger pour l'utilisateur. A noter que les batteries sont recyclées par le fabricant dans un souci de 0 pollution.

Les acquéreurs de ce véhicule électrique ont un pouvoir d'achat plutôt élevé. Ils ont un souci d'écologie et sont très sensibles à la protection de l'environnement. Appartenant à la catégorie des cadres supérieurs, professions libérales, etc., ils bénéficient avec la LYRA ELECTRIC d'une importante liberté de circulation et d'un certain confort de stationnement.

La Suisse extrêmement sensible aux problèmes de circulation et d'écologie, a déjà largement adhéré au produit. D'autres pays s'y intéressent parmi lesquels l'Allemagne, l'Autriche et l'Italie.

Microcar électrique, une chance pour la ville
Connu pour ses voitures sans permis dont les avantages sont importants pour la ville du fait de ses petites dimensions (2,58 m de longueur), MICROCAR a lancé dès 1991 une version électrique, propre et silencieuse, qui en fait le véritable petit véhicule urbain électrique de demain.

Aujourd'hui l'Europe
Les marchés porteurs aujourd'hui se situent dans les pays résolument tournés vers l'écologie : l'Allemagne, l'Autriche, la Suisse, et les mégalopoles européennes (Paris, Milan, etc.).
D'ailleurs les accords de distribution de MICROCAR avec un gros distributeur automobile suisse le prouvent. D'autres accords importants sont en cours de négociation.

La France aussi, si...
on pose les bonnes questions et si on donne les bonnes réponses.

Le véritable problème d'asphyxie des villes ne pourra se résoudre que si l'on prend en compte le problème dans son ensemble et que l'on y apporte trois réponses parfaitement complémentaires et non opposables.
1 - Une politique volontariste de transports en commun non polluants.
Il ne faut pas exclure le taxi (véritable service public).
les transports en commun ne pouvant résoudre tous les besoins, il faut y associer :
2 - Le petit véhicule urbain électrique
De petite taille pour stationner facilement,
doté d'une autonomie suffisante (50 à 80 Km), 75 % des déplacements quotidiens à Paris n'excèdent pas 25 Km ; 3 km en Suisse ; 17 km en Allemagne,
de 2 places (taux moyen d'occupation à Paris 1,2 personne),
silencieuse et propre
3 - Le véhicule public qui arrivera dans une dizaine d'années.

Comment réussir dans cette optique ?
En ce qui concerne le véhicule électrique, la ville doit faire le geste écologique, c'est à dire :
Montrer l'exemple en acquérant des véhicules électriques pour ses élus (véhicules d'image),
prendre des mesures incitatives pour favoriser l'acquisition par les habitants. La gratuité de stationnement est la plus spectaculaire (Cf. ville de Paris).
penser à l'infrastructure de maintenance : installation de prises électriques dans les parkings municipaux (Cf. ville de Paris).
enfin communiquer sur l'importance du véhicule propre pour la ville.
A ces conditions, la France pourra rapidement rattraper ses voisins européens.

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES

Moteur :
Moteur à courant continu Leroy-Somer, 6.2 kWh, 48 V DC
Pilotage du moteur par un hacheur commandé par microprocesseur interprétant l'enfoncement de la pédale d'accélérateur (voir initiation sur le hacheur).
Freinage électrique par récupération d'énergie sur la batterie.


Transmission :
Variateur électronique,
réducteur différentiel
et joints homocinétiques,
inverseur de marche manuel 3 positions AV-PM-AR.


Energie :
8 batteries Renault 6V 140 Ah au cadmium nickel.
Chargeur de batterie embarqué alimenté par prise domestique (220 V AC 10 A).
Réserve d'eau déminéralisée 8 litres.
Alimentation des auxiliaires par convertisseur continu 48 V DC / 12 V DC.

-

Carrosserie :
Polyester armé (verre), capot et hayon en polyuréthane injecté.
Moulage de la carrosserie à la presse (9 pièces sur cellule + 4 ouvrants, compression basse pression), collage structurel des pièces.
Caisse autoporteuse et corps creux structuraux.
2 places assises.

-

Trains roulants :
Suspension à 4 roues indépendantes,
suspension avant de type McPherson,
suspension arrière à amortisseurs hydrauliques double effet et ressort.
Direction à crémaillère (diamètre de braquage 8 mètres).
Freinage hydraulique à double circuit et correcteur arrière,
tambours (diamètre 180 mm) sur les 4 roues.
Pneumatiques Michelin ou Uniroyal 145 SR 10.


