Circuits Touristiques en Berry

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un site à voir, celui de José, un berrichon qui organise des ballades en Berry

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Circuit no 1 - La périphérie de Bourges (145 km, en 2 parties)
Circuit no 2 - Sur la route de Sancerre (70 km)
Circuit no 3 - Paysages et vieilles demeures du Pays Fort (80 km)
Circuit no 4 - La Sologne du Cher (105/125 km)
Circuit no 5 - le Boischaut de Saint-Amand-Montrond (85 km)
Circuit no 6 - La région de Châteaumeillant (95 km)
Circuit no 7 - Au fil de l'Arnon (105 km)
Circuit no 8 - La Vallée du Cher (160 km)
Circuit no 9 - Berry/Bourbonnais (110 km)
Circuit no 10 - A la recherche du Grand Meaulnes avec Alain-Fournier.

EN SOLOGNE
(Jean-François Tourtet, L'Auto-Journal, 12.1970)



A) Bords de Loire, bords de Sauldre.:
Sully, route de la "levée", N 751, Gien, D 956, Argent, D 156, N 140, Aubigny-sur-Nére - 52,5 km, 1/2 journée.
B) Sologne des landes et des étangs :
Aubigny, D 13, D 79, N 723, Vo, D 29, D 129, D 101, Lamotte-Beuvron, D 35, Chaurnont-sur-Tharonne, D 123, D 63, Vo, D 49 - 55,5 km, Romorantin (musée) - 53 km, 1 journée.
C) Route des châteaux :
D 59, château du Moulin, D 20, Vo, Selles, Meusnes (musée de la pierre à fusil), Vo, D 63, château de Beauregard, N 76, Thézée (musée), D 21, château de Gué-Péan, D 102, Cheverny (château et musée), Cheverny, D 102, Villesavin (château), Bracieux, D 112, Chambord (château) - 116 km, 1 journée.
D) Sologne du Nord et forêts :
D 33, D 22, D 88, D 113, D15, D 61, La Ferté-Saint-Aubin, D 17, D 120, Vannes-sur-Cosson, D 320, D 59, retour à Sully - 87,5 km, 1/2 journée.
Au total : 364,5 km
Nota. Tous les noms suivis d'un astérisque (*) concernent les étapes (hôtels) et les haltes (curiosités) mentionnées de façon détaillée dans le "Panorama pratique" qui fait suite à cet article.

Entre Loire et Cher, la magie d'un pays flou. Les ombres de Raboliot, du Grand Meaulnes, s'y faufilent comme des renards, sur un tapis de bruyère, entre les branches blanches des bouleaux. Automne, saison de la chasse. L'heure exacte pour savourer ces landes, ces eaux mortes. Avec, en appoint du gibier et de la table, quelques châteaux célèbres traités à la sauce forestière.

AUTOMNE et vent. La pluie sent la farine fraîche. Les bouleaux lâchent sur le pare-brise une monnaie d'or de feuilles mortes. Des lapins gris dansent au feu des phares. Dans la voiture, le parfum poivré des cartouches tirées. Derrière, en silence, mon chien sage veille sur deux faisans aux pattes raides.
Tout a commencé à Sully *, désert. Le château *, gratté à blanc, joue les fantômes, hausse ses heaumes d'ardoises. A l'intérieur, dort une extraordinaire carcasse de baleine géante : une charpente de châtaignier qui n'a pas bougé d'un ongle depuis cinq siècles. Du fond du pays, filtre un chuintement de soie froissée : la Loire, en hautes eaux, roule obstinément son gravier blond.
Je remonte un instant le fleuve sur une route confidentielle qui coiffe la digue. A Gien *, le matin maillotte de brume les piles du "pont d'Avignon". Gien : faïences dans toutes les vitrines. Autre château. Dans ses tourelles, le musée * de la Chasse et de la Fauconnerie : premier jalon de la piste. Car c'est une piste que l'on suit.
Landes au réveil. Gelées blanches sur la bruyère. Gravures d'argenterie aux troncs des bouleaux. D'un étang pavé de feuilles mortes, jaillit une sarcelle. D'une maison à colombages et briques roses, une vieille sort, portant un seau fumant.
Voilà quelques années, je traquais là le souvenir de Raboliot. J'appris qu'il se nommait Depardieu, qu'il avait pris sa retraite. "L'empailleur" d'animaux Touraille s'appelait Beaufils : je poussais la porte de son atelier, tapissé de corbeaux, de gelinottes, d'écureuils jouant du violon. Tous ces gens sont morts aujourd'hui, mais une attention presque diabolique met à leur place de nouvelles têtes. Il existe un empailleur Touraille à Nouan-le-Fuzelier * : il s'appelle M. Rat, a trente ans. Dans sa "ratière", il a naturalisé le corbeau tenant dans son bec un camembert, et a planté des cornes à une tête de lièvre !

LE TRACASSIN DU MARCASSIN

La Soloqne, c'est trop vite dit, Ce pays s'occulte, se camoufle, résiste, II y a, pourtant, la malédiction des gros sous. Ici et là, des messieurs du dimanche font tendre des barbelés, ériger des pancartes. "Défense de passer", "Défense de pêcher", "Attention, vipères" (hum, hum), "Champignons interdits". Dans ce terrain militaire d'un nouveau genre, d'agressifs obèses déguisés en parachutistes massacrent des faisans fraîchement jetés à la porte de leur basse-cour, Heureusement, demain, je trouverai de vrais chasseurs,
Je passe en revue les vieilles maisons d'Argent *, d'Aubigny, les herbes ondoyantes de la Sauldre. Bruyères, pins, taillis, halliers, défense de, défense de, défense. Il n'est pas interdit d'interdire. Plus chanceux que nous, des faisans arpentent les allées en piétant, comme de petits rentiers en promenade. Au zoo de Montevran *, je m'attarde devant l'enclos des sangliers. Arrivent trois garçons de dix à douze ans. L'un d'eux, cramponné au grillage, appelle : "Olive, allons, Olive, viens vite, ma belle !"
Au petit trot, accourt alors une laie de deux cent cinquante livres, noire comme l'enfer, une mémère que je n'aimerais pas rencontrer au coin d'un bois si mon fusil était vide. Devant le gosse, elle tend... sa hure, qu'il gratte comme on caresserait la tête d'un caniche. J'apprends qu'Olive, alors minuscule marcassin orphelin, a été recueillie par le petit garçon, mais qu'elle s'est assez vite révélée trop plantureuse pour être animal d'appartement. On l'a donnée au zoo.
Je quitte ce tableau trop tendre pour ma vocation de chasseur, pendant qu'Olive grogne de plaisir en croquant les châtaignes apportées par son parrain.
Lamotte-Beuvron *. Des demoiselles Tatin y inventèrent la tarte aux pommes chaude. Au bureau de tabac, tout néon et plastique, je remarque d'étranges petites boites :
- Mais, on dirait des tabatières...
- Tout juste, répond le buraliste, ce sont des tabatières pour tabac à priser.
- Pour décorer la vitrine, sans doute. Elles ne sont pas à vendre ?
- Si, bien sûr. (ci, au bourg, dans les villages, il reste encore de petites vieilles qui prisent...
Et pourtant, Lamotte-Beuvron est planté pile sur la nationale 20.
A Chaumont-sur-Tharonne *, le curé m'a ouvert les portes du ciel. Celles du clocher. On monte là-haut parmi un enchevêtrement de poutres grises, et des échelles auxquelles manquent des barreaux. Du nid de pie du sommet, on déguste la récompense. A mes pieds, un bout de pelouse, six marronniers en boule. Un facteur gros comme une souris traverse la pelouse. Au-delà de la placette, l'épicière ouvre les volets de sa maison à colombages, Dans sa minuscule vitrine, trônent de minuscules mazagrans de porcelaine décorés de sujets de chasse. Quatre enfants lilliputiens, le cartable dans le dos, s'arrêtent devant. De l'autre côté, une sorte de gentilhommière bien léchée. Je sais qu'elle appartient à une madame De... Un homme en bleu ratisse lentement le gravier blanc de la cour, Un chat rond, tout gris, le regarde faire. A l'autre angle de la place, l'auberge *. Elle existe depuis prés de trois siècles. Son propriétaire possède la liste, à jour, de tous ses patrons depuis 1700, On traverse la cuisine cour se rendre à la salle à manger, Je redescends. Il arrive qu'on apprenne l'univers en collant son oeil au microscope.

COMMENT SE DEGUISER EN CHIEN A LONGUES OREILLES

Sept heures trente. Prenez vingt-quatre chasseurs au sortir du lit, une douzaine de routiers bien pressés de trouver le leur, ajoutez quatre minettes au retour d'une nuit blanche, saupoudrez de croissants chauds et secouez avec bruit. Voilà le tableau qu'offre. au petit matin, la salle de café du motel des Bruyères, à Rabot *. Cet ensemble de loisirs pratique, en sus de la pèche, du cheval et de la discothèque, l'invitation à la journée pour tirer le faisan. Nous panons à la queue )eu )eu d'un chemin à l'autre. On s'entasse, on se secoue les os dans des Dodqe peints en kaki, Ce sont les grandes manoeuvres. L'officier - pardon, le maître de chasse - nous déploie en tirailleurs.
Nous progressons, la tète pleine des "grosses bêtes" que le garde a vues la veille, et pour lesquelles on nous a même prêté des balles. Mais en fin de compte, nous tuerons des lièvres, et surtout des faisans. Pas commodes, d'ailleurs, lesdits faisans : il faut réellement les chercher, et sans rabatteurs s'il vous plaît.
Bref, le soir, nous alignons à peu prés quatre-vingts pièces pour une vingtaine de, fusils. Le sens du devoir accompli et l'eveninq whisky colorent notre teint. La casquette du garde se remplit de billets de mille de rigueur. Bon signe.

Il est un autre moyen de crever le mur d'indifférence séparant la Sologne chasseresse de celle des promeneurs. Il consiste à se déguiser en chien à longues oreilles. J'essaye du stratagème le lendemain, en rencontrant une battue proche de la route. Au premier faisan blessé par un tireur, je lâche mon épagneul qui gobe le fuyard, et le rapporte. On remercie.
Cinq minutes plus tard, je suis embrigadé. Comme rabatteur, Je fais "brr" pour épouvanter les Perdreaux. Je tape du bâton sur des pieds de mais. L'essentiel : je marche en pleine campagne, sans me trouver arrêté par, un panneau comminatoire.
C'était une chasse dite "en milieu médical". Voilà comment j'ai fait connaissance des vitamines X, des laboratoires Y, et de différents docteurs Z...

Après centre orgie de campagnes, Romorantin * fait figure de métropole, On y passe pour les maisons du Moyen Age et le musée de Sologne *. A l'abri de vitrines modernes, on a reconstitué l'échoppe d'un sabotier du XVIe siècle. Mais dehors, ce qu'on vend, ce sont des bottes en caoutchouc. Plus attendrissante, l'histoire de ce jeune paysan qui, à La Straize *, a restauré et remeublé une femme quatre fois centenaire. Une fois la semaine, on y vient veiller "à l'oribus" (à la chandelle), en écoutant les histoires de revenants des conteurs solognots au verbe lent et imagé.

