Hygiène et Sécurité

règles générales - couleurs de sécurité - prévention des incendies - le sauveteur-secouriste du travail
le recyclage des déchets
notes

fiche d'accueil - fiche consigne
questionnaire - liste de contrôle
fiches de poste
références des normes

Les sites incontournables : l'INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité)
et son équivalent anglais, le HSE (Health and Safety Executive)


Brochures Réparation et entretien des véhicule automobiles de l'INRS (2008)
Health and safety in motor vehicle repair and associated industries (HSE, 2009)
L'accident, ça arrive aussi au garage du C.R.A.M.I.F.
Evaluation des risques professionnels 2002

Et pour ceux, trop nombreux hélas, qui croient, ou veulent faire croire, que la sécurité est un concept récent,
le Guide de Sécurité pour le personnel des Ateliers de Réparations Auto et des Stations-Services
publié par l'Institut National de Sécurité en... mars 1957.



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Règles générales d'Hygiène et de Sécurité

articles R 232 (Hygiène) et R 233 (Prévention des incendies) du Code du travail)

- La tenue de travail dans l'atelier

Porter un bleu de travail propre et en bon état (combinaison),
Porter des chaussures de sécurité lacées et en bon état.

Porter des lunettes de protection pour la soudure, le meulage, le perçage, etc.,
Porter des gants de sécurité lors de travaux à risques (coupures, brûlures, produits toxiques, etc.).

Ne pas porter d'objets pouvant constituer un risque tels que gourmettes, bagues, chaînes, etc.
et attacher les cheveux longs (accrochage, brûlures, arrachement).

- Les équipements de protection (l'Argus, 19.2.2004)

Si l'employeur dispose d'un large pouvoir de direction envers ses salariés, le Code du travail institue à sa charge une obligation générale de sécurité.
La convention collective nationale des services de l'automobile prévoit que les employeurs s'engagent à appliquer les dispositions légales et réglementaires relatives à la sécurité du travail (article 1.29). Dans ce cadre-là, le chef d'établissement doit, si nécessaire, mettre à disposition du personnel des équipements de protection individuelle (EPI).

Définition
Selon l'article R 233-83-3, un équipement de protection individuelle est "un dispositif ou un moyen destiné à être porté par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa santé et sa sécurité". Tout complément ou accessoire destiné à cet effet est également considéré comme un EPI (exemples bottes, lunettes, moyens d'essuyage, appareils respiratoires). Sont, en revanche, exclus de cette catégorie (article R 233-83-4) les équipements contre les agressions, les gants destinés à faire la vaisselle, etc.
En tout état de cause, la protection individuelle ne peut être envisagée que lorsque toutes les autres mesures d'élimination ou de réduction des risques se révèlent insuffisantes ou impossibles à mettre en oeuvre. La mise en place de protections collectives est toujours préférable.
Pour prendre sa décision, le chef d'établissement doit respecter les principes généraux de prévention. Il doit d'abord évaluer les risques dans le choix des procédés de fabrication, des équipements de travail ou des substances ou préparations chimiques, dans la définition des postes, ou encore dans l'aménagement des lieux de travail (cf. convention du 20 octobre 1995 sur la conformité des équipements de travail dans la CCN services de l'automobile).

Utilisation et cadre réglementaire
Les obligations de l'employeur en matière d'équipements de protection individuelle (EPI) sont détaillées dans le Code du travail, dans la partie relative aux règles générales d'utilisation des équipements de travail et des moyens de protection (y compris EPI).
Les EPI doivent avant tout être fournis gratuitement par le chef d'établissement qui assure leur bon fonctionnement et leur état hygiénique par les entretiens, réparations et remplacements nécessaires.
Dans sa démarche, l'employeur doit également consulter le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHS-CT) pour déterminer les conditions dans lesquelles il met les EPI à disposition et la façon de les utiliser. Tenant compte de leurs performances et des particularités de travail, il doit déterminer la durée de port de l'EPI selon la gravité, la fréquence et l'exposition aux risques. Il doit, en outre, le consulter sur les consignes d'utilisation inscrites dans le règlement intérieur.
A noter, les EPI et vêtements de travail pour travaux salissants ne doivent pas être une source de frais supplémentaires pour le personnel, de même que pour les salariés temporaires. Ils ne sont pas non plus considérés comme des avantages en nature.
Les travailleurs concernés doivent être informés des raisons pour lesquelles ils doivent porter ces EPI (article R 233-43 du Code du travail). A ce titre, l'employeur doit élaborer une consigne d'utilisation. Les travailleurs doivent également suivre une formation comportant un entraînement au port de cet équipement de protection individuelle.

Critères de choix
Le choix des équipements de protection individuelle résulte toujours d'un compromis entre le plus haut niveau de sécurité et la nécessité d'exécuter sa tâche dans des conditions de confort maximales.
Ainsi, il y a lieu de retenir les critères suivants :
- efficacité de la protection ;
- confort et innocuité ;
- hygiène et entretien ;
- acceptation par l'utilisateur ;
- coût ;
- marquage CE.

Rappel
A titre d'exemple, l'employeur, dans un garage, devrait fournir à ses salariés, selon le poste qu'ils occupent et les risques auxquels ils sont exposés, les protections suivantes.
- Protecteur de l'ouïe. Protecteurs contre le bruit équipés d'appareils.
- Protecteur des yeux et du visage. Lunettes, masques.
- Protecteurs des pieds et des jambes. Chaussures, bottes et surbottes de protection isolantes.
- Protection du corps entier. Vêtements de travail dits "de sécurité".
Textes
Code du travail : articles 1230-2, 1233-5, R 233-1 à R 233-1-3, R 233-42 et R 233-44, R 233-83-3 et suivants.