Dimensions :
longueur totale 2580 mm, largeur 1355 mm, hauteur 1360 mm,
empattement 1710 mm, porte-à-faux avant et arrière 435 mm, voie avant et arrière 1160 mm.
poids à vide 510 kg, total autorisé en charge 720 kg, charge utile 210 kg.

Performances :
Vitesse maxi 75 km/h, rampe maxi 20 %
Autonomie 50 à 80 km selon le mode de conduite.

Prix :
83 000 F + 33 000 F pour les batteries (1991).

Microcar Lyra Electric
Sans fumée, sans odeur et sans bruit
(Auto Plus no 208, 1.9.1992)


Le monde du silence
La Microcar Electric est un fabuleux véhicule urbain, vif et capable de sa garer dans un mouchoir de poche.
Son silence est tel que les piétons ne l'entendent même pas arriver.
Prudence !


Avec ses 2,58 m de long et ses 200 kg de batteries nickel-cadmium, la Microcar Lyra Electric nous a fait découvrir les joies de la circulation urbaine dans le silence et la propreté. Mais à 123 500F, c'est un plaisir encore réservé aux gros portefeuilles.

Vous voulez étonner, rouler différemment ? Alors, circulez en voiturette électrique. Et si vous jugez celte appellation péjorative, dites "petite voiture urbaine".
Ne craignez pas d'être ridicule dans la circulation : au feu vert, la Microcar Electric ne s'en laisse pas conter. Il faut voir la tête des conducteurs lorsqu'ils se font "déposer" par cette puce. Passé 60 km/h, les accélérations sont moins vives. C'est plus lentement qu'on s'achemine vers les 75-80 km/h, vitesse suffisante pour emprunter les voies rapides.
Une pédale d'accélérateur, une de frein, la Lyra Electric se conduit comme un jouet et fonctionne avec huit grosses batteries de six volts, lesquelles alimentent un moteur électrique relié directement à la transmission. C'est simple et fiable. Ces accumulateurs sont garantis quatre ans, avec une durée de vie annoncée de dix ans.

En or, ou presque
Du type nickel-cadmium, ils offrent un bien meilleur rendement que les batteries au plomb, mais leur prix est actuelle ment quatre fois plus élevé. Ceux de la Microcar sont facturés 37 000 F, qui s'ajoutent aux 86 500 F de la voiture nue, excusez du peu. Une possibilité de leasing à raison d'environ 400 F par mois est à l'étude.
Ces coûteuses batteries peuvent supporter 2 000 recharges avant de rendre l'âme, soit une dizaine d'années d'utilisation à raison de 10 000 km par an.
Dans la pratique, une recharge est nécessaire tous les 50 à 70 km. Cette autonomie, bien suffisante en ville, dépend beaucoup des conditions de conduite. Pour "faire le plein", une simple prise 16 ampères, comme celle d'un réfrigérateur, suffit. Une recharge nocturne ne coûte que 3 francs.


Quatre batteries à l'avant et quatre à l'arrière constituent le réservoir d'énergie de la Microcar Electric.
Elles sont du type nickel-cadmium.
N'importe quelle prise 200 volts - 16 ampères permet de se brancher pour recharger les batteries.

Cherchez les prises
Mais où trouver une prise électrique en ville ? Leur disponibilité est la condition sine qua non du développement de la voiture électrique. A part une poignée de parkings parisiens qui leur ont réservé quelques emplacements, dont trois gratuits à titre expérimental dans le parc "Hôtel de Ville", pour l'instant, c'est le grand désert. Hormis quelques expériences pilotes (La Rochelle), la plupart des grandes villes françaises ne manifestent pas grand empressement à s'équiper de prises.
Il faudrait aussi que les véhicules électriques bénéficient du stationnement gratuit dans la rue. Ainsi, chez Microcar, on admet que des clients, généralement fortunés, seraient prêts à investir dans une Lyra Electric dés lors qu'elle les libérerait des contraintes de stationnement. Les véhicules électriques ne prendront vraiment leur essor qu'à ces deux conditions.
C'est donc en Suisse, en Allemagne et dans les pays nordiques que la Lyra Electric trouve aujourd'hui sa clientèle. Dans tous ces pays, plusieurs municipalités ont en effet interdit leurs centres villes aux voitures à moteur à explosion.