CHATEAUX AVEC ET SANS FANTOMES

A ce tournant de la route, le fantôme que l'on chassait prend l'apparence du Grand Meaulnes. Le château du Moulin *, à Lassay *, aurait pu abriter la fête du roman sous une brume de rêve. A moins que ce ne soient les tourelles d'ardoise et les hauts marronniers de Gué-Péan *, La jeune fille à robe et cheveux longs, une montre en collier, qui nous a ouvert la porte, venait-elle du roman ou d'un appartement ? Nous avons pourtant échangé quelques paroles...
Le froid est tombé. Mélancolie invincible de Beauregard * et de sa galerie de portraits sombres. De Villesavin *, cette folie Renaissance dont les statues de faunes et de nymphes s'effritent lentement.
Puissant envoûtement des forêts s'approchant de Cheverny *. Sur quelques-uns des deux mille bois de cerfs du musée de vénerie *. je relève des noms de lieux-dits qui valent un poème :
"Dix-cors, attaqué à La Boîte-au-Sorcier, pris près de l'allée de l'oubli, le 3 janvier 1878" ... "attaqué à la Fosse Bournival, pris au Bois de l'Enfer, 1er décembre 56"...
On chasse toujours à courre à Cheverny. Au chenil, en contemplant cette extraordinaire société de chiens - jeunes turcs, vieux briscards philosophes, Dalilas frétillantes - que constitue la meute, j'ai fait connaissance de La Rosée. Le "piqueux" de l'équipage.
Il porte tablier bleu et sabots, et les touristes ne le remarquent pas. Vingt minutes plus tard, le voilà qui reçoit le coup de baguette d'une fée. Il reparaît en redingote à boutons de chasse, la dague au côté, marche avec componction dans ses grosses bottes de veneur. Il est devenu seigneur. On ne s'étonnerait pas de rencontrer sa tête au nez gourmand, cernée par un cadre doré, dans quelque salon du château.
Chambord *. On croit le connaître pour l'avoir vu l'été. C'est faux. Les arbres une fois morts, le ciel peint en pris, il devient château magique. Hanté par le vide, par le froid. De hauts murs propres comme des os, sans personne, tandis que le vent joue de l'orgue dans les cheminées fantastiques qui hérissent les hauts.
Une sorte de somptueux monument au néant.
Dans la forêt du parc, loin, un beuglement profond, forcené : le brame des cerfs. Les membres d'un club de chasse photographique sont venus, ce matin, surprendre les bêtes. Les bas-côtés de la route sont hersés par de scrupuleux jardiniers : les sangliers, dont je relève cent traces.
Gaulis, bruyères encore, là un manoir aux murs de brique. C'est la Sologne des landes qui revient sur la route de l'Est. Sur la N 20, ou plus loin, vers Sully, elle mourra, au bord d'une nationale. Frontière marquée par les totems peinturlurés des stations d'essence.
Dans le ciel de gel, clair comme une eau, ondule à grands coups d'aile une étrange caravane. Des canards sauvages surgis d'un étang secret tout proche, ils vont sauter par-dessus les terres trop grasses du Poitou, et ne s'arrêteront pas avant la Camargue.
Ils savent bien que la France sauvage s'arrête là.

HOTELS ET RESTAURANTS (12.1970)

Les étapes
Nous avons plus particulièrement distingué, pour des raisons diverses :

LA CROIX BLANCHE (à Chaumont-sur-Tharonne)
L'autre dimanche, spectacle dans la salle : familles venues gargantuer, gentlemen-tireurs et leurs "gibiers de poche" du week-end, chasseurs sub-apoplectiques. Sans parler de la plus belle pièce : déjeunant seul comme un archevêque célèbre sa grand-messe, un extraordinaire sosie de Curnonski, cultivant se forme successivement aux gibiers, au sancerre, à l'aloxe-corton, au moka, à la prune hors d'âge, enfin au havane. Nous faisions, nous, figure de minets avec notre menu à 30 F (saumon en croûte, ris de veau au sauvignon, canard sauvage en cocotte), et nos délicieux petits pinards de pays : le rosé en carafe (à 3,50 F la demie) et le sancerre de derrière les fagots (7,50 F la demie),
Menus de 25 F à 80 F, avec un lourd penchant d'exotisme pour les spécialités... périgourdines.
Chambres calmes, 18 F (avec lavabo) à 35 F (avec douche et W.-C.). Petit déjeuner 4,50 F, Service compris,
TATIN (à Lamotte.Beuvron)
A la fin du siècle dernier, les Demoiselles Tatin, que j'imagine jumelles. d'un âge canonique et vêtues de faille noire, prouvèrent au monde qu'elles n'étaient point confites seulement en dévotion, Elles inventèrent la tarte aux pommes qui leur survit ici chaque soir, un peu comme l'on ravive la flamme du souvenir, Telie qu'en elle-même l'éternité la change, elle vaut 5 F. Des gibiers estimables la peuvent annoncer: le canard sauvage à 18 F (entier), rôti de manière exemplaire. En vins, rosé de Touraine (3,50 F la demie), Chinon (6,50 F la demie), en attendant le Loupiac du dessert (12 F la bouteille). Chambres (14 F), jardin, parking. Service compris
MODERNE (à Lamotte-Beuvron)
Lorsque le plastique et le Formica la traquent de trop prés, la brave cuisine d'auberge de jadis se réfugie dans quelque hôtel-tout-neuf-de-la-gare. C'est le cas ici. Gloire à la cuisinière qui nous a servi, pour un billet de mille ancien, le menu du jour : potage aux légumes entiers, pâté de faisan, canard sauvage en cocotte, fromage à la crème, dessert... Chambres simples et nettes 14 F. Service 10 %.
MOTEL DES BRUYERES (Rabot, près Lamotte-Beuvron)
Nous avons traité, plus haut, de cet ensemble de loisirs (séjour, chasse à la journée, pêche (un étang), équitation), L'initiative est intéressante. Les chambres ne le sont guère moins, car neuves et confortables (avec douche et cabinet de toilette. 25 F), malgré la proximité de la route, Le restaurant permet de goûter au gibier, tel la perdrix aux choux (20 F). Gamme de menus de 13 à 30 F, Rosé de Touraine sec, 4 F la demie. Service 12 % environ.
LE MOULIN DE VILLIERS (à 3 km de Nouan-le-Fuzelier)
Représentant de la puissante chaîne internationale "Harpagon Incorporated". Une machine à amincir le papier à cigarettes y découpe le pâté et l'escalope du menu à 14 F. Eclairage funèbre du bar, Le salon est, le soir, interdit grâce à des grilles. Ce n'est pas un hôtel pour chasseurs : les chiens y sont interdits de séjour, Pas pour touristes non plus: on n'y sert pas de gibier. Alors ? Pour masochistes, peut-être. Chambre neuve avec salle de bains, éclairée par ampoules nues, 35 F, etc.
SULLY-SUR-LOIRE
La Poste. - Inscrit à notre guide d'étapes-confiance. Inégales spécialités: les cochonnailles solognotes chaudes (8 Fl et le gratin de ris de veau (18 F) méritaient le bonne note, mais les rognons de veau avaient fait pénitence au frigo... Menus de 17,50 à 30 F, Beau Sancerre à 6,50 F la demie. etc.
GIEN
Au Képi Blanc. - Etape du guide de "l'A.-J.". Petite salle avec souvenirs de la Légion. Menus à 12, 18, 23 F, Service 12 %,
ARGENT-SUR-SAULDRE
Relais du Cor d'Argent. - Inscrit au guide de "L'A.-J.". Menus à 12 et 16,50 F, plus carte (ris de veau aux morilles 16 F, caneton en barbouille 7 F). Vin en carafe, 2,50 F.
La Poste. - Egalement à notre guide. Menus de 9 (semaine) à 16 F, avec fromages de région et gibier en saison, Service 12 %.
BRINON-SUR-SAULDRE
La Solognote, - Au guide de "L'A.-J.". Trois menus: 12, 17, 22 F, Gibier en saison.
SOUESMES
Auberge de la Croix-Verte. - Charmants vieux meubles, cuisine familiale. Copieux menu à 13 F avec deux plats de viande. Quincy, 5,50 F la demie, Beaujolais, cher, à 7,50 la demie, etc.
NOUAN-LE-FUZELIER
Relais Solognot. - Manque parfois de gibier. Menu à 10 F, caille en cocotte 9 F. Blanc en carafe 1,80 demie rouge 1.90. Service 10 %. Belle salle rustique.
La Croix-Blanche. - Chambre-placard 10,40 F. Repas incolore, 13 F, où l'on supplémente 4 F une omelette. En guise de beurre. le petit déjeuner est pourvu d'une matière grasse propre à graisser les bottes : même le chien de la maison l'a refusée, etc.
ROMORANTIN
Lion d'Or, - Le lion est une tortue qui s'ignore : 40 minutes pour attendre la perdrix aux choux trop cuite, du menu à 30 F. Soufflé aux framboises parfait. Chinon 61 trop cher, 8 F la demie. etc.
D'Orléans. - Douillet décor "de chasse", avec des cornes... de chamois, sans doute tués sur les glaciers de Lamotte-Beuvron. Très sympathique menu à 13 F avec tourteau mayonnaise très frais, et ramier en cocotte. Rosé de Touraine à 4,75 le pichet. etc.
LASSAY-SUR-CROISNE
Auberge du Prieuré, - Ex-véritable prieuré (les sièges du café sont des stalles de chanoines), au voisinage d'une chapelle et de son romantique cimetière. Chambre avec lavabo, 15,10 F, Dîner à 20 F avec civet de lièvre mijoté. Saint-Nicolas-de-Bourgueil plaisant, à 6,50 F la bout. etc.
COUR-CHEVERNY
Les Trois Marchands, - Les trois marchands sont orfèvres en matière de brochet au beurre blanc, parfait à la cane (14 Fl, Girolles, 6 F, Avec des menus de 15 à 30 F, justifie son "étoile" à notre guide gastronomique. Blanc sec Cheverny, 6 F, Une certaine désinvolture du service, Chambre avec salle de bains, 39 F ; petit déjeuner, 4 F, etc.
Saint-Hubert. - Moderne. Menus de 14,50 à 30 F, avec diverses spécialités de gibier, Chambre avec lavabo, 17,80 F ; petit déjeuner, 4 F.
BRACIEUX
Le Relais. - Souvenirs de la poste d'autrefois : harnais, costumes, textes d'affiches et de " complaintes"... Le steak de marcassin "Grand Veneur" se défend également, à 16 F. Tarte aux fraises banale, 3,50 F, Chambre 16 F, petit déjeuner 4,50 F, Bourgueil 5 F la demie, Service 15 %.
CHAMBORD
Saint-Michel. - Etape du guide de " L'A.-J. ", dont les mérites doivent au faisan (19 F) et aux croquettes Saint-Michel, mais aussi à la vue imprenable sur le château. Menus de 17,50 à 30 F, Chambre mansardée 25 F, petit déjeuner 5 F. etc.

L'INVITATION AUX CHATEAUX

On visite (sens de l'itinéraire décrit) :
- Le château de Sully (médiéval), le château de Gien (musée de la chasse à tir et de la fauconnerie, le château du Moulin à Lassay (XVe meublé), le château du Gué-Péan (meublé), le château de Vlllesavin (Renaissance), le château de Beauregard (Renaissance, galerie de peintures), le château de Cheverny (magnifiquement décoré, salons, salle d'armes, musée de la vénerie, chenil de l'équipage de chasse à courre de Cheverny), le château de Chambord (partiellement meublé, souvenirs du maréchal de Saxe et du comte de Chambord).
- Les témoignages de la vie solognote sont : le musée de Sologne à Romorantin (présentation moderne, reconstitution d'intérieur rustiques traditionnels), la maison solognote de La Straize prés de Lassy (ferme du XVIe. Soirées et veillées le samedi soir avec conteur régionaux), enfin, le musée de la pierre à fusil à Meusnes, un témoignage antique des fouilles et une exposition à Thézée.
- Les animaux de Sologne (et d'autres encore) sont visibles au zoo de Montevran, prés de Chamont-sur-Tharonne.
- Des promenades pédestres en forêt, sont fléchées à Nouant et Chaumont-sur-Tharonne.
- Une association touristique, "Bienvenue en Sologne", organise visites de groupes de veillées-dîners. Tél. 9O6 à Romorantin.
- Un plan d'eau équipé (en saison, nautisme, baignade) existe près de Brinon-sur-Sauldre, à i'Etang du Puits.

LA SOLOGNE SANS FUSIL
(J.-M. Boelle, L'Auto-Journal, 3.1982)

En période de fermeture, la Sologne n'oublie pas son célèbre enfant : Raboliot Elle devient alors un merveilleux territoire de promenade, où l'appareil photographique remplace le fusil.
Au printemps, entre Orléans, Gien et Romorantin, vous savourerez ses eaux mortes et ses landes vivantes en compagnie d'animaux qui ne craignent plus le chasseur Sur un tapis de bruyère, avec quelques châteaux pour témoins, vous attends un pays qui se mange à la sauce forestière.