Questions/réponses
Quels sont les principes généraux de prévention ?
L'article L 230-2 du Code du travail cite neuf principes :
- éviter les risques ;
- évaluer les risques inévitables ;
- combattre les risques à la source ;
- adapter le travail de l'homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail, le choix de l'équipement, les méthodes de travail et de production, en vue de limiter le travail monotone et cadencé, et de réduire leurs effets sur la santé ;
- tenir compte de l'état d'évolution de la technique ;
- remplacer ce qui est dangereux par ce qui ne l'est pas ou ce qui l'est moins ;
- planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique, l'organisation du travail, les conditions du travail, les relations sociales et l'influence des facteurs ambiants, notamment celles des risques liés au harcèlement moral ;
- prendre des mesures de protection collective en leur donnant une priorité sur les mesures individuelles ;
- donner les instructions appropriées.
Quel est le corollaire de l'obligation générale de sécurité de l'employeur ?
Le corollaire est prévu par l'article L 230-3 du Code du travail, selon lequel le salarié a l'obligation de veiller à sa propre sécurité ainsi qu'à celle des autres personnes concernées du fait de ses actes ou de ses omissions au travail.
Quelles sont les sanctions prévues en cas d'infractions aux équipements de protection individuelle ?
En premier lieu, les prescriptions du règlement intérieur s'imposent à chaque salarié sous peine de sanction disciplinaire.
En second lieu, la mise à disposition et le port d'EPI non conformes ou présentant des risques sont passibles de sanctions prévues à l'article L263-2 du Code du travail.
L'amende de 3 750 euros peut être appliquée autant de fois qu'il y a de salariés concernés par l'infraction relevée.
Les entreprises employant des travailleurs temporaires ont-elles des obligations en matière d'EPI ?
Oui, puisqu'elles doivent donner à ces salariés les EPI imposés parle poste de travail ou définis par voie de convention ou d'accord, tels que les casques ou chaussures de sécurité.

- L'attitude de l'élève dans l'atelier

R232.10 - Nettoyer quotidiennement les locaux de travail.
Nettoyer régulièrement les lavabos et vestiaires.
R232.16 - Ne pas prendre de repas dans les locaux affectés au travail.

R232-12 - Mettre en place les systèmes d'aspiration pour gaz d'échappement (système à définir pour les contrôles antipollution).

Ne jamais utiliser un mécanisme dont on ignore les caractéristiques, le fonctionnement ou les dangers qu'il présente (voir la fiche de poste correspondante).

Respecter les règles élémentaires d'ergonomie.
Principes ergonomiques (Renault, 1978)
Efforts admissibles fonction des paramètres inhérents à la population (sexe, âge, condition physique, etc.) et de la fréquence du mouvement lui-même,
valeurs exprimées en daN pour une main, durée voisine de 6" (courte durée),
Pour les efforts exercés des deux mains, debout, doubler la valeur.
3 catégories de personnes :
homme : capacité d'effort de 80% des hommes adultes en bonne santé ;
femme : 80% des femmes adultes en bonne santé ;
pcr : personnes, hommes ou femmes, à capacités réduites (parmi les plus de 50 ans ou en mauvaise santé).

moins de
10 fois par heure
environ
50 fois par heure
plus de 200 fois par heure
ou effort prolongé
désignationpostehommefemmepcrhommefemmepcrhommefemmepcr
pousser d'une mainassis°30 daN18 daN11 daN20 daN12 daN7 daN13 daN7 daN4,5 daN
debout14 daN8 daN5 daN9 daN5 daN3 daN6 daN3 daN2 daN
tirer d'une mainassis°25 daN15 daN9 daN17 daN10 daN6 daN10 daN6 daN4 daN
debout10 daN6 daN3,5 daN7 daN4 daN2,5 daN4 daN2,5 daN1,5 daN
baisser d'une mainassis°9 daN5,5 daN3 daN6 daN3,5 daN2 daN4 daN2 daN1 daN
debout12 daN7 daN4 daN8 daN5 daN3 daN5 daN3 daN2 daN
lever d'une mainassis°6 daN3,5 daN2 daN4 daN2 daN1,5 daN2 daN1,5 daN1 daN
debout10 daN6 daN3,5 daN7 daN4 daN2,5 daN4 daN2,5 daN1,5 daN
rotation épaule interne9 daN5,5 daN3 daN6 daN3,5 daN2 daN4 daN2 daN1 daN
rotation épaule externe7 daN4 daN2,5 daN5 daN2,5 daN1,5 daN3 daN1,5 daN1 daN
serrer poing (pince)30 daN18 daN11 daN20 daN12 daN7 daN13 daN7 daN4,5 daN
tourner des 2 mains (volant)assis°20 daN12 daN7 daN13 daN8 daN5 daN8 daN5 daN3 daN
debout25 daN15 daN9 daN17 daN10 daN6 daN10 daN6 daN4 daN
pousser du pied (pédale)assis°40 daN24 daN14 daN27 daN16 daN10 daN17 daN10 daN6 daN
debout30 daN18 daN11 daN20 daN12 daN7 daN13 daN7 daN4,5 daN

Grille d'évaluation d'un poste de travail (R.N.U.R. 1985)

