- - Les polluants (étude ERPURS de l'INRETS, 9.1995)
- Monoxyde de carbone CO :
- émis par les voitures à essence non catalysées (85% du parc). production importante dans les embouteillages, tunnels urbains et par temps froid (mauvaise combustion au ralenti),
conséquences: maux de tête, fatigue, baisse de vigilance, même à faible concentration.
- Oxydes d'azote NOx :
- émis par les Diesels et les voitures à essence non catalysées,
conséquences: nocif pour les asthmatiques (10% de crises en plus en pollution moyenne, 60% lors des pics), fragilisation de la muqueuse pulmonaire face aux agressions microbiennes.
- Hydrocarbures imbrûlés HC :
- émis par les voitures à essence non catalysées et par évaporation de l'essence lors des pleins ou par forte chaleur,
conséquences: une catégorie de HC, le benzène, est soupçonnée d'effets cancérigènes (à très hautes doses).
- Ozone O3 :
- se forme à partir des hydrocarbures imbrûlés et des oxydes d'azote sous l'effet du soleil,
conséquences: irritation des yeux (plus 20% les jours de forte pollution) et de la gorge, affecte les poumons surtout chez les enfants asthmatiques, les pics d'ozone augmentant la mortalité de 5 à 6%
- Particules fines :
- émis par les moteurs Diesel à 90%, en augmentation du fait de la diésélisation du parc (1 voiture sur 4 contre 1 sur 100 en 1970 et 1 sur 10 en 1985),
conséquences: se déposent au plus profond des bronches et génère des foyers inflammatoires (bronchites chroniques, asthme, toux), augmentant les décès par affections respiratoires ou cardio-vasculaires de 5 à 15% (Union Européenne), soupçonnées d'être cancérigène à long terme.
- Benzène dans l'essence:
- teneur maximale 5% (2.5% en moyenne).
à chaque plein, absorption de 20 microgramme (300 pour un fumeur, 25 pour son environnement).
"risque extrêmement faible, sinon nul" d'après l'UFIP (Union Française des Industries Pétrolifères).
- - Emissions de CO2 2008 (Catherine Leroy, l'Argus de l'Automobile, 26.2.2004)
Même si les émissions de C02 ne font pas l'objet d'une norme, la pollution reste l'une des priorités de la Commission de Bruxelles.
Dans un rapport sur la réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2), la Commission européenne s'est félicitée des progrès réalisés par les constructeurs d'automobiles et, plus particulièrement, par les européens et les japonais. Un effort d'autant plus méritoire que les émissions de ce gaz à effet de serre ne sont pas concernées par des normes européennes, à l'inverse des particules de dioxyde d'azote ou des hydrocarbures.
Mais, dès 1998, l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) s'était engagée de manière volontaire à réduire ces rejets, suivie un an après par les associations de constructeurs japonais (JAMA) et coréens (KAMA).
Ambition affichée par les constructeurs faire passer les émissions des voitures particulières neuves à 165 g/km en 2002 et à 140 g/km à l'horizon de 2008.
"Les émissions de CO2 des voitures particulières neuves commercialisées dans l'Union européenne ont diminué de 10,8 % entre 1995 et 2002. Ces résultats me semblent encourageants et témoignent du sérieux des constructeurs", a commenté Margot Wallström, la commissaire européenne en charge de l'environnement.
Intimement liés à la consommation moyenne de carburant - qui est passée de 7,6 l à 6,5 l aux 100 km entre 1995 et 2002, les rejets de CO2 sont logiquement plus faibles pour les petits moteurs et les véhicules roulant au gazole.
Bruxelles souhaite à présent que les constructeurs poursuivent leurs efforts pour atteindre les 120 g de CO2 par kilomètre parcouru en 2010.
Pourtant, dès la fin de 2003, devant le coût des progrès technologiques nécessaires pour réaliser cet objectif, I'ACEA a clairement rejeté cette volonté par le biais de son porte-parole : "Cet effort sera très difficile. C'est un but de la Commission, et nous ne le reprenons pas à notre compte".