La ferme est agenouillée dans une campagne nette comme une table de billard. Briques rouges, colombages, un rez-de-chaussée et un grenier. Elle se regarde dans un petit étang bordé de saules tristes, mais pas pleureurs. Loin derrière les champs, des bois de mélèzes et d'épicéas. Pas un bruit. Dans la courette, un vieillard joue avec son chien, qui doit à la fois garder les vaches et poursuivre les lapins. On se salue d'un geste du bras. On bavarde de rien. Et puis notre homme m'entraîne dans la grange, pour me montrer un four à pain qui a dû connaître la guerre de 70.
"Et il a servi jusqu'à quand, ce four ?
- Jusqu'à ce matin. J'y fais toujours mon pain".
Oui : la Sologne résiste. Le train, l'autoroute la rapprochent dangereusement de Paris. Mais elle se dissimule au milieu de ses chênes et de ses bouleaux, et ses mille chemins sablonneux s'ingénient toujours à n'aller nulle part. Des lapins gris dansent dans les phares, des faisans piètent au bord des routes, des colverts claquent de l'aile au détour des étangs, et on peut rouler ou marcher des kilomètres sans trouver trace de présence humaine. C'est curieux qu'une terre où résonnent tant de coups de fusil demeure silencieuse à ce point. Et d'abord, est-ce que les chasseurs chasseraient les promoteurs ?
Pas partout. A la périphérie des petits bourgs poussés dans la vallée du Beuvron, on remarque des îlots de maisonnettes trop blanches pour être pures, trop légères pour être anciennes. Ici et là, la brocante prend la place de l'épicerie, la résidence secondaire du rendez-vous de chasse. La Sologne se civilise un peu ? Elle fait des concessions à ce que d'aucuns s'entêtent à appeler le progrès ? Sans doute. Mais elle cherche surtout à échapper aux envahisseurs de tout poil. Alors elle vit cachée. Et elle vit heureuse.

DE CURIEUX POISSONS

Dans les étangs qui bordent la N 20, à la sortie d'Orléans, des passants capturèrent, par un triste printemps de 1940, de curieux poissons. Ils avaient la forme des archives de divers ministères, qu'on avait immergées là dans la panique générale. Elles eurent le mauvais goût de flotter, si bien que ce réempoissonnement inattendu n'échappa à personne. On capture toujours des carpes et des tanches en Sologne, et elles n'ont pas le goût du parchemin. On prend aussi des brochets, même si les sandres, surtout en Loire, tendent à prendre leur place. Les restaurants les servent au beurre blanc ; il paraît que la plupart d'entre eux arrivent de l'Europe de l'Est. Il y a cinquante ans, il ne se passait pas une semaine sans qu'un pêcheur solognot ne rapporte un brochet dont la tête lui arrivait à l'épaule et la queue aux talons de bottes. Mais on ne rencontre plus de monstres sacrés qu'au cinéma, c'est bien connu !
La route file aussi droite que dans les Landes. Dans le ciel, il y a moins de culottes de gendarme que derrière les radars : chaque époque connaît les nuages. Le printemps sur la Sologne, ce n'est pas franchement une renaissance: l'hiver ne se montre jamais méchant là-bas, et la douceur angevine est assez proche. Les dernières feuilles mortes mettent un peu d'or sur mes jantes. Les premiers rayons d'un soleil digne de ce nom enflamment les zinnias des plates-bandes. La Ferté-Saint-Aubin sort de la brume matinale, avec son château mal remis d'un vieil incendie et son Hôtel du Perron, dont l'ours du hall est bien connu de plusieurs générations de chasseurs. On quitte la grand-route ? Non, pas encore : il faut d'abord saluer Lamotte-Beuvron, surtout si l'on considère que la gourmandise n'est pas un péché. C'est en effet là la patrie des Demoiselles Tatin, qui inventèrent la célèbre tarte aux pommes chaude. Des esprits chagrins se plaisent à souligner qu'on dégusta ce dessert au nord de Paris bien avant que ces cordons bleus en jupons n'y adjoignent leur nom. Peu importe, puisque l'histoire gourmande de notre pays a tranché en leur faveur.
Plongeant au milieu des pins au vert tenace, des châtaigniers débonnaires, une route droite, toujours, avec, pour affluents, de petits chemins coudés, qui disparaissent dans les fougères. Tiens, je vais suivre celui-ci... Une pancarte : "Cueillette des champignons interdite". Une autre, cent mètres plus loin, au bord d'un étang mangé par les nénuphars : "Pêche interdite". Je progresse encore. Des barbelés cernent maintenant le taillis. Encore une pancarte : "II est interdit de pénétrer sous bois". J'ai très envie d'en accrocher une quatrième, beaucoup plus grosse que les autres. J'écrirais dessus : "Il est interdit d'interdire !".
Car on interdit beaucoup de choses ici et le promeneur se sent vite une âme de Raboliot face aux grands territoires de chasses privées, défendus avec âpreté. Reconnaissons cependant que certaines communes solognotes s'efforcent, au contraire, de recevoir au mieux les randonneurs. Entre Cosson et Sauldre, de nombreux sentiers ruraux, parfaitement balisés, permettent, en effet, d'extraordinaires pérégrinations écologiques à travers landes et étangs, forêts et châteaux. A Neung-sur-8euvron, on a même créé un circuit commenté de plusieurs kilomètres, qui propose une très bonne approche du pays ; pour l'accomplir, prévoyez chaussures de marche et paire de jumelles, et tout sera parfait (renseignements Tourisme en Loir-et-Cher).
On a passé Chaumont-sur-Tharonne au peigne fin. Marronniers en boule, pelouse tondue, magasins proprets : il doit faire bon naître et même mourir dans ce village modèle, à l'ombre d'un clocher plus pointu que la hallebarde d'un figurant du châtelet. A Saint-Viàtre, l'église et le calvaire retiennent même l'attention des incroyants. Dans les rues, des écoliers, cartable au dos, mangent de grosses tartines de pain jamais évoquées par les publicités télévisées. Et voici Souvigny, avec le célèbre Caquetoir d'une chapelle dont le toit enveloppe les murs comme une capuche la tète d'un capucin. Saviez-vous que Labiche fut maire de la commune ? Moi non plus. Un buste du talentueux plaisantin orne aujourd'hui la place. Je passe encore en revue d'autres vieux villages - Brinon-sur-Sauldre, Nouan-le-Fuzelier, Mur-de-Sologne - tandis que le soleil baisse sur les bois de jeunes chênes et les genêts soyeux. Partout, des étangs, qu'on pêche tous les trois ans au filet, puis qu'on met en jachère, comme de vulgaires champs 1 Dans la paix du soir, les canards agitent l'eau sombre à la recherche de leur dîner, puis sautent les rangées de bouleaux par couple, en redécouvrant les venus du cercle parfait. Un manoir de briques roses surgit au bout d'une allée. A travers ses fenêtres à petits carreaux, sous des lustres étincelants, on distingue des meubles "du temps". Un chien hurle. Tout prés d'ici, il n'y a pas si longtemps, un sorcier passait son temps à envoûter son prochain. Mais, comme personne n'est complètement mauvais, il soignait aussi les morsures de vipères, à l'aide d'un remède à base de sept herbes connues de lui seul.
Je me demande bien pourquoi quelques esprits forts considèrent Romorantin comme le type même du "trou de province " ! La capitale de la Sologne se présente, au contraire, comme une cité pimpante et dynamique, bourrée de souvenirs historiques. La ville donna même naissance à une reine : Claude de France, qui épousa François 1er. Des maisons du moyen-âge s'y regardent dans la Sauldre, des boutiques ultramodernes jalonnent la rue principale. On y achète les derniers disques à la mode. On y trouve aussi des bottes en cuir et en caoutchouc : même en période de fermeture, la chasse conserve tous ses droits !
Il faut visiter le Musée de Sologne. Il est le résultat de 27 000 kilomètres parcourus à travers la région pour rassembler ses 1 200 objets. Il faut aussi voir le Musée de la Course Automobile, qui expose nombre de voitures gagnantes et l'envers du décor des grandes épreuves. Rien ne vous interdit, en sortant de là, d'utiliser vos jambes : au départ du Syndicat d'initiative, place de la Paix, sont prévus sept circuits de marche à travers la ville, qui permettent d'en découvrir tous les aspects. La randonnée pédestre n'est plus réservée à la campagne !
La campagne... Elle triomphe en Sologne, où Romorantin fait figure de métropole, seulement concurrencée par Gien, aux frontières du pays, avec des faïences dans toutes les vitrines et un Musée de la Chasse et de la Fauconnerie de réputation mondiale. Des herbages encore marqués par les larges sillons des drainages de jadis. Des bois de bouleaux aux troncs incrustés de cuivre et d'argent. Des champs de bruyère mauve et de fougère verte... Et puis, des perdreaux, des lapins, des faisans, des canards, si bien chantés par Genevoix ou Vialar qu'on les reconnaît tout de suite au détour du chemin. Si vivants dans le téléobjectif d'un appareil photographique, qui vaut tous les fusils du monde.

LA GRANDE MEUTE

Mais la Sologne, c'est d'abord la chasse. La région rime avec "calibre douze" comme Paris avec Tour Eiffel ! La chasse omniprésente : oiseaux empaillés dans la vitrine des coiffeurs, poudre en vente jusque dans les épiceries, enseignes des auberges aux couleurs de Nemrod... Il est vrai qu'on cultive aussi l'asperge, en Sologne. Mais ce doit être pour flatter l'appétit des chasseurs, dont le coup de fourchette n'est plus à vanter ! _
Et les châteaux ? Certains s'occultent au bout des sentiers sablonneux, d'autres explosent de toutes leurs tourelles au coin des forêts. Le château de Moulin, à Lassay, est fait pour sortir de la brume. Les toits d'ardoises et les hauts marronniers de Guépéan évoquent le Grand Meaulnes. Villesavin et Troussay aussi, un peu magiques, un peu irréels. Ce ne sont plus des manoirs, mais pas encore de grands châteaux, et on doit y vivre dans une certaine intimité. Pas bien loin, prestigieux poste frontière de la Sologne, Chambord et ses cheminées fantastiques ; dans son parc, les photographes animaliers y guettent les brames des cerfs, les bains boueux des sangliers, Et puis Cheverny, son décor à la française et les deux mille bois de cerfs de sa salle de vénerie : toujours la chasse.,, Un peu à l'écart : le chenil. Ce matin, des dizaines de chiens y attendent leur pâture. Ils lézardent sur le sol cimenté, indifférents aux "touristes" qui les prennent pour de bons toutous. Oh ! ils paraissent inoffensifs, quand on les découvre derrière le grillage, Attendez qu'ils retrouvent les veneurs en redingote à boutons, les chevaux, les cors. Attendez qu'ils reforment la meute et qu'on les lance à la poursuite du cerf. Vous les verrez alors sous leur vrai jour de bêtes de traque. En Sologne, les chiens aussi sont d'abord chasseurs.

HOTELS ET RESTAURANTS

Terres d'étangs et de bois, la Sologne gourmande vaut d'abord pour son gibier, comme on s'en doute ! Mais on y déguste aussi de bons poissons d'eau douce, du gardon en friture à l'anguille en matelote, en passant par le brochet au beurre blanc. Les petits vins locaux les accompagnent avec gaieté. Dessert omniprésent : la fameuse tarte Tatin, la "vraie", c'est-à-dire aux pommes, et non aux poires. Autant de mots que vous retrouverez dans les restaurants que nous avons visités pour vous. Certains d'entre eux, comme le relais de Bracieux ou la Croix Blanche de Chaumont-sur-Tharonne, jouissant d'une réputation nationale justifiée.