DOMAINESFACTEURSPARAMETRES
Conception du posteHauteur - EloignementZone d'évolution des membres supérieurs ; Emplacement pour les membres inférieurs
Alimentation - EvacuationHauteur des prise des pièces ; Distance latérale à partir du plan médian
Encombrement - AccessibilitéAccès au poste ; Aisance gestuelle dans le poste ; Gêne inter-opérateurs
Commandes - SignauxDimensions ; Emplacement ; Conception ; Fréquence d'utilisation
SécuritéDegré de gravité
Probabilité du risque
-
Aspects physiologiques
Environnement physiqueAmbiance thermiqueTempérature de l'air au poste (turbulence, rayonnement)
Travail dynamique ; Température extérieure
Ambiance sonoreIntensité sonore ; Fréquence ; Durée d'exposition
EclairageEclairement ; Nature de l'activité
VibrationsFréquence ; Amplitude ; Durée d'exposition
Hygiène atmosphériquePoussières ; Fumées ; Vapeurs, gaz
Aspect du postePropreté ; Esthétique ; Espace ; Couleurs ; Vétusté ; Eclairage naturel
Charge physiquePosture principalePosture ; Temps de maintien
Posture la plus défavorablePosture ; Temps de maintien
Effort exercéEffort ;Temps de maintien
Posture pendant l'effortPosture ; Temps de maintien
Effort de manutentionPoids ; Distance ; Fréquence ; Escalade
Posture de manutentionPosture de pose et de dépose ; Fréquence
Aspects psycho-sociologiques
Charge nerveuseOpérations mentalesDensité des opérations mentales ; Durée du cycle
Niveau d'attentionDurée d'attention ; Précision du travail ; Durée du cycle ; Contrainte de temps ; Environnement physique
AutonomieAutonomie individuelleVariation de l'allure ; Temps d'arrêt
Autonomie de groupeEffectif du groupe ; Allure de travail du groupe ; Temps d'arrêt du groupe
RelationsRelations indépendantes du travailIsolement du poste ; Nature de l'activité ; Organisation des postes
Relations dépendantes du travailRelations opérateurs - opérateurs ; Relations opérateurs - encadrement ; Relations opérateurs - fonctionnels
Répétitivité - MonotonieRépétitivité du cycleDurée du cycle ; Répétition d'opérations dans le cycle ; Rotation sur plusieurs postes
Contenu du travailPotentielDurée d'adaptation (apprentissage sur le tas + formation spécifique)
Connaissanxces indispensables
ResponsabilitéNature de la tâche et probabilité d'erreur ; Conséquence des erreurs ; Degré d'initiative
Intérêt du travailDiversification des fonctions ; Identification du produit ; Choix du processus



Respecter les postures de sécurité pour le transport de charges.


Respecter les consignes d'utilisations des crics et chandelles.

Respecter les consignes d'utilisations des ponts élévateurs.
Arrêté du 27.07.1961 modifié le 30.01.64 (J.O. du 06.02.1964):
Article 5 : Tout véhicule supporté par un pont élévateur doit pouvoir être efficacement maintenu immobilisé au moyen de cales appropriées.
Article 7 : Les chemins de roulement d'un pont élévateur doivent être maintenus en parfait état de propreté.
Article 9 : Tout pont élévateur ne doit être manoeuvré ou contrôlé que par des personnes compétentes nommément désignées par le chef d'établissement.
Article 10 : Il est interdit de stationner sous un pont élévateur en mouvement, que ce pont soit chargé ou non, et également sous un pont élévateur à l'arrêt lorsque les conditions de travail ne l'imposent pas.


Respecter des consignes d'utilisation des soufflettes et des gonfleurs (air comprimé).

Utiliser les systèmes de protection conrte le bruit (Bruit, niveau sonore : R232-9)
Niveau d'alerte 85 dB(A), de danger 90 dB(A).
Identification des sources : Suppression de l'origine du bruit; Isolation sonore.
Exposition au bruit:
90 dB(A)13 hpour une semaine de 40 h
954 h(Perceuse électrique à main)
10075 mn(Cabine d'un gros dumper)
10525 mn(Cabine d'un engin de terrassement)
1107,5 mn(Ponceuse à disque)
115(perforatrice pneumatique)

Utiliser uniquement des baladeuse 24 volts (NFC 71-008).

Ne jamais utiliser un produit dont on ignore les caractéristiques, les applications ou les dangers qu'ils présente (produits de nettoyage, accumulateurs au plomb, etc.).

- La circulation dans l'atelier

R233.23 - Laisser libres de circulation les issues et dégagements et ne jamais les encombrer de marchandises ni d'objets quelconques (matériels entreposés, véhicules mal placés, etc.).
Circuler uniquement dans les allées, et sans précipitation (aucun élève non encadré dans l'atelier).

R232.10 - Nettoyer immédiatement les flaques de graisse et d'huile au sol.

Le déplacement des véhicules est strictement réservé aux professeurs.

Couleurs et signaux de sécurité

On peut démontrer que le choix des couleurs dans les ateliers (murs, plafonds, machines, mobilier) ne doit pas être fait au hasard, ni non plus en se basant sur des goûts personnels. Il existe, en effet, des principes et des lois physiques, physiologiques et psychologiques qui doivent diriger ce choix.
Il est impossible, cependant, de tirer de ces lois des règles absolument rigides et il est nécessaire, pour en faire correctement usage, d'examiner sur place chaque cas particulier.
Le présent fascicule de documentation a précisément pour objet de dégager des principes généraux devant être mis en oeuvre dans la plupart des cas, étant entendu que pour une étude plus pousse de chacun des cas particuliers envisagés, il est recommandé de consulter des spécialistes.
Les recommandations qui suivent sont basées sur des travaux antérieurs, relatifs :
1° aux données psychologiques et physiologiques classiques sur le couleur,
2° aux expériences déjà faites ou en cours de réalisation en France et à l'Etranger.
Il faut distinguer, dans le champ de vision :
1° Le champ de travail, c'est-à-dire la région de l'espace où se trouve la tâche à accomplir et où l'on peut distinguer l'objet qui fixe l'attention et le fond sur lequel il se détache ;
2° L'ambiance, c'est-à-dire l'espace qu'on peut voir du poste de travail, même en levant ou en tournant la tête.
De nombreuses expériences ont été réalisées pour fixer les valeurs recommandées de la luminance de l'objet et du contraste entre cette luminance et celle du fond, suivant le travail effectué.
D'après des travaux récents, la luminance de l'ambiance o une influence considérable sur la vision de l'objet.
L'étude du champ de travail sort du cadre du présent fascicule de documentation. Le but de ce dernier est de donner quelques indications sur les couleurs à retenir pour la peinture des machines, du plafond, des murs, voire même du sol, c'est-à-dire des surfaces du local qui constituent l'ambiance visuelle.