La bataille entre les deux parties risque donc d'être rude, d'autant que la Commission a déjà prévu quelques armes persuasives comme, par exemple, l'obligation de mentionner, sur chaque voiture neuve, son taux d'émissions de dioxyde de carbone. D'autre part, Bruxelles envisage de rédiger une proposition de directive dans laquelle la fiscalité des automobiles (immatriculation et taxe annuelle) serait également fondée sur ce polluant.
- - Palmarès 2003 des véhicules les moins polluants (Catherine Leroy, l'Argus, 10.4.2003)
Pour la deuxième année de suite, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) publie son petit guide des véhicules émettant le moins de dioxyde de carbone (CO2).
Mis à part son aspect pratique, I'Ademe répond ainsi à la directive européenne du 13 décembre 1999 et à son décret de transposition en droit français, en date du 23 décembre 2002. Ces deux textes prévoient que soient mises à la disposition des consommateurs de l'Union européenne des informations relatives à la consommation de carburant et aux émissions de CO2 des voitures particulières neuves.
Le premier moyen de communication passe par les concessionnaires qui doivent afficher dans leurs points de vente une étiquette indiquant la consommation de carburant et l'émission de dioxyde de carbone. Le second consiste en l'élaboration de ce guide. Le CO2, qui participe activement au phénomène de l'effet de serre, ne fait pas partie des gaz intégrés dans les normes antipollution pour les véhicules.
En revanche, les constructeurs de toutes nationalités se sont engagés à en réduire les émissions. L'accord signé par ces derniers prévoit, à l'horizon de 2008, une baisse de 25 % des rejets de C02 pour les véhicules neufs. Cette diminution portera alors à 140 g/km le taux d'émission contre 186 g/km en 1995. Une étape supplémentaire est même prévue avec un passage à 120 g/km.
Quelle que soit la motorisation, les meilleurs élèves restent les petites voitures puisque émission de CO2 et consommation de carburant sont intimement liées. On retrouve donc logiquement en tête du palmarès les Smart, que ce soit dans le classement des essence ou des Diesel, ou la Volkswagen Lupo. Les modèles français se placent correctement, notamment les Renault Clio et Twingo ou la Citroën C3.
En moyenne, le parc national peut se vanter de participer activement à l'amélioration du bilan CO2, essentiellement grâce à l'accroissement de sa diésélisation. En moyenne, les véhicules vendus en France en 2002 émettaient 155 g/km, alors que, un an plus tôt, la moyenne européenne était de 164 g/km, la Suède détenant le record avec 199 g/km !
Ces résultats devraient continuer à s'améliorer puisque les consommations des véhicules neufs diminuent d'environ 0,2 l par an depuis cinq ans.
Essence | Diesel |
Smart | 4,7 l/100 km | 118g CO2/km | Volkswagen Lupo 3 L TDI | 3,0 l/100 km | 81g CO2/km |
Suzuki Alto | 4,9 l/100 km | 119g CO2/km | Smart CDI | 3,4 l/100 km | 90g CO2/km |
Toyota Prius VVT-i | 10,8 l/100 km | 120g CO2/km | Citroën C3 1.4 HDi | 4,3 l/100 km | 110g CO2/km |
Renault Clio 1.2i GPL 3/5 portes | 7,7 l/100 km | 126g CO2/km | Renault Clio 1.5 dCi | 4,2 l/100 km | 110g CO2/km |
Honda Jazz 1.2i LS | 5,5 l/100 km | 129g CO2/km | Peugeot 206 1.4 HDi | 4,3 l/100 km | 113g CO2/km |
Opel Corsa 1.4 | 5,5 l/100 km | 132g CO2/km | Ford Fiesta 1400 TDCi | 4,3 l/100 km | 114g CO2/km |
Toyota Yaris 85 VVT-i | 5,6 l/100 km | 133g CO2/km | Audi A2 1.4 TDI | 4,3 l/100 km | 116g CO2/km |
Daihatsu Sirion 1.8 S/X | 5,7 l/100 km | 135g CO2/km | Ford Fusion 1400 TDCi | 4,4 l/100 km | 116g CO2/km |
Renault Twingo 1.2 | 5,7 l/100 km | 135g CO2/km | Toyota Yaris 75 D-4D | 4,4 l/100 km | 117g CO2/km |
Fiat Punto 60 | 5,7 l/100 km | 136g CO2/km | Opel Astra 1,7 DTI | 4,4 l/100 km | 119g CO2/km |
- - Après le plomb, le soufre disparaît (L'Argus de l'Automobile, Yves Martin, 11.3.2004)
- Réduction de la pollution automobile oblige, après le plomb c'est au tour du soufre de disparaître de la composition des carburants.