BRACIEUX
HOSTELLERIE LE RELAIS - A l'entrée du bourg, un ancien relais de poste, cerné par un jardin. Il y règne une ambiance paisible ; on s'y sent un peu coupé du monde : le temps des diligences est-il si loin que ça ? A la tête de Cette maison, un jeune chef : Bernard Robin. Il fit ses classes à l'ombre de cuisiniers de talent. Il a su retenir les leçons des maîtres et vole maintenant de ses propres ailes, en faisant preuve d'originalité et de talent. Sans conteste, cette adresse est l'une des meilleures de notre itinéraire. Une cuisine légère et subtile vous y attend. Mousse d'asperges, aiguillettes de pintadeau aux pêches, salade de caille aux choux et aux truffes, lapereau, au vinaigre de framboises constituent de très belles réussites. Un seul regret : les prix, qui ont sérieusement grimpé depuis que nous découvrîmes, parmi les premiers, cette adresse (elle figure avec une "étoile" dans notre Guide des Restaurants 1982). Les desserts méritent une mention toute particulière (sorbets maison et chariot des pâtisseries). Bonne sélection des vins régionaux : demie Cheverny. Service compris.
LA FERTE SAINT AUBIN
AUBERGE DE L'ECU DE FRANGE - Presque en face du château, avec une cour-jardin où l'on peut mettre sa voiture. Petite terrasse, salle à manger rustique dont la décoration évoque naturellement la chasse. Une maîtresse femme vous accueille avec gentillesse, le service est rapide. Nous avons choisi le menu, offrant un bon choix, avec des parts peut-être un peu justes pour les gros appétits. Pâté de campagne et melon au pineau, colin froid et oeufs cocotte, brochette de rumsteck et caille cocotte, fromage, tarte et glace, voilà notre repas, C'est simple et bon. Notre serveur ne paraissait guère au courant de la production fromagère régionale ! Belle sélection de crus du pays. Service compris.
HOTEL DU PERRON - T. 91.53.36 - Très appréciée depuis longtemps, cette solide maison ne faiblit pas. Cadre solognot, réception un peu froide, mais le sourire revient très vite ! installé dans la salle à manger cossue, j'ai fait un repas soigné à la cane, avec asperges, mignon de veau aux champignons frais, tarte chaude. La cuisine vole haut, les produits employés sont d'excellente qualité. Rien à redire, non plus, du service, très appliqué et efficace. Une trentaine de chambres. Vaste parking privé. Service compris.
LAMOTTE BEUVRON
HOSTELLERIE DE LA CLOCHE - Le jardin est un peu négligé, la salle à manger, plongée dans une pénombre complice, est cossue et confortable. Terrasse vitrée en façade. On soigne l'accueil et le service se révèle alerte, Nous avons beaucoup moins aimé la cuisine... Le menu intitulé "solognot", est pourtant bien tentant, du moins lorsqu'on le goûte avec l'oeil ! Terrine d'anguilles pâteuse, petite marmite du pêcheur (carpe, anguille, poisson-chat) au goût imprécis, salmis de canard (supplément) résistant. La tourte aux champignons et le chanciau - crêpes aux fraises - faisaient meilleure figure. Demie Chinon pas bien fameuse. Service compris, digestion lente assurée !
HOTEL TATIN - Ici naquit la tarte aux pommes chaude des célèbres Demoiselles. On lui rend toujours hommage dans une salle à manger au décor résolument "chasse", où l'on rencontre beaucoup d'habitués. Cuisine familiale bien tournée, pas sophistiquée pour un sou, et qui ne manque pas de vertus roboratives. Un menu d'attaque annonce omelette au fromage, poulet de grain rôti, tarte aux fraises. Avec sa terrine maison, ses quenelles de brochet nantua, son escalope de veau à la crème, plus salade, fromage et dessert, le repas présente un bon rapport qualité - prix. Chinon, Sancerre. Service compris.
MOTEL DES BRUYERES - R.N. 20, à 5 km de Lamotte-Beuvron vers Vierzon - Un établissement confortable, avec déjà de quoi "loger" sans problème les voitures. La salle à manger, au décor cossu, est nettement séparée du bar et des tables où l'on se restaure "vite-et-bien fait". Menus, le dernier proposant, par exemple, filet d'oie fumé sur lit d'épinards, raie au beurre noir, gigot, plateau de fromages, tarte Tatin. A la carte : terrine de canard aux pistaches, sole, onglet à l'échalote, fromages, Tatin. Cave bien fournie. Service 15 % gentiment assuré. Une honnête adresse en pays solognot, avec gibier au programme en saison de chasse.
CHAUMONT SUR THARONNE
LA CROIX BLANCHE - L'une des valeurs sûres de la gastronomie solognote. Elle occupe l'angle de la place depuis trois siècles et on y trouve la liste, à jour, de tous ses patrons depuis 1700. On y découvre aussi une cuisine de femme - Mme Crouzier - pleine de saveur, respectant les meilleures traditions, mais ne négligeant pas les trouvailles. Salade de gésiers confits, poulet au citron, aile de dinde aux airelles se distinguent tout particulièrement parmi des mets dont aucun ne laisse indifférent. Vin du Val-de-Loire. Chambres très confortables.
COUR-CHEVERNY
HOTEL DES TROIS MARC - Dans cette petite ville d'un intérêt historique renommé, Jean-Jacques Bricault propose une étape agréable. Le chef, Michel Sauger, alimente une table gourmande annonçant deux menus. A la carte, il ne faut pas se refuser le brochet pêché dans le vivier, accommodé au beurre blanc, et les cuisses de grenouilles fraîches sautées aux fines herbes. La cave offre une honorable sélection de crus régionaux: demie Cheverny, Bourgueil 35 F, Chinon. Une ombre, toutefois, au tableau : l'accueil nous a semblé quelque peu désinvolte, et le service un peu moins attentionné que par le passé.
NOUAN-LE-FUZELIER
RESTAURANT LE DAHU - Une charmante auberge solognote, au décor intérieur frais, reposant, au jardin accueillant. Lyliane Germain sert une cuisine authentiquement régionale, élaborée dans le respect le plus absolu des traditions locales par son mari, Jean-Luc. Le sandre poché au beurre blanc, la salade du marché aux foies de lapins, la fricassée de volaille au vinaigre de miel, les beignets solognots émaillent la palette des menus (quatre, commençant avec un petit les jours de semaine, se terminant par un gastronomique. Touraine, Gamay, Saumur-Champigny composent une petite cave à ne pas négliger. Vous rajouterez 15 % à la note pour un service qui s'avère des plus souriants.
ROMORANTIN-LANTHENAY
GRAND HOTEL DU LION D'OR - Alain Barrat a fait de cet ancien relais de poste une étape confortable et gourmande. Il a su s'adjoindre un jeune chef au talent incontesté, Didier Clément, notamment formé chez Taillevent. Sa " griffe" se manifeste à chaque préparation ; les prix, élevés, sont à la hauteur de la qualité. Le premier menu est éloquent : oeufs pochés au moules et au curry, fricassée de volaille au pinot à la moelle, charlotte aux groseilles. Menu-dégustation. Mais vous pouvez très bien construire votre menu à la carte, en choisissant, par exemple, la terrine de carpe et d'écrevisses, les aiguillettes de colvert aux pommes d'amour (tomates), l'escalope de bar à la menthe fraîche. Le service se montre empressé et stylé.
LE COLOMBIER - Calme et confort sont présents ici, dans un décor sobre. Les poutres apparentes, la terrasse fleurie prédisposent favorablement aux repas. Les prix demeurent raisonnables lorsqu'on évalue le soin apporté aux préparations. Le petit menu est valable en semaine seulement. Les deux "permanents" vous initieront à la tradition gourmande solognote, ainsi que la carte, aux suggestions du jour constamment renouvelées. Le sandre à la vapeur d'herbes, le tournedos aux airelles, la fricassée de coeurs de canard aux pleurotes sont à marquer d'une pierre blanche. Et les crus de Loire sont de la fête.

En remontant le Cher
(J.F. Tourtet, l'Auto Journal, 1.10.1983)/



Depuis la Renaissance les rois goûtaient cette vallée. A présent, les touristes, baigneurs, gourmands en tous genres la dégustent...

Sous François 1er et un peu avant, les seigneurs de Chenonceaux auront bien du travail. Il s'agissait, à cette époque, de gagner au roi le duché de Milan, ce qui n'allait pas sans voyages, ni batailles, ni frais. Thomas Bohier, lui aussi, était tourangeau et suivant les armées françaises à travers le Piémont. Seulement il les suivait, lui, comme "Intendant des Finances" de François 1er, ce qui consistait principalement à rançonner les villes, à faire fondre les ciboires des églises, voire à tirer la barbe du Pape, pour trouver au pied levé de quoi payer ses fameux mercenaires allemands ou suisses (ceux-ci cultivaient la désastreuse manie de se mettre en grève la veille des batailles si leur solde n'était pas réglée recta). Bref, ce "job" était acrobatique, mais peu exposé, et lui, permettait de nourrir le projet d'une résidence secondaire. En vingt ans, Bohin racheta pièce par pièce toutes les terres des seigneurs de Chenonceaux, et pour finir leur porta l'estocade : l'acquisition du château lui-même (bien forcé !) pour une poignée de croix berrichonnes. Il fit terminer l'actuel Chenonceaux en 1512. trois ans pile avant Marignan. Ensuite, le castel, après la veuve de Thomas Bohier puis le roi, passa miraculeusement entre les mains d'une dame célèbre, Diane de Poitiers, en récompense de ces services que les dames rendent quelquefois aux souverains. L'Histoire on le voit, est curieusement morale. Elle le devint tout à fait lorsque sous la Révolution, les sans-culottes du Cher jugèrent sa vieille propriétaire, Mme Dupin, si humaine et sympathique, qu'ils renoncèrent à démolir le monument au nom des lumières modernes. Grâce à quoi l'on vient visiter Chenonceaux, aujourd'hui, depuis Tokyo (dépliant en nippon distribué à l'entrée).
On ne saurait imaginer combien il peut être passionnant, et pas seulement pour la culture, de descendre ou de remonter ce Cher qui fut autrefois une triomphale artère navigable. Un pauvre marinier berrichon le descendit au XVII siècle, sur une de ces "flûtes" de sapin si négligeables qu'on en brûlait les planches à l'arrivée. Parvenu à la basse-Loire, le berrichon se sentit envie de courir l'aventure plus avant. Quarante ans plus tard, il possédait, grâce au "bois d'ébène" et à quelques autres menues rapines, un superbe hôtel à façade sculptée en pleine ville de Nantes, et des armoiries d'une belle franchise qu'il s'était dessinées tout seul : il y figurait en effet, une hache d'abordage.
Remonter le Cher, c'est donc en quelque sorte faire un pèlerinage aux sources de la prospérité. Mais pas seulement cela : connaissez-vous la liqueur de fraise, les topinambours à la crème, la recette des rillons, les petits vins blancs des Coteaux et le gris de Valençay ? Savez-vous qu'il existe, outre les monuments historiques que l'on ramasse à la pelle, des plages d'eau douce sûres et équipées, les bases de loisirs, sur les rives du Cher ? Que l'on y organise des randonnées pédestres de découverte, même en hiver, rendez-vous devant l'église du village ? Non bien sûr, les Français ignorent leur géographie touristique. En automne, les voitures qui stationnent la vallée portent des numéros minéralogiques teutons, ou britanniques ; et les cars débarquent des Japonais devant la grille de Chenonceaux.
... Mais d'abord, sachez que la rive sud, qui fut naguère celle des petites routes pittoresques, tend à être aménagée pour la circulation rapide. C'est donc la rive nord qu'il faudra d'abord préférer, à moins que, tirés en avant par une curiosité vineuse, vous choisissiez un itinéraire spécialement balisé, orienté sur le vignoble, celui des "coteaux du Cher". Celui-là dessine une généreuse boucle de Chenonceaux à Mennetou et retour. Le choix, comme on le voit, ne manque pas.
Partie des abords de Tours, notre route va bien sûr faire halte à Chenonceaux, mais serre au plus près cette rivière magnifique, l'une des rares de la région sans centrale nucléaire, sans barrages, sans urbanisations délirantes, et... qui ne mousse pas trop, c'est un fait. Avantage et même délices, le château vaut le coup d'oeil, mais le port de St-Georges et la plage, en aval de Montrichard, vous tendent également les bras. Et pour l'heure du pousse-café, une distillerie de liqueurs fines, à Chissay, offre le mystère de ses alambics... et la visite-dégustation. Le combiné est parfaitement complet.
Montrichard (on prononce Monterichard, sinon l'on est un "étranger") : un donjon, un vieux pont de pierre pour peintre des vacances, gardé par une minuscule "maison du Passeur". Je vous conseille le marché en ville, où l'on peut garnir son panier, en une seule visite, de presque toutes les gourmandises de la vallée : du rillon au gardon frais des étangs, en passant par les châtaignes et le quartier de cerf. Tout cela semble pour tout dire seigneurial : il n'y manque que le château... Même pas, car le castel du Gué-Péan, quelques kilomètres plus loin, ne se borne pas à laisser admirer ses meubles contre l'achat d'un ticket d'entrée. Il propose, depuis peu, des chambres d'hôte et la pension... à des prix d'ailleurs raisonnables si on les compare à ceux d'un hôtel étoilé. A vous la "chambre du baron", celle du "léopard" ou la "grosse tour" si vous aimez les pièces de formes insolites. Avec, en prime, une promenade à cheval dans les bois du château, grâce au centre équestre... du château, toujours. Au retour, devant d'augustes ruines à Thésée, saluez : du haut de vingt siècles, une station-service gallo-romaine vous contemple. Car ce n'était, au fond, rien d'autre que cela, plus le "Restoroute, l'hôtel (Mercure ?)" et des entrepôts, sur cette voie romaine sur-fréquentée, au temps des Césars et des chars.