La finition est plus que convenable.
Le tableau de bord incorpore les instruments de surveillance des batteries.

Amusante, vive, bien finie, et non polluante, la Microcar Electric a toutes les raison de séduire une clientèle urbaine fortunée. Pour peu qu'elle trouve les aménagements nécessaires à son utilisation. Ce qui dépend essentiellement des volontés municipales et gouvernementales. En attendant...


FICHE TECHNIQUE
MOTEURElectrique
Puissance6.2 kW, 48 V
Alimentation8 batteries 6 V au nickel cadmium
TRANSMISSIONDirecte aux roues avant
FREINS4 tambours d 180 mm à commande hydraulique
PNEUMATIQUES145 SR 10
CARROSSERIECaisse autoporteuse en polyester et fibre de verre
Nombre de places2
POIDS A VIDE500 kg
VITESSE MAXI75 km/h
AUTONOMIE50 à 70 km
PRIX123 500 F
PERMIS EXIGElicence voiturette ou tout autre permis



ESSAI
(Elektra Magazine no 1, 11.1992)



La Lyra Electric Microcar, Une petite étoile scintillante dans la galaxie urbaine...

Connu pour ses voiturettes sans permis (2 000 à 3 000 par an), Microcar (9O personnes), Département Automobile des constructions nautiques Jeanneau, a lancé la Lyra électrique en 1991 (disponible en France depuis mars 1992). Pour identifier sa nouvelle gamme, le constructeur n'a pas oublié l'étoile ornant son emblème et l'a baptisée du nom d'un astre. Déjà bien présente sur les marchés des pays européens réputés pour leur "fibre écologique" (Allemagne, Autriche, Suisse), cette petite voiture urbaine électrique de conception 100 % française entend séduire une clientèle aisée, sensibilisée à l'environnement. Autre cible privilégiée, les entreprises et les municipalités, particulièrement celles, de plus en plus nombreuses qui souhaitent véhiculer une image "verte" et peuvent trouver avec la Lyra Electric un joli moyen de promouvoir la solution électrique comme complément écologique aux autres modes de transport.

Deux chiffres concernent Paris et sa conurbation : le taux moyen d'occupation des véhicules est de 1,2 personnes par véhicule, les déplacements sont en moyenne de 25 kilomètres par jour, dont 75 % assez nettement inférieurs. Deux chiffres éloquents qui permettent de comprendre pourquoi la Lyra Electric Microcar n'accueille que deux passagers (elle mesure 2,58 mètres de long) et n'a pas à rougir de l'autonomie de 50 à 80 kilomètres (suivant les modes de conduite) que lui confèrent ses 8 batteries au Nickel/Cadmium (recyclables à 100% par leur fabricant Saft). Pas de vignette, un permis AT (code de la route plus quelques heures de conduite), une assurance annuelle raisonnable, bientôt des places de stationnement gratuites à Paris pour les V.E., autant d'atouts économiques, qui viennent s'ajouter aux mérites "fonctionnels" de cette sympathique voiture urbaine et compenser son prix de vente relativement élevé.