Conditions générales d'établissement d'une ambiance visuelle optimum

Principe
Obtenir une ambiance de luminance aussi uniforme que possible en remplaçant les contrastes de luminance trop fréquemment utilisés par des oppositions de couleurs tenant compte de la nature de la lumière éclairante.

Recherche d'une luminance aussi uniforme que possible.
Afin de réduire au maximum les efforts d'adaptation de l'oeil qui n'est pas nécessairement toujours fixé sur la tâche à accomplir, les surfaces constituant l'ambiance visuelle ne doivent pas présenter un contraste de luminance trop élevé vis-à-vis du champ de travail ou de l'entourage.
Quant à la luminance de l'ambiance elle-même, elle doit être d'autant plus élevée que l'éclairage prévu, naturel ou artificiel, est faible. En général, les facteurs de réflexion adoptés sont trop faibles.
Il y a lieu d'adopter, en général, un facteur de réflexion moins élevé pour les murs et les machines que pour le plafond, car une surface de luminance relativement élevée est toujours gênante lorsqu'elle est située au-dessous du plan horizontal passant par l'oeil.
Un plafond doit toujours avoir un facteur de réflexion supérieur à 0,75, tandis que les machines et la partie inférieure des murs devront généralement avoir un facteur de réflexion de l'ordre de 0,50.
En outre, la partie supérieure des murs, s'accommodant d'un facteur de réflexion égal ou voisin de celui du plafond, il y a lieu de laisser en haut des murs une bande de hauteur plus ou moins grande dont le facteur de réflexion est plus élevé que celui du reste des murs.
Les facteurs de réflexion étant ainsi déterminés, il y a lieu de choisir les couleurs elles-mêmes, compte tenu du rayonnement émis par les sources lumineuses employées.
Le tableau suivant donne les ordres de grandeurs des facteurs de réflexion à adopter par catégories de couleurs.

Désignation des catégories
de couleurs
Facteur de réflexionDésignation de teintes particulières
à titre d'exemples
Couleurs extrêmement claires0.75 à 1Blanc.
Couleurs très claires0.60 à 0.75Crème.
Ocre clair, chamois clair, jaune pâle.
beige pâle, vert pâle, bleu pâle.
Couleurs claires0.30 à 0,60Jaune, vert clair, bleu clair,
Couleurs moyennement claires0.15 à 0,30Bois clair.
Couleurs foncées0.05 à 0.15Marron, bois foncé, rouge.
Couleurs très foncéesO à 0.05Vert foncé, bleu foncé.


Recherche des oppositions de couleurs optima.
D'une manière générale et de préférence, on adoptera :
pour les surfaces les plus grandes. c'est-à-dire - le plus souvent - pour les murs, une couleur très claire (0.60 à 0.75).
pour les surfaces les plus petites, c'est-à-dire - le plus souvent - pour les machines, une couleur moyennement claire (0.15 à 0.30), mais assez pure.
Les couleurs des murs et des machines devront s'opposer. Cette opposition sera étudiée en fonction du travail envisagé et des conditions particulières des divers ateliers.
Par exemple, c'est ainsi que dans les ateliers où les ouvriers souffrent de la chaleur dégagée par des fours, des étuves, etc., on sera conduit à adopter pour les murs une couleur donnant une impression de fraîcheur et pour les machines une couleur donnant une impression de chaleur.

Recherche de la couleur éclairante optimum
Les couleurs et les facteurs de réflexion correspondants doivent toujours être choisis compte tenu des possibilités d'éclairage au moyen de sources lumineuses de nature variable : lampes à incandescence, tubes fluorescents de type "lumière du jour", "blanc", "blanc chaud", lampes à vapeur de mercure ou à vapeur de sodium. Il est en effet évident que la nature spectrale de la lumière éclairante est liée à la couleur et à la luminance apparentes de la surface éclairée.
Toutefois, Il y a lieu de noter que pour un travail prolongé, la lumière qui fatigue le moins semble être la lumière blanche se rapprochant de la lumière moyenne du jour. Sauf indications contraires, c'est pour cette lumière que doivent être déterminées les couleurs d'ambiance et les facteurs de réflexion correspondants.