UNE BASE DE LOISIRS

A Saint-Aignan, c'est du haut de la terrasse du château que l'on contemple la rivière, les toits des maisons anciennes, médiévales, bossues, et... la première "base de loisirs" organisée de la vallée. Aimez-vous le canoë, le camping, la planche à voile? C'est prévu. Il n'y a pas que les eaux salées à favoriser ces jeux, et le Cher, tous jeux de mots bus, s'avère meilleur marché en la matière que Cannes ou Saint-Tropez. Le Cher s'entend même, à partir d'ici, à devenir rivière plus confidentielle, à faire pencher ses longs saules de façon plus romantique. Les églises vénérables pleuvent comme à Gravelotte : Noyers, XIIIe siècle ; Châtillon, XIIe siècle ; Villefranche, gothique ; Saint-Loup, XIIIe siècle ; Selles-sur-Cher, où Jeanne d'Arc elle-même fit ses dévotions entre deux coups de masse d'armes. Mais j'anticipe. Sacrilège, j'allais omettre Meusnes (église romane, merci). Meusnes mérite également une place à part dans le catalogue, à notre coeur cher, des musées bizarres. On y a installé, dans la mairie, un Musée de la Pierre à fusil. Certes, il tient, dans la salle du secrétariat, une superficie équivalente à deux vitrines et un petit quelque chose. Certes la pierre à fusil, comme nul n'en ignore, n'est au fond que du vulgaire silex. Tout de même : glissez une honnête gratification pour le sou des écoles locales, faites-vous ouvrir une vitrine, et passez la langue sur l'une des pierres. Vous pourrez, enfin, vous dire l'un des rares, à connaître ce fameux goût de pierre à fusil, que d'imprudents chroniqueurs gastronomiques prêtent si volontiers aux vins blancs de pays. A propos de vins blancs, l'on vous souhaite sur notre route, d'être tombé à point dans les caves de Montrichard (mousseux) comme dans celles de toute la vallée d'ailleurs. Les vins du Cher, du Loir-et-Cher, comptent parmi les rares actuellement de notre coûteux hexagone à ne pas se pousser du col sur les prix. Blanc sec, rosé (dits "de pays", de "Touraine" des Coteaux du Cher> savent se faire épauler par quelques Gamay rouges souvent bien intéressants. Au sud de Selles, l'on va même aborder au terroir du "Valençay", qui cache quelques vins gris superbes et fruités. Et pour le tarif nous sommes loin pour les grands, de certains délices bourguignons, et même pour les vins de pays, de tel petits savoyards qui se prennent pour des grands.
Dans tout ce périple, Romorantin ne constitue qu'un détour. Un détour modeste, et qu'il faut consentir, car la petite promenade sur les bords de la Sauldre offre un entracte romantique ; et puis, outre le Musée de Sologne, il est impossible, en ce magazine automobile, de ne pas recommander le "Musée municipal de la Course automobile" et ses expositions. Bolides à l'entrée, travaux socio-techniques à l'intérieur. Lors de notre passage, l'exposition, étude très complète, portait sur la fameuse Croisière Jaune : photos, accessoires, équipements, films. A côté de cette saga - où l'on démontait les voitures pour certains passages difficiles où des seigneurs de guerre chinois vous séquestraient dans le désert - les héros de certains rallyes modernes, sponsorisés, vedettisés, arrosés, font un peu figure de m'as-tu-vu du cambouis...
Mais, en amont de la plage de Villefranche, le Cher s'apprivoise encore. Mais, il se double... du désuet, oublié, canal du Berry, que l'on a rendu impraticable, même pour la plaisance, en le faisant enjamber de ponts fixes placés en mitre sur le dessus de la surface de l'eau... Quelle fabuleuse balade aquatique et touristique eut-on pu composer là... à condition de deux sous d'aménagement. On a, sur le tard, préféré aménager une base nautique sur le Cher lui-même, au plan d'eau moderne de Châtres, près de Menneton. Et ce ne sont pas les amateurs de voile ni les campeurs qui se plaindront de cela. Le canal, lui, continue d'appartenir aux seuls pêcheurs à la ligne, à l'ombre des remparts de Menneton, cité médiévale. Menneton se réveille, brillamment, une fois par an, en été, à l'occasion de la... "Fête de l'Andouillette". Les haut-parleurs y chantent, alors, une vieille complainte berrichonne de laboureurs :
"... A Menneton, flot' bonne terre,
J'étions heureux tout en travaillant", etc.
A Menneton, not'bonne terre comme dans tout le Val de Cher, j'étions heureux tout en travaillant les jardins, les topinambours, les rillettes et la vigne. En travaillant encore un peu le tourisme, car on a fort bien débuté ces dernières années, les visiteurs n'ont plus qu'à venir se presser.

INDEX ROUTIER

La liste des routes ci-dessous ne constitue qu'un fil conducteur au kilométrage minimal. On peut rejoindre Chenonceaux, point fort aval de l'itinéraire, non par Tours mais depuis Amboise après visite du château célèbre et du nouveau musée "Léonard de Vinci". On peut encore parcourir la vallée du Cher aller et retour sur les deux rives par la "Route du Vignoble" (balisage) seulement si on dispose du temps suffisant.
TOURS - CHENONCEAUX par D 140, Azay-S/Cher, N 76, Leugny (château) St-Martin-le-Beau, D 40, N76 - 44 km
CHENONCEAUX - MONTRICHARD - ST AIGNAN par N 76, D 21, Monthon, le Gué-Péan, D76 - 45 km
ST AIGNAN - SELLES par N 76, MEUSNES D 17 - 23 km
SELLES - ROMORANTIN - VILLEFRANCHE par N 76, D 54 Gièvres, O 128, N 724, N 722 - 39 km
VILLEFRANCHE- VIERZON par N 76, Mennetou, Châtres, St-Georges, D 90 - 32 km
Soit au total 183 km


DE LA PLAGE AU CHATEAU

Les curiosités de cet itinéraire sont tout autant historiques que sportives de création récente. Leur densité est importante sur un kilométrage somme toute modeste. Nous les avons donc fait figurer non par rubrique, mais, cette fois, au fil de la route dans le sens suivi par le voyageur de notre article. A chaque extrémité, les "richesses" de Tours et de Vierzon ne figurent pas à l'énumération.

LEUGNY - Château.
ST-MARTIN-LE-SEAU - Baignade et voile.
BLERE - Eglise ancienne.
CHENONCEAUX - Château de renommée mondiale. Parc. Galerie historique de cires.
ST-GEORGES-SUR-CHER - Ancien "port". Eglise romane.
CHISSAY - Château.
MONTRICHARD - Terrain de camping et parc de loisirs. Plage. Donjon et maisons anciennes. Vieux pont. Eglises 12e et 13e...
THESEE - Ruines gallo-romaines. Petit musée à la mairie (ouvert en saison seulement). Habitations troglodytiques (sur la rive nord).
NOYERS - Eglise ancienne.
ST-AIGNAN - Château. Quartier ancien. Eglise médiévale. Base de loisirs. Sports nautiques. En demi-saison, excursions pédestres organisées avec le concours du Crédit Agricole (programme affiché en début de saison).
ATTENTION à SAINT-AIGNAN, à BEAUVAL, une curiosité toute particulière : le parc d'oiseaux rares et exotiques de Française Delord, en pleine nature : plus de mille oiseaux et un décor charmant.
MEUSNES - Musée de la Pierre à fusil (mairie).
SELLES - Eglise ancienne (chapiteaux et fresques sculptées romanes>. Maisons anciennes.
ROMORANTIN - Musée de Sologne (mairie). Musée de la Course automobile. Excursions pédestres. Semaine gastronomique en automne (voir office du tourisme). Petit musée archéologique.
GIEVRES-CHABRIS - Plage organisée et camping sur le Cher.
VILLEFRANCHE - Baignade et camping en bord de rivière.
MENNETOU - Cité médiévale, vieilles portes, remparts et maisons anciennes. Baignade.
CHATRES - ST-GEORGES - Plan d'eau, plage, base de loisirs nautiques. Ecole de voile.