- Après la suppression de l'essence plombée, en janvier 2000, les pétroliers proposaient un carburant de substitution additivé, I'ARS (pour antirécession des soupapes). Aujourd'hui, la disparition de ce carburant dans les stations-service est imminente.
- Quel était le rôle du plomb, et pourquoi a-t-il disparu ?
- Le plomb était utilisé pour améliorer l'indice d'octane de l'essence (critère qui caractérise sa capacité à s'enflammer) et pour protéger les soupapes d'admission. Il a été remplacé par un additif à base de potassium qui permet d'assurer la lubrification. L'indice d'octane (95 ou 98) est, quant à lui, obtenu par modification des techniques de raffinage. Mais, comme le précise André Duval, de la direction marketing en charge des produits pétroliers de Total, "tous les véhicules mis en circulation depuis juillet 1990 (millésime 1991) fonctionnent à l'essence sans plomb 95". Et, comme la moyenne d'âge d'une automobile est de sept ans et demi, le parc a tendance à se rajeunir, réduisant peu à peu le besoin en essence additivée. André Duval précise que "petit à petit, ce marché tend à disparaître. Ainsi, en 2003, celui-là ne représentait plus que 9% des ventes d'essence".
Si, pour Total, l'arrêt de la distribution de super additivé se fera station par station en fonction des volumes de vente (en dessous de 5%, plus de commercialisation), celle-là pourrait s'achever à la fin de 2004 ou au début de 2005. De son côté, Shell en a d'ores et déjà abandonné la fabrication, et BP, qui ne le distribue plus dans ses nouvelles stations, arrête progressivement sa commercialisation. Les cuves ainsi libérées seront attribuées à un autre carburant, en fonction des besoins de chaque point de vente.
- Quel est l'impact sur l'environnement ?
- La disparition du plomb dans l'essence a été un facteur déterminant pour l'amélioration de la qualité de l'air. A Paris par exemple, la teneur en plomb dans l'air est passée de 0.51 mg (microgrammes) par m3 en 1991 à 0,02 pg en 2002.
- Comment faire si mon ancien véhicule n'accepte que de l'essence plombée ?
- Dans ce cas, Il faut effectuer un mélange en utilisant un additif vendu en flacon, dans les station-service ou chez les accessoiristes auto. En règle générale, un flacon peut traiter environ 250 litres de carburant A charge du consommateur de verser la quantité adéquate - indiquée sur chaque bidon - dans le réservoir avant de faire le plein. Côté prix, il ne devrait pas y avoir de différence, le coût de l'additif étant amorti par le prix plus avantageux du carburant sans plomb.
- Comment se répartissent les ventes d'essence ?
- L'an dernier, le marché français a été de 12,2 millions de tonnes (soit 16,3 millions de m3), dont 9,5 millions pour le sans-plomb 95, de 5,4 millions pour le 98, et de 1,4 million pour le super. En outre, les ventes de sans-plomb 95 progressent d'environ 2 % chaque année, alors que celles de sans plomb 98 diminuent.
- Le gazole contient-il du plomb ?
- Non. Mais il contient du soufre, tout comme l'essence, qui est également nocif pour l'environnement. La teneur en soufre des carburants est soumise à une règle de "propreté".
Ainsi, au 1er janvier 2005, les pétroliers doivent abaisser la teneur en soufre de leurs carburants à 50 ppm (parties par million). Le but étant d'arriver progressivement à une valeur de 10 ppm au 1er janvier 2009, mais certaines stations proposeront du gazole à 10 ppm, dès janvier 2005.
- A quoi sert le soufre ?
- Ce composant n'a malheureusement aucune utilité. En revanche, il produit un polluant nocif, le SO2 (dioxyde de soufre), et peut dégrader le fonctionnement des systèmes de "nettoyage" des gaz d'échappement des moteurs à essence et Diesel, tel le piège à NOx. Grâce à cet équipement, les émanations d'oxydes d'azote seront réduites de 30 % entre 2005 et 2012. Ce gain se fera en deux étapes 26 % d'ici à 2008, puis 14 % supplémentaires entre 2009 et 2012 avec l'apparition des carburants sans soufre (source Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA).