Couleurs d'ambiance devant être utilisées de préférence

Couleurs des machines.
Les machines sont par tradition peintes en gris chez les constructeurs.
Le plus souvent cependant, il y aurait avantage à rejeter le gris et à adopter une couleur non neutre (le vert par exemple). L'aspect de la machine serait ainsi plus séduisant. Du point de vue psychologique, une telle couleur romprait la monotonie déprimante qui résulte de l'automatisme des machines et au point de vue visuel, elle ferait mieux ressortir les organes métalliques en acier nu que celles-ci comportent presque toujours.
A la conception traditionnelle suivant laquelle les gris sont moins salissants, on peut opposer les remarques suivantes :
a) A moins qu'ils soient très foncés ou jaunâtres et par conséquent déplaisants, les gris sont salissants ou même titre que les peintures qui ne sont pas grises.
b) La couleur gris-bleu avait été adoptée en Allemagne par la Commission Officielle des Normes comme permettant une constatation aisée des taches et des souillures des machines.
c) Beaucoup d'industriels reconnaissent comme préférable une peinture salissante et sur laquelle se voient bien des taches ou souillures par poussière, huile de graissage, etc., car on facilite ainsi l'entretien en incitant le personnel à ta propreté et on évite de cette façon des gaspillages, notamment d'huile. En outre, une peinture sur laquelle la crosse est peu visible et s'accumule ne saurait donner l'impression d'un ensemble propre, gai et net, tel que celui devant être recherché.
Cependant, ces remarques étant formulées, ce qui doit déterminer avant tout le choix de la couleur des machines est le souci de créer une opposition de teintes entre cette couleur et celle des murs de l'atelier. S'il est nettement indiqué d'appliquer par exemple un vert sur les murs et un chamois sur les organes essentiels des machines pour y attirer l'attention des travailleurs, Il est alors assez indiqué d'appliquer un gris sur l'ensemble des machines et de l'outillage à condition que ce gris ne soit pas trop foncé et jaunâtre.

Oppositions de couleurs recommandées.
A titre d'exemples, les couples de couleurs recommandées pour peindre l'intérieur des ateliers, voire même celui des laboratoires, sont les suivants :

MursMachines
Chamois clairVert clair
Beige-crèmeBleu-vert clair
Ocre-jaune clairBleu clair

En particulier, la couleur chamois clair pour les murs pourra éventuellement être mise en oeuvre avec deux ou trois degrés de "clarté" différents.
Enfin, il y a intérêt à réaliser des sols ou des planchers clairs, en en harmonie avec les murs et les plafonds.

Conclusions
En définitive, on peut résumer comme suit l'ensemble des recommandations générales visant la peinture des ateliers

But poursuivi :
Réaliser des conditions d'adaptation optima tant physiologiques que psychologiques, en recherchant une ambiance générale claire et gaie.

Moyens utilisés
a) Usage de couleurs claires.
Utiliser des couleurs possédant des facteurs de réflexion élevés et relativement voisins (de l'ordre de 0.5 au moins pour la lumière utilisée) afin d'éviter les contrastes de luminance et d'assurer un éclairage correct et économique grâce à une répartition aussi homogène que possible de l'éclairement général.
Par ailleurs, l'usage de couleurs claires pour les machines accuse le contraste entre les machines elles-mêmes et les pièces qui y sont traitées ou usinées z de l'acier ou de l'aluminium vus sur un fond coloré et clair sont bien plus visibles que sur un fond gris.
b) Oppositions de couleurs entre l'ambiance et les machines.
Quel que soit le cas particulier envisagé, prévoir une nette opposition de couleurs entre les murs de l'atelier et les machines.
Par exemple :
1) Murs recouverts de couleurs pâles et donnant une certaine impression de chaleur beige clair, ocre clair, chamois clair..., et machines recouvertes de couleurs vives et donnant une certaine impression de fraîcheur : vert clair, bleu clair...
2) Murs recouverts de couleurs vives et donnant une certaine impression de fraîcheur vert clair, bleu clair..., et machines peintes en gris et chamois.

NOTA.
Les recommandations qui précèdent sont conciliables et utilisables avec les normes visent l'emploi des couleurs pour d'outres buts, notamment avec les normes :
NF X 08-003 : Couleurs et signaux de sécurité.
NF E 04-054 : Teintes conventionnelles des tuyauteries.
NF E 04-055 : Teintes conventionnelles des tuyauteries - Dérogations à la norme E 04-054 et prescriptions particulières.
NF C 04-100 : Normalisation des teintes et signes conventionnels utilisés pour le repérage des conducteurs.

- Couleurs (CITROEN, 11.1989)

Jaune : Couleur lumineuse incarnant la communication. Les nuances jaunes fixent le mur, sans trop limiter l'espace. Le jaune restitue aussi bien la lumière du jour que la lumière artificielle.

Orange : Le mélange de rouge et de jaune est actif, transmet de la vivacité et du mouvement. Il stimule et rend gai.

Rouge : Dépasse toutes les autres couleurs en agressivité et incarne la confiance en soi. Trop de rouge dans la pièce produit de la nervosité, on se sent à l'étroit et l'on devient instable. Mais le rouge peut aussi avoir une influence positive. Il convient tout à fait comme couleur de prestige qui, de concert avec l'or, est inégalée pour produire une atmosphère luxueuse et chaude.

Marron : Expression de la terre. Les tons brun clair sont chaleureux et s'harmonisent avec les couleurs de l'environnement. Mais on ne peut attendre du brun qu'il soit vraiment stimulant.

Vert : A la frontière des couleurs chaudes et froides. Le vert calme, égalise et peut même avoir un effet d'atténuation du bruit. Le vert clair stimule et rafraîchit. Un vert trop prononcé peut être ressenti comme agressif.

Bleu : Le bleu est couleur de la pensée et de la concentration. Dans des pièces très claires, un bleu moyen rafraîchira agréablement le flot lumineux et maintiendra une ambiance fraîche.