HOTELS ET RESTAURANTS

CHENONCEAUX
L'HOSTEL DU ROY - Lorsque sur une enseigne, je vois peindre le Roy avec un Y grec et l'hostellerie avec un "S", j'avoue que je retiens un certain frémissement du à l'instinct de conservation.., de ma tirelire personnelle. Je crains en effet que cette débauche de vocabulaire, assortie de gothique, ne se retrouve à mon grand dam sur l'addition. Eh bien, là, ma méfiance m'aurait fait manquer l'une des tables les plus sympathiques de la vallée du Cher, car les quenelles de brochet américaine, et surtout les somptueux ris de veau à la crème et aux champignons (champygnons ?) à 19 et 36 F à la carte, firent d'excellentes nourritures terrestres, à prix particulièrement raisonnables. idem des menus à 36, 51 et surtout 70 F (avec deux spécialités, chevreuil grand veneur, fromage et dessert !). Voici une table à marquer d'un caillou blanc. Le rosé de Touraine : bien choisi, au prix de presque partout soit 24 F la bouteille. Salade, 7,50 F. café 3,50 F. service avec le sourire. Et la salle à manger, avec sa grande cheminée et sa tête de cerf naturalisé, vous a comme un zeste d'air aristocratique tout à fait bien venu. Prix nets.
MONTRICHARD
LE GRILL DU PASSEUR - Impossible de se tromper c'est au bout du vieux pont, dans une "maison de passeur" de vieilles pierres, médiévale à toit pointu : une pièce de musée La salle, minuscule, est d'époque et les poutres basses ont peut-être vu le jeune Angoulême, pas encore François 1er, s'arrêter là pour siffler un pot de blanc frais "de franche venue", production locale garantie. La patronne s'en tient à un certain nombre de spécialités éprouvées, de tradition ou personnelles, à prix raisonnables. Nous avons choisi la salade aux foies de volailles poêlés, très originale (25 F) et le lapin à la moutarde (35 F), qui n'est pas de garenne mais n'en manifeste pas moins de valeur, le tout arrosé d'un mousseux de Montrichard (rive d'en face) et conclu d'une coupe de sorbets, 15 F. Service 15 %.
LE BELLEVUE - De l'autre côté de la rivière, ce vaste hôtel aux "étoiles bourgeoises", par ailleurs remarqué dans notre guide, fournit une étape de nuit confortable, avec, dans la vaste chambre avec salle de bains et W-C, le seul vrai luxe : l'espace. Un appartement 195 F, petit déjeuner très complet (croissants, pain grillé, 2 confitures, jus d'orange) 17 F. Prix nets.
THESEE-LA-ROMAINE
LA MANSIO - Si vous avez oublié vos chères études (dont nous ne doutons pas), consultez le dictionnaire Gaffiot et Edon pour version latine afin de connaître la traduction de l'enseigne... Mais comme mansio signifie "maison", il n'y a pas de quoi se faire une migraine. Mieux, certes, vaut s'intéresser à la table de ce petit bistrot-restaurant tenu par une aimable et jeune famille : matelote de poisson façon normande 24 F, andouillette de Touraine grillée et garnie 18 F. sorbet pomme verte arrosé de calvados 15 F. Le rosé de Mesland (24 F la bouteille) est frais et "gouleyant", comme l'on dit, comme il sied. Chambre correcte 48 F, café au lait 5 F, croissants 3,50 F. Service compris. La maison étant sise entre voie ferrée et route, il vaut mieux pour la nuit, choisir la chambre côté route... où la circulation reste modeste.
SAINT AIGNAN
LE RELAIS DE CHASSE - Petit, discret, beaucoup moins facile à trouver que les deux étapes plus anciennes et ayant pignon sur rue à St-Aignan. Celle-ci, située pas très loin de la place du marché, ne manque vraiment pas d'intérêt. Le gras-double sauté au Mâcon est amusant à 22 F, le civet de lièvre classique et copieux à 38 F, le plateau de fromages régionaliste et complet, à 12 F. Un intéressant Gamay de Touraine rouge, non sans analogie "goûteuse" cette fois, avec un de ses homonymes de Savoie. Café 3,70 F. Menus à partir de 36 F (banal). Mais (celui à 67) avec raie au beurre noir et civet de lièvre, fait un joli programme. S.T.C.
SELLES-SUR-CHER
LE LION D'OR - Nous l'avions remarqué lors d'un reportage passé sur la chasse en Sologne, ce passage-ci confirme ses qualités. D'ailleurs, c'est tout dire : Jeanne d'Arc y fit étape en 1249, à deux reprises et "ses voix" comme nul n'en ignore, s'y connaissaient pour lui éviter les embûches. Derrière une façade "moderne", le Lion d'Or est une vieille auberge aux confortables vertus (chambre simple 50 F petit déjeuner 13 F). Il s'y est ajouté, ces dernières années, une salle à manger élégante, et quelques spécialités à la carte qui valent le coup de chapeau après le coup de fourchette. Une seule, ce soir-là : un magret de canard (65 F) qui valait un festin à lui seul ! Glace 10 F, potage à la crème 18 F, très beau Pinot noir de Touraine, 17 F. S.T.C.
ST-JULIEN S/CHER - MENNETOU S/CHER
LES DEUX PIERROTS - Ah, le superbe patron barbu, rond et immaculé à souhait, qui va aimablement d'une table à l'autre en vous racontant sa cuisine. C'est un vrai plaisir que de "causer" nourritures terrestres avec lui. Dans l'assiette ? Ah, eh bien c'est différent. Le poulet aux écrevisses, à 40 F, fut une sorte de quart de volaille en coton quelque peu, hydrophile accompagné d'un seul crustacé.., et la dinde "provençale" actrice principale du menu à 42 F vaut, commandée seule, 40 F. 2 F de moins, c'est tout dire... Le sorbet cassis aligna, pour 16 F, deux boules. Gamay rouge honnête, sans plus, à 24 F la bouteille. Alors, qu'on me pardonne, j'adore m'entendre raconter le curry de Djibouti, les oeufs de Madagascar et les recettes tourangelles mais j'aimerais mieux les trouver dans l'assiette que seulement dans la "tchatche" comme l'on eut dit à Bal-el-Oued... S.T.C.
ROMORANTIN
HOTEL D'ORLEANS - (Place général de Gaulle) - Etiquetée une fois pour toutes "de luxe" sans doute parce qu'il y a la Sologne tout autour, Romorantin ne s'honore pas de la "brave-petite-auberge-pas-chère". Mais celle-ci, visiblement, est bien la plus raisonnable du peloton, lorsqu'on sait que telle de ses voisines compte sur sa a carte 90 F le civet de lièvre aux tomates (fraîches il est vrai...). Ici, où la salle jouit d'un décor douillet et raffiné, le menu à 78 F présente déjà deux très bonnes spécialités maison, tourte aux crevettes et escalope de ris de veau, fromage, tarte latin chaude. Le rosé de Touraine plane à 24,50 F comme dans les petites étapes. On sait, visiblement, compter sans s'affoler sur la calculatrice. Et cette vieille maison bourgeoise avec ses escaliers et ses recoins, a été durement moquettée et possède de confortables chambres à l'écart des bruits de circulation de la place : avec cabinet de toilette, 60 F, qui dit mieux ? Petit déjeuner très complet, avec croissant, 14 F. Service aimable et prix nets.
SNACK DES CHASSEURS - (Place général de Gaulle) - Dans "chasse", il n'y a pas seulement le repas de chasse, mais le casse-croûte chaud dont on se leste juste avant le retour. Alors, pour un déjeuner rapide, pourquoi pas, aussi, ce snack qui échappe à l'infâme "fast food" puisqu'il sert l'omelette berrichonne (16 F) et des steaks (20-24,50) garnis et honnêtes ? De quoi payer 30 F avec un quart de vin de table. Et le combiné café-pousse café coûte, au comptoir d'à côté 6 F. On ne se ruinera pas...

QUELQUES ETAPES SELECTIONNEES DANS NOTRE GUIDE

Sur l'itinéraire ou à proximité
AMBOISE
HOTEL LA BRETECHE - 26, rue Jules-Ferry - Tél. 47/57.00.79). Le menu unique à 44 F se double, les dimanches et jours de fête, d'un 70 F bien équilibré. Carte en permanence, avec, entre autres, tête de veau gribiche, saint-jacques, saumon frais grillé, steak au poivre. Le plateau de fromages présente des chèvres auxquels il convient de faire honneur. Le bourgueil a du charme. L'établissement, au cadre sans prétention, se trouve à quelques pas de la gare.
AUPEROE DU MAIL - 32, quai du général de Gaulle - (Tél. : 47/57.60.39). Dans un cadre rustique parfaitement détendant, vous apprécierez la cuisine, toute de sincérité et de générosité, de François Le Coz. Son premier menu (70 F - en semaine seulement) propose mousse de saumon fumé, coq au bourgueuil, sélection de fromages, dessert. Deux autres menus à 90 et 140 F. annonçant, entre autres, célestine de fruits de mer, foie confit au vouvray, sole braisée au crémant. Service prévenant assuré par un personnel en grande tenue.
CHENONCEAUX
HOTEL DU BON LABOUREUR ET DU CHATEAU - 6, rue du Docteur Bretonneau - Le lierre dévore la façade, des fleurs mettent partout de jolies taches de couleur. Patron aimable et chef de talent, M. Jeudi affiche des menus de 83 à 150 F. Cuisine d'un classicisme du meilleur aloi. La quenelle de brochet aux écrevisses, la sole farcie, le sandre au beurre blanc, le tournedos Vendôme, procurent d'heureux moments gourmands parmi bien d'autres. Courtoisie et gentillesse sont au rendez-vous.
CONTRES
LA BOTTE D'ASPERGES - 52, rue P.H. Mauger - A 26 km de Romorantin, une étape pleinement rustique, cadre et cuisine. Celle-ci étant bien entendu synonyme de "bon goût de tradition". Le petit menu à 55 F n'est servi qu'en semaine : on se régale de moules de bouchot marinière, d'une andouillette de campagne sur la braise. Le second menu - 105 F - annonce tourteau froid mayonnaise, truite saumonée à l'oseille, gibelotte de lapereau forestière, plateau de fromages, dessert. Cave bien fournie en gamay de Touraine, sauvignon, mais aussi bordeaux. Le patron et chef, M. Bosque, tient également un autre restaurant, flottant celui-là, à Blois... Si vous y passez, abordez donc La Péniche au quai Saint-Jean...
MONTRICHARD
LE BELLEYUE - Quai du Cher - L'établissement a belle allure, entre son reflet tremblé dans le Cher et le donjon qui le domine. Salle à manger lumineuse, aux baies ouvrant sur la rivière. Préparations soignées du chef, qui "alimente" trois menus à 67, 98 et 130 F. Un bon choix de plats inspirés par la cuisine traditionnelle sans surprise. Le brochet au beurre blanc, le rognon de veau grand-mère, les aiguillettes de canard au poivre vert, ont de la personnalité. Parmi les desserts maison, il convient d'honorer en particulier la tarte solognote à la chantilly. Sympathique cave riche en vins de Touraine évidemment.
PONTLEVOY
MOTEL DE L'ECOLE - Route de Montrichard - René Bettine, le patron, a 32 ans de présence devant ses fourneaux. On lui en souhaite sincèrement le double ! Les compliments pour ses préparations ne manquent pas. Cuisine de tradition tourangelle, généreuse à tous égards, et à prix bien étudiés : trois menus (60 F en semaine, 75 et 100 F) permettent d'ajuster au mieux son appétit avec le budget disponible.
ROMORANTIN
GRAND MOTEL DU LION D'OR - 69, rue Georges Clémenceau - C'est un ancien relais de poste, avec cour intérieure fleurie, aménagée en jardin. Le jeune chef, gendre du patron, a une "patte" bien affirmée, qui se traduit par des préparations on ne peut plus gourmandes : oeufs brouillés au parfum du jardin, raie pochée à la vinaigrette et au basilic, foie gras frais de canard au vin de Malvoisie, aïoli de turbot aux légumes de saison, fricassée de lotte au pinot rouge et à la moelle par exemple ! L'addition, certes est également de haut niveau. Menus à 16O et 17O F.
LE COLOMBIER - 10, place du Vieux Marché - La cuisine d'inspiration régionale triomphe dans cet établissement calme et confortable. Patron et chef, Maurice Dupuy présente trois menus - 60 F en semaine, 99 et 132 F- et une carte très attrayante : poulet en bouillabaisse, (barquette tropézienne, tourte de ris de veau, steak de sandre à l'oseille, escalope de foie de canard chaud aux raisins, cretonne d'abats aux pleurotes en sont des points de repère gourmand. Quincy, sauvignon, pinot rosé, gamay en priorité pour accompagner les repas.
VALENÇAY
LE CHENE VERT - 55, route Nationale - Accueil sympathique, service aimable et sans précipitation, cuisine de tradition, copieuse et soignée. Menus à 40, 49, 72 et 95 F. A recommander en particulier : le médaillon de lotte Joinville, le coq au bourgueil, le ris de veau Talleyrand ainsi que les gibiers en saison méritent une parfaite considération. Ne vous refusez pas cette étape réconfortante...