- Qui pourra utiliser le carburant sans soufre, et à quel prix ?
- Tous les moteurs pourront l'employer sans risques de perte de puissance ou de panne. Toutefois, ceux qui seront proposés dans les années à venir tiendront compte de ce nouveau type de carburant pour leur mode de fonctionnement. Les prix à la pompe devraient être voisins de ceux des carburants actuels.
"Ce changement se fera de façon transparente pour le consommateur" précise André Duval, de la direction marketing en charge des produits pétroliers de Total.
Nous pourrons donc rouler plus propre sans débourser plus.
- Le raffinage du pétrole
- Le pétrole est chauffé à 360°C puis distillé dans une colonne de 60 m de hauteur.
Là, les produits sont séparés en fonction de leur température d'ébullition.
Les plus légers (environ 30°C) sont récupérés en haut de la colonne tandis que les plus lourds (température supérieure à 375°C) se concentrent en bas.
En effet, les hydrocarbures, plus lourds, restent liquides, tandis que les molécules de faible et basse masse passent par l'état de vapeur et s'élèvent dans la colonne.
Au cours de leur montée, ils se refroidissent, reviennent à l'état liquide et sont ainsi collectés à différents étages, auquel correspond une température moyenne située entre les points de rosée (condensation) et de bulle (vaporisation).
A la fin, on obtient des produits "bases". Ce sont les gaz, le kérosène, le bitume et les fiouls lourds.
Une seconde étape permet d'affiner la séparation des composants.
- Des carburants de plus en plus propres
- Les composants nocifs des carburants disparaissent de plus en plus, au profit de la qualité de l'air.
Ainsi, entre 1995 et 2020, les émissions dues au transport routier devraient, en fonction des différents gaz, être réduits de 70 à 80 %.
Déjà, selon le laboratoire central de la préfecture de police, la quantité de dioxyde de soufre est passée de 70 microgrammes à 8 microgrammes par mètre cube à Paris entre 1983 et 2002.
Essence | 1990 | 2010 |
Plomb | 0.25 g/l | 0 g/l |
Soufre | 1 000 ppm | 10 ppm |
Benzènes | 5 % | 1 % |
Aromatiques | - | 42 % |
|
Gazole | 1990 | 2010 |
Soufre | 3 000 ppm | 10 ppm |
Polyaromatiques | - | 11 % |
|
---|
- La teneur en soufre des carburants
- Depuis les années 90, la teneur en soufre des carburants ne cesse de s'abaisser, avec comme échéance, en janvier 2009, 10 ppm (parties par million).
La technique utilisée pour supprimer le soufre est l'hydrodésulfatation, utilisant l'hydrogène.
Mais cette technique, qui demande de l'énergie, produira 1.5 million de tonnes de CO2 supplémentaires (actuellement à 18 millions par an).
L'union française de l'industrie du pétrole souhaite limiter ces émissions à 21 millions de tonnes en 2010. Mais cette baisse passe par la conception de moteurs plus performants et économiques.
Le bilan énergétique baisserait de 50 à 10 ppm de soufre et réduirait de 2 000 tonnes les émissions globales de CO2.
| 1990 | 1995 | 1997 | 2000 | 2005 | 2009 |
Gazole | 3 000 ppm | 2 000 ppm | 500 ppm | 350 ppm | 50 ppm | 10 ppm |
Essence | 1 000 ppm | 500 ppm | 500 ppm | 150 ppm | 50 ppm | 10 ppm |
- - Les constructeurs français traquent le CO2 (Catherine Leroy, l'Argus de l'Automobile, 1.4.2004)
L'arrivée du printemps coïncide avec le classement annuel des véhicules émettant le moins de dioxyde de carbone (CO2) réalisé par l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie). Disponible, par décret, dans chaque point de vente d'automobiles, ce guide permet aux automobilistes désireux d'acheter un véhicule neuf de choisir en toute connaissance d'émission de C02. Ce classement vient compléter le dispositif réglementaire obligeant l'apposition sur chaque modèle neuf exposé d'une étiquette relative à sa consommation de carburant et à ses émissions de CO2.