- Couleurs et signaux de sécurité (Norme NF X 08-003 de Mai 1981)

RougeStop-InterdictionSignaux d'arrêt, dispositifs de coupure d'urgence, signaux d'interdiction
Cette couleur est utilisée également pour désigner le matériel de lutte contre l'incendie
JauneAttention! Risque de dangerSignalisation des risques (Incendie, explosion, rayonnement, action chimique, etc.)
Signalisation des seuils, passages dangereux, obstacles
VertSituation de sécurité
Premier secours
Douche de secours
Signalisations des passages et sorties de secours
Poste de premier secours et de sauvetage
BleuSignaux d'obligation
Indications
Obligation de porter un équipement individuel de sécurité
Emplacement du téléphone
N'est considérée comme couleur de sécurité que lorsqu'il est utilisé en liaison avec un symbole ou
un texte, sur un signal d'obligation ou d'indication donnant une consigne de prévention technique

- Couleurs de contraste et couleurs des symboles

Couleurs de sécuritéCouleur de contrasteCouleurs des symboles
RougeBlancnoir
Jaunenoirnoir
VertBlancBlanc
BleuBlancBlanc

La couleur de contraste pour le blanc est le noir, la couleur de contraste pour le noir est le blanc.

- Signalisation de dangers par l'emploi du jaune et du noir

                                          
Pour la signalisation:
des endroits dangereux en permanence tels que marches d'escaliers, trous dans le plancher, etc.
des lieux présentant un risque de chocs, de chutes ou faux pas de personnes, ou risque de chute de matériaux,
Utiliser, disposées en bandes obliques alternées, la couleur de sécurité jaune et la couleur de contraste noire, la première étant employée dans une proportion d'au moins 50 % par rapport à la seconde.

Prévention des incendies

- Triangle de feu

Pour que l'incendie se déclare, il faut nécessairement la présence des trois facteurs suivants :
Combustible + oxygène + chaleur ou flamme = foyer d'incendie.


Le combustible peut être un gaz, un solide ou un liquide (gaz butane, bois de chauffage, essence, par exemple).
L'incendie s'éteint de lui-même si l'un des 3 facteurs vient à faire défaut :
si le foyer est refroidi (refroidissement) ;
s'il n'y a plus d'oxygène ou d'air (étouffement) ;
si le combustible manque (inhibition).
Il prend au contraire des proportions catastrophiques avec l'accroissement de la température du foyer ou avec une arrivée d'air importante.

Les produits inflammables (R233-14) :
1 - Matières émettant des vapeurs inflammables, matières susceptibles de brûler sans apport d'oxygène, matières dans un état physique de grande division susceptibles de former avec l'air un mélange explosif.
2 - Matières susceptibles de prendre feu instantanément au contact d'une flamme ou d'une étincelle et de propager rapidement l'incendie.
3 - Matières combustibles moins inflammables que les précédentes.

La combustion :
C'est la combinaison d'un corps avec l'oxygène, accompagnéée de chaleur et parfois de lumière (combustion vive).
Combustion lente: oxydation de matériaux, fermentation
- Combustion vive : feux de papier, essence, gaz, etc.
- Combustion très vive : certains explosifs, combustibles finement divisés.
- Combustion instantanée : Poussières en suspension dans l'air (vitesse de propagation supérieur à la vitesse du son).

Les classes de feux :
Classe A : Feux secs (solides tels que bois, papier, tissus, paille...) ; 5 A représente 5 kg de bois sec.
Classe B : Feux gras (hydrocarbures solidifiés ou liquides tels qu'essence, fioul, huiles...) ; 34 B représente 34 l d'essence dans un bac de 1.20 m de diamètre.
Classe C : Feux de gaz (butane, propane, GPL).
Classe D : Feux de métaux (sodium, magnésium).
Classe E : Feux d'origine électrique (transformateurs, moteurs, etc.).

- Inventaire des risques

Cause d'inflammation : Court-circuit ou échauffement dans les circuits électriques ; Flammes ; Etincelles ; Surfaces métalliques ou pièces très chaudes ; Frottement ; Imprudence des fumeurs.
Attitudes : Respect des accès extincteurs ; Inventaire des produits inflammables ; Etude des risques d'incendie ; Information sur le maniement des extincteurs.

BrûlureChuteAsphixieIntoxicationEtouffementEtranglementCoupure
Contusion
ExplosionIncendieIntroduction
de corps
étranger
Electrocution
ElectricitéOOO
GazOOO
Eau
Liquides
OOOO
Produits
d'entretien
OOO
AlimentsOOO
Objets en
verre
O
Produits
inflammables
OOO
Appareils de
chauffage
OOOOO
Moyens de
locomotion
O
MédicamentsOO
Objets
en hauteur
OO


- Poste incendie

Plan d'atelier (points dangereux repérés, moyens d'intervention, issues avec itinéraire de secours) ; Consignes générales ; Couverture ignifugée ; Perche ; Bac à sable avec pelle ; Extincteur lourd.

Les R.I.A. (Robinet Incendie Armé)
Ils sont alimentés avec une pression minimum de 2.5 bars au robinet le plus élevé.
Ils sont de deux types : tuyaux de 40 ou 20 mm.
Un R.I.A. comprend :
1 robinet d'incendie ;
1 tuyau semi rigide (20/30 m= ;
1 lance munie d'un diffuseur ;
1 dévidoir.

- Extincteurs

Loi 19.12.1917 ; Seaux ou caisses de sable avec pelle ; 1 extincteur de 6 kg de CO2 pour 5 voitures ; 1 extincteur de 50 kg de poudre par étage pour une surface supérieure à 400 m2.