UNE ROUTE "PIQUE-NIQUE"

Le long de cette rivière par ailleurs, dit-on, si favorable à la pêche, j'ai été "ferré" par les gourmandises locales. Aussi ai-je, çà et là, sélectionné les éléments d'un pique-nique gourmand et régionaliste. Mes bonnes adresses ne sont pas, certes, toutes les bonnes adresses, mais, lorsque vous aurez épuisé votre curiosité, rien ne vous empêche, lecteurs, d'en rechercher encore d'autres.
Primo : si l'on dispose de peu de temps, rien ne vaut les petits marchés des bourgs, et j'octroie, en la matière, une palme, au marché de Montrichard qui se tient, sur sa place, vendredi et lundi. Au touche-à-touche, j'y ai découvert les châtaignes (10 F le kg), topinambours (à essayer, en gratin à la crème, 4 F le kg), les poissons d'étang, gardons, perchettes et autres, 12 à 30 F le kg) et des champignons des bois (à partir de 10 F le kg pour les "sanguins"), et bien entendu, tous les fromages du Cher. A signaler parmi les fidèles du marché, un vendeur de gibier-fromages-champignons, qui offre toutes les sauvagines de la Sologne proche : même le cerf (en vrac, 38 F le kg, en rôti, 60 F le kg). Son adresse permanente : M. Guenand, 41230, Mur-de-Sologne. Pour les entrées et le liquide, 30 mètres suffisent dans la rue Nationale voisine. M. Perriot, charcutier, m'a régalé de rillons (52 F le kg), de beignets de morue rustiques (42 F le kg) et de saucisson an croûte (45 F le kg). Son voisin, les Caves St-Celerin possède un rosé de pays du Loir-et-Cher tout à fait "gouleyant" et fruité (13 F la bouteille). Et je ne saute qu'aux liqueurs que parce qu'on les distille, tout près de là, chez, Gbardot (Fraise-Or> dont on visite les alambics à Chissay. Excellent accueil et... somptueuse poire Williams pour les alcools, ou liqueur de fraise pour les dames (à partir de 50 F) avec flacons-cadeaux de toutes formes. Et le "Crémant de Touraine" veille dans la cave voisine.
... Et voilà notre panier garni... jusqu'à Saint-Aignan, où une seconde charcuterie, la maison Baron (21, rue Constant Ragot> m'a permis de déguster une fine-fine terrine de saumon aux pointes d'asperges, un lapin bordelais (80 F le kg) et ses rillettes maison.
Cap à l'est, alors. Je ne voudrais pas, cependant, que vous doubliez Selles-sur-Cher sans faire, à ma la découverte d'un magnifique petit vin "gris", admirable pinot clair fruité, classé "Valençay". chez M. Toyer, à Champcol. Et comme les vins de Selles comptent parmi les plus raisonnables de la vallée pour le prix, cette petite merveille vaut... 9 F la bouteille, prise à la propriété. Il ne s'agit pas, bien entendu, de vins à faire vieillir dix ans...
Enfin, nous voici au dessert J'ai bien trouvé, çà et là, un "Saint-Aignan" dans la rue Ragot, chez un pâtissier de ce bourg. Mais à Romorantin, la "Maison de la Dragée" (place de la Paix) mérite un pompon pour ses bonbons, tels les 'Chasses en Sologne" (marron, noisette, et les... 'Croquants Solognots". Excellentes gourmandises forestières très joliment présentées, par exemple dans des terrines de faïence comme pour le gibier (à partir de 30 F). Un peu riche, peut être ? Mais avouez qu'en 1982, manger du "Croquant" en terrine, cela vous a une saveur... d'ancien régime. C'est rare...

La pédalée sauvage
(Benoït Heinermann, l'Equipe Magazine, 12.8.1995)



Pendant tout l'été, L'Equipe Magazine vous prend par la main pour une balade touristico-sportive à travers la France. Aujourd'hui, le centre de la France.

Jean-Claude prend un dernier coup de gorgeon. Une goutte de picrate hésite sur sa moustache en bandoulière. "C'est pas le tout, quand faut y aller, faut y aller !." Jean-Claude est haut dignitaire des chevaliers de la vallée des Roys. Il monte sur son triporteur et part, le regard bleu et rieur, introniser les confrères de la Vallée. La Chantepleur. Pour se boyauter. Sans prétention. A l'article de l'Ordre de la Vallée "Eau, boisson de l'effort, jamais tu n'ingurgiteras... Les jambes, jamais tu ne raseras ou t'épileras... Bourrin, jamais tu ne seras." La suite est du même tonneau !
"Bon, vous m'excuserez, mais quand faut y aller...", rappelle Jean-Claude. Les intronisés attendent parmi les quatre cents bikers qui, aux derniers soleils d'automne, viennent rechercher le goût de l'effort inutile, découvrir l'art d'associer le bien boire, le bien manger et le bien pédaler. Entre Loire et Rabelaisie. Par saint Pansard, saint Mangeard et saint Crevard ! La Loire est là, royale. Elle coule autour de l'île d'Or d'Amboise, où éructent quelques bikers braillards. On sent cette semaine, Jean-Claude est poseur en menuiserie. Le week-end, il déconnecte, passe du 220 au 110. Coolos. Le plus souvent en VTT. Une fois l'an, il devient un des quatre grands commandeurs de la Vallée, confrérie vélocipédique qui s'inspire et plagie les grandes assemblées - du coin aux noms gourmands comme les Entonneurs rabelaisiens ou odeur de vase, on garde en bouche le montlouis frais au goût de silex ou le vouvray qui suggère l'amande et le coing. On devine le bruit d'ailes des passereaux qui fuient la nuit solognote. Le grand frisson.
Maîtresse des heures qui passent, miroir des clairs de lune et de nuits pleins d'étoiles, des brumes rosies des matins d'avril, des nuages qui raient les couchants de septembre." C'est la Loire de Genevoix. Notre Loire. "C'est bien tourné. Y en a qui vont pleurer en lisant ça. Mais faut y aller...", répète Jean-Claude. Les participants de la vallée des Roys ne chôment pas. L'après-midi, ils descendent la tour Heurtault de ce château aux fenêtres de dentelle qui veille sur la Loire. Et faut pas être étourdi comme Charles VIII qui s'est payé un linteau au même endroit. Occis, le Charles !
Ensuite, il faut passer le pont des singes qui enjambe l'Amasse. Exercice de style où les plus coincés quittent enfin leur habit étroit de citadin pour celui de pédaleur rural, taillé sur mesure par les grands commandeurs. Puis ce serait un crime de lèse-majesté de ne pas jeter un oeil respectueux sur le Clos-Lucé, où Léonard cogitait pour les siècles à venir, alors que son pote François fricotait au château.
Faudrait quasiment pédaler avec le Guide Michelin en fait, afin de prendre rencard avec l'Histoire. Quelques kilomètres plus loin, et vous traversez la pagode de Chanteloup, chinoiserie exotique de Choiseul. Plus loin, c'est Chenonceau, qui a les pattes dans le Cher. Et partout, les vignes qui attendent patiemment la main du vigneron.
La nuit commence à manger les grèves. Jean-Claude et Jacky intronisent à tour de bras. Jacky, petit bonhomme au crâne déplumé, est le maître d'oeuvre. "On a ajouté notre différence le patrimoine, la bonne chère, la bonne humeur. On ratisse large. Des compétiteurs purs et durs à la famille venue pour un week-end peinard. La première fois, on était une cinquantaine. Le bouche à oreille." Pour la bouche et les oreilles, pas de problème justement.
La vallée des Roys change en effet au gré des envies de Jacky. Soirée jazzy avec les Haricots rouges ou party indienne avec wigwam et viande de bison (un peu faisandée), et même journée chevalerie. "Une année", se marre Jean-Claude, la lèvre gourmande, "on a trimbalé les Haricots rouges en triporteur sur la scène en train de jouer du Sidney Bechet !"

Au chant du coq tourangeau, les héros ont la langue et le coup de pédale pâteux. Entre moulins, vignes et maisons troglodytes, le peloton grégaire s'en va jeter ses derniers feux dans le "Mycélium express." Une descente de un kilomètre dans une champignonnière éclairée à la bougie. A Bourré (un pur hasard). On tombe rarement de vélo, mais on retombe toujours en enfance. L'obscurité et les flammes donnent une mine de conspirateurs aux bikers à la tête de papier déjà mâché.
"Une année j'ai mis du Stockhausen, se rappelle Jacky. C'était géant." Jean-Claude a aimé Stockhausen. C'est le mur qu'il n'a pas aimé. Il se tirait la bourre avec un papy. La minerve était au bout. Par bonheur, le barbecue et le gamay tout-terrain achèvent de persuader les concurrents que la vallée des Roys est un art de vivre. La patrie de la ballottine d'anguilles de Loire au pouilly.
Cette année, la confrérie va s'autoriser un nouveau virage. Un peu plus de sport, avec maniabilité et slaloms. "Et soirée diététique !" ajoute Jacky, qui a toujours conservé le goût de la compétition. Le jus de la treille est heureusement un produit du terroir. "C'est à boire qu'il nous faut, oh ! oh ! oh !"

Jean-Eric Zabrodsky (La Nouvelle République)

Lieux, clubs et stades mythiques

AJ Auxerre (football)
Fondée en 1905, l'Association de la Jeunesse Auxerroise s'est hissée en D1 en 1980. Le club de l'incontournable Guy Roux joue depuis lors es premiers rôles en Championnat comme en Coupe d'Europe, où il s'est qualifié à six reprises. En 1994, ce club formateur par excellence a accroché la Coupe de France à son palmarès. L'AJ Auxerre (Nièvre) évolue dans son chaleureux stade de l'Abbé-Deschamps devant un public fidèle.
Stade de I'Abbé-Deschamps : 86-51-00-18.
Palais des sports de Beaublanc à Limoges (basket-ball)
Dans cette salle en forme de "pâté-aux-prunes-effondré" selon les aficionados du basket, s'est écrite l'histoire du club de basket de Limoges (Haute-Vienne), formation française la plus titrée : huit titres de champions de France et quatre Coupes d'Europe. Depuis trois ans de Ligue des champions, la folie sportive et collective y atteint des sommets.
Tél. : 55-38-50-45.
La Bourboule (VTT)
La Bourboule est devenue la première capitale de ce sport récent depuis les Championnats d'Europe et du monde 1991 et 1992. La station du Puy-de-Dôme s'est dotée d'un téléphérique qui monte vélos et cyclistes sur le plateau de Charlannes, départ de nombreux parcours. 53 circuits ont été balisés, ce qui permet de parcourir 500 km de pistes. Parmi elles, la célèbre et terrible descente Christian Taillefer, longue de 4 km, d'un dénivelé de 300 m et qui mène dans La Bourboule même.
Le Puy de Dôme (cyclisme)
1964 : coude à coude, Raymond Poulidor et Jacques Anquetil avalent ensemble les derniers kilomètres qui mènent au sommet du puy de Dôme. Incroyable mano a mano où les épaules se touchent. A 800 m de l'arrivée, Anquetil craque. "Poupou l'emporte, mais perdra le Tour. Le puy de Dôme aura été le sommet du duel entre les deux monstres sacrés. Cette montée (à péage) est aujourd'hui interdite aux cyclistes par mesure de sécurité.

Villages natals et tombes de champions

Alain Colas (voile)
Le navigateur mythique des années 70 est né à Clamecy (Nièvre) en septembre 1943. Ancien second de Tabarly, il gagne la Transat 1972 sur Pen-Duick IV, qui deviendra Manureva, trimaran à bord duquel Colas effectue ensuite le premier Tour du monde en solitaire et en multicoque. Pris de gigantisme, il lance CIub-Méditerranée (devenu Phocéa) et perd la Transat 76 face à son mentor. Le 16 novembre 1978, pendant la première Route du Rhum, Manureva ne répond plus. On ne reverra jamais Alain Colas.
Raphaël Géminiani (cyclisme)
Le "Grand Fusil", une des figures majeures du cyclisme de l'après-guerre, vit le jour 12 juin 1925 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Géminiani a ainsi disputé douze Tours de France et terminé au mieux deuxième (en 1951), deux ans avant de s'emparer du titre de champion de France. Il poursuivit dans le vélo en tant que directeur sportif de Jacques Anquetil, avec lequel la connivence était grande.
Philippe Gondet (football)
L'ancien avant-centre de la première grande équipe du FC Nantes est né le 17 mai 1942 à Blois, dans le Loir-et-Cher. Sélectionné en équipe de France, Philippe Gondet disputa, entre autres, la Coupe du monde 1966 en Grande-Bretagne.
Antonin Magne (cyclisme)
Le double vainqueur du Tour de France (1931 et 1934) a vu le jour à Ytrac, dans le Cantal, avant qu'il se rende très jeune, en compagnie de sa famille, à Livry-Gargan, en région parisienne. Champion du monde 1936, Magne fut, une fois sa carrière terminée, directeur sportif, de Raymond Poulidor entre autres.
Raymond Poulidor (cyclisme)
Vingt ans que sa carrière est terminée. Et pourtant, "Poupou" demeure l'un des plus populaires sportifs français. Il a vu le jour à Masbaraud-Mérignat, dans la Creuse, et rendit populaire le village de Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne), où il réside toujours. Son drame fut de n'avoir jamais remporté le Tour de France en quatorze participations, sans même y revêtir une fois le Maillot Jaune. Il finit trois fois deuxième. Et pourtant, ses grands duels de 1964 avec Anquetil et de 1974 avec Merckx firent ressortir les victoires de ses adversaires.
Pierre Villepreux (rugby)
Le "libre penseur" du rugby actuel, entraîneur et génial, est né en 1943 a Pompadour, en Corrèze. Joueur, il endossa 31 fois le maillot tricolore entre 1967 et 1972. Il fit sortir l'arrière, son poste, de son rôle traditionnel, ne cessant de s'intercaler en attaque. En tant qu'entraîneur, il fit du Stade Toulousain la grande équipe des années 80.