En toute logique les véhicules peu gourmands en carburant se retrouvent en tête de classement, les émissions de dioxyde de carbone étant étroitement liées à la consommation. Le classement par modèles met donc en valeur les petites cylindrées comme, dans la catégorie Diesel, la Volkswagen Lupo 3L, la Smart Fortwo CDI ou encore la Citroën C2 et dans la catégorie à essence, la Toyota Prius hybride, qui occupe la première place, la Daihatsu Cuore et la Smart Fortwo.
Trois modèles bénéficient d'une mention spéciale de l'Ademe : la Clio 1,5 l dCi (110 g/km), commercialisée à plus de 80 000 exemplaires en 2003, la Citroën C2 dont les émissions sont inférieures à 110 g/km et dont le prix de vente ne dépasse pas 13 000 euros et, enfin, la Suzuki Alto qui émet 119 g/km et dont le prix de vente n'excède pas 7 600 euros.
"L'argument du prix est souvent opposé à notre classement", explique Patrick Coroller, chef du département technologies des Transports à l'Ademe, "en particulier à cause de la Toyota Prius commercialisée à 25 000 euros. Nous avons donc décidé de dédier des mentions spéciales pour les véhicules qui émettent peu et sont accessibles".
Les constructeurs français sont à nouveau à l'honneur dans ce classement avec, pour Renault une moyenne pondérée d'émission de 148 g/km, et de 149 g/km pour PSA. Des valeurs proches de celle fixée à 140 g/km à l'horizon 2008 par les constructeurs réunis au sein de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (Acea).
Au niveau européen, la France se place au deuxième rang juste derrière le Portugal avec une moyenne d'émission de 155 g/km de CO2 par véhicule, devant l'Allemagne (175 g/km) et la Suède (200 g/km).
Un classement pour l'instant sans incidence sur la vente d'automobiles mais qui pourrait prendre de l'importance si la Commission poursuit sa volonté de taxer les véhicules suivant leur taux d'émissions !
Palmarès 2004 des véhicules les moins polluants
essence | Diesel |
Toyota Prius 75 VVT-i | 104 g CO2/km | Volkswagen Lupo 3L TDI 61 ch Tiptronic | 81 g CO2/km |
Daihatsu Cuore 3 portes | 109 g CO2/km | Smart CDi | 90 g CO2/km |
Smart Fortwo | 113 g CO2/km | Citroën C2 1.4 HDi | 108 g CO2/km |
Honda Civic IMA | 116 g CO2/km | Citroën C3 1.4 HDi 5 portes | 110 g CO2/km |
Suzuki Alto | 119 g CO2/km | Renault Clio 1.5 dCi 80 ch | 110 g CO2/km |
Opel Corsa 1.0 3 et 5 portes | 125 g CO2/km | Peugeot 206 1.4 HDi 3 et 5 portes | 113 g CO2/km |
Honda Jazz 1.2i S | 129 g CO2/km | Toyota Yaris 75 D4-D 3 portes | 113 g CO2/km |
Toyota Yaris 65 VVT-i 3 portes | 129 g CO2/km | Fiat Panda 1.3 JTD | 114 g CO2/km |
Fiat Punto 60 3 et 5 portes | 130 g CO2/km | Ford Fiesta 1400 TDCi 3 et 5 portes | 114 g CO2/km |
Fiat Panda 1.2 | 133 g CO2/km | Audi A2 1.4 TDI 75/90 ch | 116 g CO2/km |
- - Les quatre polluants du Diesel (l'Argus de l'Automobile, 17.6.2004)
- Oxyde de carbone (CO)
- Le monoxyde de carbone est un gaz incolore, inodore et très toxique, provenant d'une combustion incomplète.
Le CO2 (ou gaz carbonique) n'est pas nocif, mais il contribue à l'effet de serre.
- Particules (PM)
- Elles émanent d'une combustion imparfaite.
Certaines ont des propriétés cancérigènes.
- Oxydes d'azote (NOx)
- Gaz irritant qui provoque des troubles respiratoires et qui perturbe le transport de l'oxygène dans le sang.