Baptème électrique

Parler des véhicules électriques c'est bien, écrire à leurs propos c'est mieux, les conduire c'est... encore mieux !
Pour ouvrir cette rubrique, notre "baptême électrique" a lieu sous le parrainage attentif de Jacques Cottinl des Automobiles Robert Lechevallier, concessionnaire parisien de Microcar.
Compacte (2,58 mètres de longueur hors tout), légère (500 kilos de poids à vide dans sa version électrique), dotée d'une silhouette élégante avec son capot plongeant qui épouse le dessin des phares, séduisante dans sa robe vert profond, cette "petite urbaine" va plaire aux femmes. Plaisante, mais avant tout sûre. Depuis sa caisse auto-portée composée de 9 éléments de matières plastiques, jusqu'aux corps creux frontaux et latéraux, en passant par les pare-chocs boucliers, le pare-brise feuilleté et les vitres trempées, sans oublier le double circuit de freinage 4 tambours. Tout a été mis en oeuvre afin d'assurer une conduite sûre et une protection optimale en cas de chocs. Jusqu'à 60 km/heure, la partie habitacle est indéformable. Les statistiques des compagnies d'assurance sur les voiturettes récentes ne recensent d'ailleurs aucun mort parmi leurs conducteurs.
Le capot avant, une fois relevé, découvre 4 des 8 batteries, les autres étant placées à l'arrière pour une meilleure répartition des poids. Le moteur électrique est situé en dessous en compagnie de ses satellites : le variateur électronique et le hacheur de courant (avec microprocesseurs incorporés). La partie éclairage, clignotants, etc., est alimentée par une batterie de 12 volts rechargée en permanence par un convertisseur de courant (transformant le 48 volts en 12 volts). Le chauffage en hiver demeure un problème encore mal résolu puisque 1 heure de chauffage grève l'autonomie des batteries de 15 % La recharge rapide et l'évolution des batteries apporteront prochainement la solution à ce désagrément.
Du point de vue confort, l'habitacle intérieur soutient la comparaison avec les petites voitures de ville traditionnelles bien équipées : sièges ergonomiques sur glissières, appuis-tête, volant mousse, ceintures de sécurité à enrouleurs, portes autoclaves avec allumage intérieur à l'ouverture, option toit ouvrant etc. Le tableau de bord complet et fonctionnel conçu par Microcar comporte plusieurs originalités. Et d'abord la nouvelle jauge à carburant c'est à dire l'indicateur de niveau de charge qui renseigne en permanence le conducteur. Figurent également des témoins de surchauffe moteur et batteries ainsi qu'un voyant à affichage digital qui, à l'aide de chiffres codés permet le diagnostic immédiat en cas de défaillance de l'électronique. Un instrument de bord à double fonction en réalité qui affiche, pendant le trajet l'autonomie restante. Couplé avec le compteur kilométrique normal qu'on remet à zéro après une charge, le conducteur dispose de toutes les informations nécessaires pour gérer au mieux son autonomie.
Attention toutefois ! Si le voyant batterie clignote, la réserve est alors minimum et il faut d'urgence recharger. Un conseil en cas de panne : Coupez le contact. Les batteries au repos se rechargent d'elles même en quelques minutes et l'on peut repartir pour un petit kilomètre.

Un voyant de remise à niveau d'eau indique après 100 heures de charge qu'il faut refaire le plein d'eau distillée dans le réservoir situé à la même place qu'un réservoir normal. Un contrôle visuel du niveau des batteries doit également se faire tous les 15 jours.


Nouveaux réflexes

Contact. Silence absolu à l'arrêt... Une curieuse sensation-réflexe d'avoir calé, la tentation de retourner la clé de contact. Position marche avant la pression sur l'accélérateur déclenche alors le contact électrique via un électro-aimant. Première accélération très sympathique accompagnée cette fois du chuintement des réducteurs. L'ampèremètre monte à 340 !

Direction Tour Eiffel, la Lyra Electric se glisse furtivement dans la circulation. Au premier feu rouge, la roue arrière d'un camion arrive presque à hauteur des yeux. Trafic fluide Avenue de Suffren, 70 km/h, un oeil sur l'affichage digital de l'autonomie qui passe de 9 à 8 (l'angoisse ne survient qu'à la vue du zéro). Du fait de cette limite de l'autonomie, il faut adapter sa conduite et une formation rapide peut s'avérer profitable. Conduire en anticipant sur les "à-coups" du trafic, gérer intelligemment sa consommation en fonction des indications données par les voyants du tableau de bord. Une conduite "sportive" réduira l'autonomie d'un cycle à 50 km. Une conduite "souple" autorisera une autonomie de 60 à 65 km en ville.

En circulation ralentie, on peut se servir d'un "économiseur" (une simple pression du doigt sur un bouton) qui limite la vitesse autour de 60 km/h et consomme d'autant moins d'énergie. La puissance est alors bridée autour de 150/200 ampères au lieu de 300 à 350 ampères. Le démarrage plus progressif reste très suffisant dans les embouteillages. Nouveaux réflexes à acquérir également pour le freinage, un peu surprenant au départ. En plus du circuit de freinage hydraulique, la relâche de l'accélérateur déclenche un frein moteur qui, grâce à la récupération d'énergie, redonne de l'autonomie. Il vaut donc mieux déclencher le freinage beaucoup plus tôt en relevant dans un premier temps la pédale d'accélérateur. La direction à crémaillère réagit souplement malgré le poids des batteries et la tenue de route ne réserve pas de mauvaise surprise. Prudence tout de même au démarrage sur sol mouillé. En raison du couple important, les pneus "cirent" facilement!