Les agents extincteurs :
L'eau : Réservée aux feux de classe A. Elle agit par refroidissement. Pour augmenter la valeur extinctrice de l'eau on y ajoute des additifs qui augmente la pénétration de l'eau et diminue les pertes par ruissellement.
La poudre : Pour les feux de classes A, B et C, car la poudre polyvalente à base de sel ammoniacaux magnésiens peut éteindre les 3 classes de feux. De plus, la poudre n'est pas un conducteur électrique.
La mousse : Pour les feux de classe B, elle obtenue avec de l'eau et agit en formant une barrière mécanique étanche sur les liquides.
Le CO2 : Il agit par étouffement, mais ne refroidit pas les braises, souvent plus utilisé sur les feux de classes B, etc. et feux d'origine électrique. Le CO2 n'est pas conducteur électrique.

Les principaux types d'extincteurs :
Extincteur à eau pulvérisée avec additif - feux de classe A et B.
Extincteur à poudre polyvalente - feux de classe A, B et C.
Extincteur à CO2 - feux de classe (B) et C.
Extincteur à mousse - feux de classe B.

rougebleujaunealurouge
orangé
mousse
chim.
mousse
phys.
Liq. ign.
jet pl.
eau
jet. pl.
Liq. ign.
pulv.
eau
pulv.
poudreCO2HCH
(1)
Feux secs : Bois, papiers, tissus, fourrages,
  combustion vive ou lente
BBTBTBTBTBBMM
Liquides inflammable
a) légers : essence, gazoleTBTB00BTBTBTBTB
b) lourds : hydrocarbures lourds, huiles, graisses, brai)TBTB00MTBTBTBTB
Feux spéciaux
- carbure de clacium, sodium000000TBTB(3)
- copeaux et poussières de métauc légers000000M0(3)
- celluloïd en film000000MTB(3)
Installations électriques
a) 1ère catégorie : V < à 600 V continu ou 250 V alternatif00000B (2)TBTBTB
b) 2e et 3e catégorie : V > à 600 V continu ou 250 V alternatif000000BTBB
TB très bon, B bon, M médiocre, O ne pas utiliser (dangereux)
(1) attention au gaz produits, parfois toxiques ; (2) TB entre les mains de spécialistes , danger d'électrocution pour les autres
(3) pas de renseignements sur la possibilité d'emploi


Consigne en cas d'incendie (R233-39)

Indication du matériel d'extinction et de sauvetage.
Désignation des personnels chargé de :
Mettre en action le matériel de secours ;
Diriger l'évacuation du personnel et, éventuellement, du public ;
Prévenir les pompiers (Numéro d'appel porté en caractères apparents) ;
Plan d'évacuation.

En cas de feux de vêtement
Roulez-vous par terre ou enveloppez-vous dans une couverture, mouillée de préférence, pour étouffer le feu.
Dans le cas de fibres synthétiques, n'essayez jamais d'éteindre le feu mains nues. Au contraire, enveloppez vos mains dans une serviette mouillée, pour les protéger contre la masse fondante.
Ne courez pas, le courant d'air attise le feu.
Le risque majeur étant l'infection, ne mettez rien sur les brûlures ni graisse, ni huile, ni pommade, ni poudre... recouvrez la brûlure d'un pansement stérile, c'est-à-dire qui ne contient aucun germe microbien, imbibé si possible de sérum physiologique. Ne percez jamais les cloques.. S'il s'agit de brûlures superficielles, vous pouvez les plonger dans de l'eau froide.
Mais surtout, vite !... le médecin, l'hôpital ou les pompiers.

Le secouriste-sauveteur du travail

- Onbjectifs

Disposer, dans toutes les entreprises, du plus grand nombre possible de personnes capables d'intervenir immédiatement et efficacement après tout accident, en soustrayant d'abord, s'il y a lieu, la personne au danger, en lui prodiguant les premiers soins d'urgence que requiert son état, en organisant enfin, le cas échéant, son transport dans les meilleures conditions possibles.

- Réglementation et contenus (Décret du 13 juin 1969)

1 Les gestes élémentaires de survie et les règles de prévention :
Protéger : déterminer la cause de l'accident, supprimer le danger et dégager la personne.
Alerter : avertir ou faire avertir les secours spécialisés intérieurs ou extérieurs selon le cas.
Secourir : reconnaître des signes simples et juger de l'opportunité des gestes de survie à appliquer..
2 Les gestes complémentaires de secours
Emballage des plaies et des brûlures graves.
Contention des fractures.
Désinfection d'une plaie simple et application d'un pansement.
Initiation au ramassage et au brancardage d'un blessé.
3 Notions élémentaires de prévention des accidents du travail
la formation est essentiellement pratique. Les aspects théoriques du programme sont précisés pendant l'apprentissage des gestes.

- Action du secouriste-sauveteur

Protéger.
Examiner.
Faire alerter.
Secourir.

Cela requiert la connaissance :
des risques spécifiques à l'entreprise.
des moyens d'alerte.
de l'emplacement des interrupteurs de courant électrique.
des sorties de secours.
de tout ce qui peut rendre l'intervention rapide et efficace.

- Conduite à tenir en cas d'accident

Protéger :
que s'est-il passé?
déterminer la nature de l'accident :
interroger les témoins.
interroger la victime (si possible).
rechercher les éléments matériels significatifs.
persiste-t-il un danger ?
d'écrasement.
d'électrisation.
d'incendie ou explosion.
d'intoxication par le gaz.
peut-on supprimer ce danger sans risque?
si oui, le faire ou le faire faire.
sinon,
peut-on soustraire la victime au danger, sans risque?
si oui, le faire ou le faire faire.
si non :
interdire l'accès à la zone dangereuse.