Il se forme lors de la combustion à haute température.
Il est composé à 90 % de monoxyde d'azote.
- Hydrocarbures (HC)
- Nauséabonds, irritants pour la peau et les muqueuses, favorisant l'apparition de cancers, ces composés organiques volatiles non méthaniques proviennent d'une combustion imparfaite et des vapeurs d'huile.
Norme | Date | CO | PM | NOx | HC |
Euro 3 | 2001 | 5.45 g/kW/h | 0.16 g/kW/h | 5 g/kW/h | 0.66 g/kW/h |
Euro 4 | 2005 | 4 g/kW/h | 0.03 g/kW/h | 3.5 g/kW/h | 0.46 g/kW/h |
Euro 5 | 2008 | 4 g/kW/h | 0.03 g/kW/h | 2 g/kW/h | 0.46 g/kW/h |
Exprimées en g/kW/h, ces valeurs correspondent aux maxima admis lors du test du moteur dit transitoire.
Adopté depuis Euro 3, ce test à treize modes évalue davantage la plage moyenne de régime et la plage de charge, ce qui est beaucoup plus porche de l'utilisation réelle du moteur que le test en cycle stationnaire qui prévalait avant Euro 3.
- - Prime antipollution (Vincent Desmonts, l'Argus de l'Automobile, 24.6.2004)
Vous envisagez de vous porter acquéreur d'une berline à essence, du type Peugeot 407 1,8 l, ou d'un monospace Diesel, comme le Renault Espace 1.9 dCi ? Alors ne tardez pas car ces véhicules n'ont pas la cote auprès de l'Etat !
En effet, à partir du 1er janvier 2005, le gouvernement compte taxer les véhicules rejetant plus de 180 g de CO2 par kilomètre.
- Prime écolo.
La mesure, présentée le 21 juin par le ministre de l'Ecologie, Serge Lepeltier, part d'un bon sentiment : encourager les automobilistes à délaisser les voitures les plus polluantes au profit des modèles les plus "écologiquement corrects", la taxe, dite "malus", ainsi perçue étant reversée dans une caisse commune permettant d'offrir des primes aux acheteurs de véhicules propres.
Les voitures dotées d'un filtre à particules bénéficieront alors d'un "bonus" de 200 euros, et celles rejetant moins de 140 g de gaz carbonique par kilomètre, d'une prime pouvant atteindre 500 euros.
Les deux primes seront cumulables, ce qui permettra à une Peugeot 206 HDi 110 (équipée du filtre à particules et rejetant peu de CO2) d'attirer le client grâce à une remise de 700 euros.
Entre 140 et 180 g/km (soit la moitié des voitures neuves vendues chaque année en France), on se situera dans la catégorie d'émissions jugée "acceptable" par le gouvernement.
En revanche, les véhicules dépassant la barre fatidique des 180 g/km se retrouveront pénalisés par des malus pouvant atteindre 3 200 euros, comme ce sera la cas, par exemple, pour un gros 4x4.
La carotte et le bâton, en somme, même si, en l'occurrence, la première apparaît plus maigre que le second...
- Déstabiliser le marché.
Même chez PSA, où l'on s'est fait de longue date chantre du filtre à particules et du Diesel à faibles émissions de CO2, la nouvelle est accueillie avec circonspection. Ici, on craint en effet une déstabilisation du marché : "D'abord par effet d'opportunité, qui risque d'inciter les acheteurs des voitures les plus polluantes à anticiper leur achat pour éviter le malus annoncé, mais aussi par un effet d'attente sur les achats des voitures les plus propres, puisque les acheteurs vont vouloir attendre le bonus annoncé pour le 1er janvier 2005."
Du coup, le premier constructeur français n'hésite pas à appeler de ses voeux une "application immédiate" de la mesure !
Parmi les autres effets pervers du projet gouvernemental, on peut également imaginer que la cote des modèles d'occasion concernés par les malus subira une hausse subite et durable (la mesure ne touchant que les voitures neuves), entraînant par là même une augmentation des primes d'assurance, indexées sur la valeur vénale des véhicules.
Si les automobilistes sont montrés du doigt, on peut néanmoins observer que le ministre n'affiche pas la même détermination vis-à-vis d'autres catégories de véhicules, tels que les poids lourds, les autocars ou les autobus.