A l'arrêt suivant, cliquement de l'électro-aimant signifiant la coupure de l'alimentation électrique : 2 ampères et 49,3 volts s'affichent sur le tableau de bord. Pas la moindre consommation d'énergie... Fini la déperdition polluante des moteurs à essence ! Le premier créneau est réalisé avec facilité. La position marche arrière sur l'inverseur tombe sous la main comme sur une voiture automatique.


Généreuse, la ville de Paris...

Sur les Champs Elysées, des regards curieux se tourment vers la petite Lyra qui arbore fièrement sur son capot sa mention "électrique".

Pour la recharge, aujourd'hui, c'est encore un peu la "débrouille" et il faut jongler entre les quelques trop rares parkings équipés de prises pour V.E. et la recharge par ses propres moyens dans des stations services complaisantes ou mieux encore dans son garage privatif. En attendant la mise en place des bornes de recharge sur la voie publique ou sur des aires de stationnement privées.

Notre branchement se fait dans le parking souterrain Georges V, un des premiers où la Ville de Paris ait installé des emplacements réservés avec prises de courant. Les places pour V.E. sont protégées par des barrières rapidement dégagées par les employés, curieux et amusés. La recharge est offerte gratuitement par la Ville de Paris mais pas encore le stationnement. Il suffit alors de se brancher sur une prise ordinaire 220 volts/16 ampères à l'aide d'un câble et du chargeur embarqué situé dans le coffre arrière. Sur le tableau de bord, un témoin de branchement lors de la recharge renseigne sur la bonne marche de cette opération. Après avoir verrouillé son véhicule, on peut partir tranquille. Le cycle complet dure de 8 à 10 heures mais on peut, bien sûr, se contenter d'une recharge partielle le temps de faire ses courses. Par la suite, les batteries de la Lyra pourront accepter un "biberonnage" fractionné, c'est à dire une recharge rapide complète en 1 heure de temps.
Sortie du parking par la rampe assez "raide". La Lyra ne bronche pas et peut gravir sans sourciller des pentes de 20 % Les voies sur berges se prêtent à une pointe de vitesse sur le chemin du retour, 90 km/h au compteur, autant dire un vrai 75 km/h qui permet de s'insérer sans inquiétude sur les voies rapides et les périphériques (lorsqu'ils sont dégagés !). En fin de parcours, on quitte la Lyra Electric presque à regret tant son look et sa conduite correspondent parfaitement à ce qu'on attend d'elle en ville. Avec en plus, la fierté d'avoir pris en main quelques heures l'une des voitures qui, demain, changeront nos villes.


Essai réalisé par Olivier Sauvy


1,244 F du km sur 10 ans

L'arrivée sur le marché de la voiture électrique avec ses qualités spécifiques conduit à repenser le budget d'un tel véhicule et, notamment, de regarder d'un oeil neuf la notion de prix d'achat. En effet dans les véhicules classiques, le vieillissement assez rapide occasionne des frais d'entretien et des désagréments mécaniques qu'on ne retrouve pas au même degré dans les V.E. Si on prend le cas de la Microcar (moteur à courant continu Leroy-Sommer simple, fiable, de faible entretien), avec sa carrosserie légère (90 kg de polyester armé), on constate que les trois quarts des pièces d'usure ont été supprimées, celles-là même qui augmentent les coûts d'entretien des véhicules classiques et limitent leur longévité. Pas de démarreur, pas d'embrayage, pas de boîte de vitesse. Le variateur électronique (conçu et réalisé chez Microcar) qui les remplace est infiniment plus simple : il envoie les instructions au moteur en fonction de la pression exercée sur la pédale d'accélérateur, qu'il s'agisse de démarrer, d'accélérer, de ralentir et même de déclencher le frein moteur!
Dans ce type de voiture, dont le prix de vente est élevé (pour la Lyra 123 5000 F dont 37 000 F de batteries), le bilan financier doit être établi sur 10 ans, ce qui, en usage urbain, représente au moins 120 000 km. L'amortissement annuel apparaît alors comme beaucoup moins lourd. De plus, dès 1995, les batteries pourront être louées. Si l'on prend en compte le faible coût d'entretien de la carrosserie et de la mécanique (conçue pour un million de km) et surtout un coût de consommation énergétique très inférieur à celui d'un petit véhicule à essence (les batteries Cadmium/Nickel - qui bénéficient d'une garantie fabricant de 40 000 km sur 4 ans - soit 2 000 cycles charge/décharge, tous frais annexe compris, sans oublier l'eau distillée pour les accus!), on arrive à un prix de 1,244 F du kilomètre.