Alerter.
examiner (trois signes) :
la victime saigne-t-elle abondamment? palper.
la victime répond-elle aux questions ? poser des questions.
la victime, si elle ne répond pas, respire-t-elle ? poser la main sur l'abdomen.
faire alerter :
qui ?
les secours de l'entreprise.
les sapeurs-pompiers.
le Samu.
... éventuellement, les responsables de l'entreprise.
comment ?
préciser, dans le message d'alerte :
le lieu de l'accident.
les circonstances de l'accident.
le nombre des victimes.
l'état des victimes.
ne jamais raccrocher le premier.
envoyer une personne au-devant des secours.
s'assurer que l'alerte a bien été donnée.

- Conduite à tenir envers les victimes

La victime saigne :
en cas de saignement abondant, intervention extrêmement rapide (2 litres de sang perdus peuvent entraîner la mort en moins de 2 minutes).
protéger, examiner, faire alerter.
dégager et examiner la plaie.
comprimer avec la main.
allonger la victime.
surélever le membre blessé (en cas de fracture ouverte).
couvrir et réconforter la victime.
poser, si cela est possible, un pansement compressif.
pour les membres inférieurs, si la compression manuelle est impossible (fracture ouverte, corps étranger, membre sectionné), faire un point de compression.

la victime ne répond pas et ne respire pas :
sans intervention du sauveteur-secouriste du travail dans les 3 minutes qui suivent l'arrêt respiratoire, la victime va mourir.
s'assurer que la victime n'a rien dans la bouche.
basculer prudemment la tête en arrière.
souffler dans la bouche en fermant le nez (ou inversement).
recommencer dès que les poumons sont vidés.
continuer si nécessaire jusqu'à l'arrivée des secours.

la victime ne répond pas et respire :
malgré les apparences, un blessé qui ne répond pas aux questions mais qui respire, étendu sur le dos, est en danger de mort, sa langue ou ses vomissements pouvant l'étouffer, il faut agir vite.
s'assurer que la victime n'a rien dans la bouche.
mettre la victime sur le côté, le visage tourné vers le sol.
contrôler en permanence a respiration.
couvrir la victime.
position latérale de sécurité :
écarter le bras et mettre la victime sur le côté.
caler le bassin en pliant la jambe.
tourner le visage vers le sol.
basculer prudemment la tête en arrière.
souffler dans la bouche en fermant le nez (ou inversement).
recommencer dès que les poumons sont vidés.
continuer si nécessaire jusqu'à l'arrivée des secours.

la victime présente une brûlure :
plus la brûlure est étendue et profonde, plus elle est grave, il faut limiter l'aggravation de la brûlure.
brûlure thermique :
immobiliser la victime.
éteindre les flammes, s'il y a lieu.
arroser une minute, pour refroidir.
surtout ne pas déshabiller.
couvrir si possible la brûlure à l'aider d'un pansement ou d'un drap stérile.
couvrir la victime.
brûlure chimique :
conduire la victime vers un point d'eau.
laver les parties brûlées à grand eau 15 minutes au moins.
en même temps, déshabiller la victime.
couvrir si possible la brûlure à l'aider d'un pansement ou d'un drap stérile.
couvrir la victime.

la victime présente une fracture :
dans la plupart des cas, une fracture ne constitue pas un risque majeur, mais toute manipulation intempestive pourra entraîner une aggravation sévère de l'état de la victime.
éviter toute manipulation.
respecter la position prise par la victime.
veiller à ce qu'elle soit dans la position la moins pénible en attendant les secours, (calée si nécessaire, en respectant la déformation du membre blessé).
immobiliser le membre douloureux pour éviter tout mouvement.
fracture de la colonne vertébrale : pas de mouvement.

la victime présente une plaie :
qui dit plaie dit risque d'infection et de tétanos, mais en cas de plaies graves, d'autres risques sont à considérer en priorité.
plaie grave :
localiser et examiner la plaie.
ne pas retirer le corps étranger.
ne pas désinfecter.
couvrir la plaie à l'aide d'un pansement (si possible stérile).
adopter une des positions préconisées (jambes repliées ou position demi assise) si la victime n'est pas bien dans sa position initiale.
couvrir le blessé.
petite plaie :
dégager la plaie et l'examiner.
nettoyer la plaie et ses abords à l'eau et au savon de Marseille (ou mieux, au détergent antiseptique à l'aide de compresses).
si le blessé travaille en milieu particulièrement sale, couvrir la plaie avec un pansement.
penser aux risques de tétanos.
amputation : conserver le membre sectionné dans un sac en plastique hermétique posé sur un lit de glace.


Notes...
de la perception de l'hygiène-sécurité en LP en 2001...

Une note reçue cette année.... Nous voilà donc qualifiés pour les tâches d'infirmerie...
Il est vrai qu'enseigner en LP est un aimable loisir qui laisse beaucoup de temps libre et qu'il est évident que nous sommes tout à fait qualifiés pour ce genre d'intervention...

Madame ..., Infirmière
Monsieur ..., Chef de Travaux
Aux Professeurs d'Enseignement Professionnel Pratique

Cher(e)s Collègues,
Afin de répondre aux besoins évoqués par certains collègues et de vous donner les moyens de faire face à des situations de santé sans gravité nécessitant des premiers soins rapides et très simples, nous allons mettre à votre disposition dans chaque atelier, après les vacances de la Toussant, une armoire à pharmacie équipée de produits de première urgence.
Cet équipement de sécurité vous permettra de réagir face à des élèves présentant une simple coupure, une petite plaie ou une brûlure légère, évitant de plus le déplacement à l'infirmerie.
Au moindre doute sur l'étendue ou la gravité de la plaie, il est bien entendu que la procédure du déplacement de l'élève à l'infirmerie est indispensable.
Madame ..., infirmière, restant seule juge des soins à dispenser.
Merci de votre collaboration,