La fraction la plus âgée du parc d'automobiles - de conception ancienne, souvent mal entretenue et qui pollue nettement plus que les voitures modernes - a même été complètement oubliée.
- - Taxe sur les rejets polluants (AutoPlus, 29.6.2004)
- Ce que prévoit le dispositif...
Double bonus et double malus
- Le dispositif ne s'active que lors de l'achat d'une voiture neuve.
Une seule fois, donc, dans la vie de l'auto. L'idée est de taxer les voitures "polluantes" et de promouvoir les "propres".
Cela de deux manières...
- - Selon les rejets de CO2 (valeur inscrite sur les cartes grises depuis le 1er juin). Ceux-ci sont proportionnels à la consommation de carburant. Plus ils sont importants, plus la taxe enflerait : de 400 à 3 200 euros (voir tableau). Avec l'argent récolté, les autos très sobres seraient récompensées, mais dans des proportions forcément moindres (primes à l'achat de 200 à 400 euros). Car le système ne doit évidemment rien coûter à Bercy...
- Selon la présence, ou non, d'un filtre à particules. Ce point ne concerne que les Diesel. Les autos équipées auraient, an plus, un cadeau de 200 euros, les autres, en plus, une pénalité de 300 euros. En cumulant les deux dispositifs, le bonus/malus total évoluerait donc de - 600 à + 3 500 euros.
- 85 % des voitures sont concernées
- Selon les projections officielles, la seule question du bonus/malus lié au CO2 toucherait la moitié des deux millions de voitures vendues chaque année. Parmi elles, 640 000 bénéficieraient d'un "bonus" et 360 000 d'un "malus". Là-dessus se greffe la question du filtre à particules des Diesel (qui représentent 70 % du marché), quasi exclusivité des Peugeot et Citroën.
- Urgent d'acheter... ou de patienter
- Si vous comptez acheter un modèle bénéficiant d'un bonus, faut-il attendre le 1er janvier 2005 ? Oui, si la réforme est adoptée. Dans ce cas, l'argent vous serait versé sous la forme d'un crédit d'impôt (ceux qui n'en paient pas seront remboursés).
En revanche, les acheteurs d'une auto "malusée" ont intérêt à se décider avant la fin de l'année. Ensuite, la surtaxe serait prélevée en préfecture, y compris pour un véhicule acheté à l'étranger.
Dans ce cas, joli casse-tête pour prouver la présence d'un filtre, de série en Allemagne sur le Picasso, par exemple, mais non disponible en France !
- Le malus ne se paye qu'une fois, lors de l'achat neuf. ldem pour le bonus, qu'on ne touche qu'une seule fois.
Malus 3 200 EUR - + 300 g CO2/km
- Essence - Sportives, limousines, gros 4x4 et... utilitaires : Aston Martin, Audi S4, Bentley Arnage, BMW X5, Citroën Jumper, Ferrari, Land Rover Discovery et Range, Maserati, Mercedes Viano 3.0, E55 AMG, S500, Porsche Cayenne, Renault Vel Satis 3.5 V6, Rolls Royce, Toyota Land Cruiser.
Diesel - Limousines et gros 4x4 : Mercedes G 400, VW Phaeton et Touareg V10.
- Malus 1 600 EUR - 250 à 300 g CO2/km
- Essence - Sportives, grandes routières V6 et 4x4 : Alfa Romeo 166 3.0, Audi A3 3.2, M 3.7 et 4.2, BMW 545, 730, M3, Chevrolet Corvette, Chrysler 300M, Jaguar XJ6 et 8, Jeep Cherokee, Lada Niva, Lexus IS, GS, LS, RX, SC, Maybach, Mercedes E240, 5350, Nissan Z; Renault Vel Satis 2.0 l, Porsche Carrera.
Diesel - Limousines et gros 4x4 : Audi A8 4.0, Jeep Cherokee, Land Rover Defender, Mercedes S 400 et ML 400, Nissan Patrol, Toyota Land Cruiser, VW Touareg R5.
- Malus 800 EUR - 200 à 250 g CO2/km
- Essence - Coupés, familiales, routières, monospaces et 4x4 de taille moyenne : Alfa Romeo 156 1.8, 166 2.0, Audi A4 et A6 1.8 T et 3.0, TT 3.2, BMW série 3 et 5, Z4, Chrysler PT, Voyager, Citroën C5 V6, C8, Kia Sorento, Jaguar S-Type V6, Land Rover Freelander, Nissan X-Trail 2.0, Porsche Boxster, Renault Espace 2.0, Toyota Avensis, Rav4, VW Passat 1.8 T, 2.0.
Diesel - Grandes routières et monospaces, utilitaires, 4x4 : Audi A3 3.0, BMW 33O, 530, 730, Citroën Jumper, Land Rover Freelander, Mercedes ML 270, Renault Espace 2.2, Trafic et Master, Vel Satis 3.0.
- Malus 400 EUR - 180 à 200 g CO2/km
- Essence - Familiales compactes puissantes, monospaces compacts, familiales : Alfa Romeo 147 1.6 et 2.0, Audi A3 2.0 et 11, Citroën CS 1.8, Hyundai Matrix, Mazda MX-5, Mercedes A 190, C 180, E 200, Opel Vectra 1.8, Zafira 1.6, Peugeot 407 2.0, Renault Mégane 1.6, Laguna 1.8, Saab 1 .8T, Suzuki Grand Vitara 1.6.
Diesel - De la familiale compacte à la grande routière : Alfa Romeo 166, Audi A4 et A6 2.5, BMW 525 et 530, Chrysler PT Cruiser, Citroën Berlingo 1.9 D, C8 HDi 2.2, Hyundai Santa Fe 2.0, Renault Espace 1.9 et Vel Satis 2.2.
- Pas touchées - 140 à 180 g CO2/km
- Essence - Citadines puissantes, ludospaces, familiales compactes : Audi A2, A3 et A4, BMW 316, Citroën C2, C3, C5 HPi, Fiat ldea, Punto 80 et Stilo, Ford Fiesta et C-Max, Nissan Micra 1.2, Peugeot 206 1.1, 1.4, 307 1.4,1.6,5W, Opel Meriva 1.6, Renault Twingo, Clio 1.2, Mégane et Scénic 1.4, Laguna 1.6, Toyota Yaris, VW Touran 1.6.
Diesel - Monospaces et familiales compacts : Alfa Romeo 147, 156, Audi A3 2.0, A4, BMW 318 à 330, Citroën C5 HDl 2.2, Fiat Stilo, Ford Focus, C-Max et Mondeo 2.0, Mercedes C 200, 220, Opel Meriva 1.7, Peugeot 407 (SW) 2.0 et 607 HDi 2.2, Renault Kangoo, VW Touran.
- Bonus 200 EUR - 120 à 140 g CO2/km
- Essence - La plupart des citadines : Fiat Panda et Punto, Ford Ka, Fiesta, Honda Jazz 1.2, Hyundai Getz, Mercedes A 170, Opel Agila, Corsa 1.0, Renault Twingo et Clio 1.2, Skoda Fabia, VW Polo.
Diesel - Citadines à moteur puissant, monospaces et familiales compacts aux Diesel dernier cri : Audi A3, Fiat ldea 1.3, Punto 85, Ford C-Max 1.6, Hyundai Getz, Mercedes A 170, Nissan Micra, Opel Corsa 1.3, Peugeot 206 HDi 110 et 3O7 HDi l.4 et 2.0, Renault Scénic 1.5 dCi 100, Toyota Vans 65 à 85, VW Polo et Golf 1.9 TDI 100.
- Bonus 400 EUR - moins de 120 g CO2/km
- Essence - Voitures hybrides essence/électricité et micro-citadines : Honda Civic IMA, Smart Fortwo et Roadster, Toyota Prius.
Diesel - Citadines équipées des Diesel Common rail nouvelle génération : Citroën C2 et C3 1.4 HDi, Fiat Panda et Punto, Ford Fiesta et Fusion 1.4 TDCi, Mercedes A 160, Peugeot 206 HDi 1.4, Renault Clio 1.5 dCi 65 et 100, Renault Mégane 1.5 dCi 80 et 100, Toyota Vans D4-D 75, VW Lupo 3L, Smart, Smart Fortwo.
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