Musées et lieux historiques

Château de Mazeau, musée automobile
Dans cette collection privée de Haute-Vienne, constituée au coup de coeur, se trouvent quelques intéressantes voitures sportives parmi la trentaine de véhicules exposés : deux De Tomaso, une Facel Vega, une Ford Mustang ou encore trois formules 3 000.
Collection du Montant, Mazeau, 87120 Rempnat. Tél. : 55-69-98-94.
Ouvert tous les jours de 10 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 19 heures (entrée: 20 F).
Musée Cadillac
Incroyable collection de véhicules de la célèbre firme américaine de Detroit exposés en Loir-et-Cher. Au total, cinquante-quatre exemplaires sont exposés, dont quelques-uns très rares tels que ce Dual Cowl phaéton de 1931 à moteur V12 ou encore un cabriolet à moteur V16 ayant appartenu à Marlene Dietrich.
Collection Robert Keyaerts, château de Planchoury, Saint-Michel-sur-Loire, 37130 Langeais. Tél. : 47-96-81-52.
Ouvert tous les jours de 10 heures à 18 heures (entrée : 39 F ; enfants : 29 F).
Musée du ski
Dans cet établissement du Puy-de-Dôme, vous pourrez revivre l'histoire du ski, de la préhistoire aux années 50. Skis du siècle dernier, chaussures en bois, souvenir de l'implantation du ski en Auvergne avec la participation de la famille Michelin... Tout y est.
11, rue Boucherie, 63160 Besse-et-Saint-Anastaise. Tél.: 73-79-57-30.
Ouvert tous les jours de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 19 heures (entrée : 15 F).
Musée Henry-de-Monfreid
Le grand aventurier-voyageur passa les vingt-huit dernières années de sa vie à Ingrandes (Indre). D'où ce musée qui lui est consacré. Au fil des trois salles, vous pourrez découvrir sa vie d'enfant puis son existence aventureuse, un nombre impressionnant d'aquarelles qu'il a réalisées, et quelques objets rapportes de ses voyages.
1, rue Henry-de-Monfreid, 36300 Ingrandes. Tél. : 54-37-65-25.
Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 15 heures à 18 heures de 14 heures à 18 heures le week-end (entrée : 10 F).
Musée municipal de la Course automobile de Romorantin
Outre une exposition de voitures de compétition, dont une belle collection de Matra, ce musée relate l'évolution technologique de la course automobile. Dans l'enceinte du musée du Loir-et-Cher se trouve aussi une bibliothèque entièrement consacrée à la course. Attention, les photos sont interdites !
29-30, faubourg d'Orléans, 41200 Romorantin-Lanthenay. Tél. : 54-95-33-61.
Ouvert tous les jours sauf le mardi de 10heures à 11 h 45 et de 14 heures à 17 h4 5, le dimanche de 14 heures à 17 h 45 seulement (entrée : 10 F).

Cafés et magasins sportifs

Bar Jean-Pierre Romeu, à Clermont-Ferrand
En vous rendant le matin dans cet établissement installé dans un centre commercial de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), vous avez toutes les chances d'y croiser l'ancien demi d'ouverture, à la "botte de mammouth", de l'équipe de France, aujourd'hui patron de ce café à l'enseigne ornée d'un grand ballon ovale.
Centre Géant-Casino, bd Saint-Jean, 63100 Clermont-Ferrand. Tél. : 73-90-79-87.
Chez Roques, à Brive-la-Gaillarde
Nul doute que Jean-Claude Roques est de précieux conseil lorsqu'il s'agit d'acheter des équipements sportifs, et en particulier de rugby. Demi d'ouverture de Brive (Corrèze) pendant une douzaine de saisons, il endossa aussi dans les années 60 le maillot de l'équipe de France.
Rue des Deux-Porches, 19100 Brive-la-Gaillarde. Tél. : 55-24-37-68.
Euro-pool à Nevers
Une académie de billard tenue par les deux copains cyclistes Jean-François Bernard et Frédéric Garnier. Si Garnier, bon équipier, a raccroché, "Jeff", présenté un temps comme le successeur d'Hinault, disputa le dernier Tour dans l'équipe Chazal. Grand coup d'éclat de sa carrière : le contre-la-montre de 1987 sur le mont Ventoux qu'il domina outrageusement. Dans sa salle de Nevers (Nièvre) se trouvent deux snookers et seize billards anglais.
1. rue Rémigny, 58000 Nevers. Tél. : 86-36-17-13.
L'Orient Express à Limoges
Le repère des supporters du club de basket de Limoges depuis qu'il a succédé au Berrichon, célèbre café limougeaud. Décoré aux couleurs du club, tous ses supporters y vivent les matches télévisés. Ambiance garantie dans une décoration à la gloire du grand CSP.
2. rue Théodore-Bac, 87000 Limoges. Tél. : 55-77-87-05.
Le Lutétia à Clermont-Ferrand
Philippe Saint-André, capitaine de l'équipe de France de rugby et pilier, bien qu'ailier, du club local de Montferrand, dirige cette enseigne de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Un endroit sympathique et convivial comme l'est le "Goret", cet ailier magique, excellent tennisman au demeurant.
Pub Lutétia, 41, av. Julien, 63000 Clermont-Ferrand. Tél. : 73-93-64-75.
Librairie le Canotier à Longues
Tout sur le canoë-kayak d'eaux vives : livres, topos France et étranger, construction, plans... Passionnés, ne manquez pas ce magasin spécialisé du Puy-de-Dôme.
25, rue de la Résistance, 63270 Longues. Tél. : 76-39-86-03.

Stages et espaces récréatifs de pointe

Camps Chazalon-Gilles (basket-ball)
Jusqu'au 26 août, stages hebdomadaires avec les concours d'anciens professionnels ou non tels que Bill Cain, Philippe Szanyel, Vincent Collet... Ouverts aux jeunes de 10 à 17 ans, ils se déroulent à Vichy, dans l'Allier. Possibilité de pratiquer d'autres activités sportives, de suivre des cours d'anglais ou un soutien scolaire.
Renseignements : SEJ, 14, rue Antoine-Bourdette, 75015 Paris. Tél. : (1) 45-48-70-70.
Prix indicatif : 2 475 F par semaine.
Camps Chazalon-Marcos (football)
Angel Marcos, ancien international argentin. encadre des stages ouverts aux jeunes de 7 à 17 ans à Vichy, dans l'Allier. Possibilité de pratiquer d'autres activités sportives, de suivre des cours d'anglais ou un soutien scolaire.
Renseignements : SEJ, 14, rue Antoine-Bourdelle, 75015 Paris. Tél. : (1) 45-48-70-70.
Prix indicatif : 2 475 F/semaine.
Camps Chazalon-Triadou (judo)
Jocelyne Triadou, cinq fois championne d'Europe de judo. encadre deux stages hebdomadaires, du 13 au 26 août, ouverts aux jeunes de 10 à 17 ans. Ils auront lieu à Sauges, en Haute-Loire. Possibilité de pratiquer d'autres activités sportives ou un soutien scolaire.
Renseignements : SEJ, 14. rue Antoine-Bourde!le, 75015 Paris. Tél. : (1) 45-48-70-70.
Prix indicatif : 2 475 F/semaine.
Stages Bernard Bosquier (football)
Jusqu'au 18 août, il est possible de suivre un stage hebdomadaire Bernard Bosquier (ancienne vedette de Sochaux, Saint-Etienne, Marseille et de l'équipe de France), ouvert aux jeunes de 8 à 15 ans, au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire).
Renseignements : Stages de football Bernard Bosquier, BP 154, 13267 Marseille Cedex 08. Tél. : 91-71-53-65.
Minitel : 3615 BOSQUIER.
Prix indicatif : 2 750 F par semaine.
Stages Cambray-Perez (ski nautique)
Stages au week-end ou à la semaine à Meuzac (Haute-Vienne) encadrés par Gilles Cambray, champion de France du combiné 91, et Claude Perez, recordman et champion de France de saut, pour tous niveaux et tout âge.
Renseignements : école de ski, espace nautique, Blanzac, 87300 Bellac. Tél. : 55-68-83-59.
Prix indicatif : 3 625 F par semaine, hébergement compris.
Stages Bernard Thévenet (cyclisme)
Les stages hebdomadaires du double vainqueur du Tour de France (1975 et 1977) se déroulent au château de la Cazine, dans la Creuse. Ils sont ouverts à tous les amateurs, en présence d'entraîneurs diplômés, certains étant d'anciens professionnels. Possibilité de pratiquer d'autres activités de complément telles que la natation ou l'équitation.
Renseignements : Service Loisirs et accueil de la Creuse, 43, place Bonniaud, 23000 Guéret. Tél. : 55-52-87-50.
Prix indicatifs : de 1 615F à 3 055 F/semaine en fonction du choix d'hébergement.
Stages Donald Adams (motocyclisme)
Tout l'été (sauf la semaine du 15 août), l'école de Donald Adams (vice-champion de France en course de côte) propose des stages hebdomadaires sur son circuit de Bourges (Cher). Adams assure lui-même la formation.
Renseignements : Adams Racing School, Le Rio Rouge, 18160 Vineuil. Tél. : 48-60-17-20.
Prix indicatif : 2 300 F le stage en pension complète.
Stages Jean-Claude Bonetat (squash)
Jean-Claude Bonetat, père et entraîneur de l'incontestable n° 1 français, Julien Bonetat, propose des stages de cinq jours (quatre heures de pratique quotidiennes), initiation comme perfectionnement, lors des deux dernières semaines du mois d'août. Ils se déroulent près de Tours (lndre-et-Loire). pourrez ensuite y pratiquer un certain succès, dans circuits que j'allais à
Académie de squash Bonetat, squash des Carnaux, Ballan-Miré, 37300 Joué-lès-Tours. Tél. : 47-53-43-50.
Prix indicatif : 2 100 F par session, hébergement compris.
Stages Yves Bataille (motocyclisme)
Yves Bataille, qui anima dans les années 60 les épreuves de trial national, sans jamais pouvoir accrocher le titre, a créé en 1974 la première école française d'enduro. Située à Saint-Bris-le-Vineux, dans l'Yonne, vous y saurez tout sur cette belle discipline moto grâce à des stages de deux jours (week-end ou mercredi et jeudi), ouverts à tous les amateurs quel que soit leur niveau ; stages encadrés par des moniteurs de talent tels que le pilote international Philippe Huart.
Renseignements : Ecole
spéciale d'enduro, 89530 Saint-Bris-le-Vineux. Tél. : 86-41-44-32.
Automobile
Apprendre le pilotage sur le circuit où se déroule le Grand Prix de France, c'est possible grâce à l'école Winfield, qui aformé des générations de champions. Du stage d'initiation au stage de perfectionnement, bien des choix sont possibles avant de se glisser dans le baquet d'une Formule Renault de l'école.
Renseignements : école de pilotage Renault-Elf-Winfield, 58470 Magny-Cours. Tél. : 86-58-10-84.
Prix indicatif : 5 950 F pour stage initiation de deux jours.
Deltaplane
Dans le cadre magnifique des monts du Forez, Delta Auvergne, labellisé par la Fédération française de vol libre, organise des stages d'initiation de cinq jours. Vous pourrez ensuite y pratiquer aussi le grand vol.
Renseignements : Delta Auvergne, Saint-Ferréol-des-Côtes, 63600 Ambert. Tél. : 73-82-29-16.
Prix indicatif : 2 300 F par stage
Equitation
Du poney, en initiation, au perfectionnement au concours de saut d'obstacles à cheval en passant par la randonnée dans le cadre superbe du Massif central, ce centre du Puy-de-Dôme offre toutes les possibilités. Il dispose pour cela de dix-sept chevaux et de sept doubles poneys.
Hyppologis, Le Puy-Blanc, 63270 Vic-le-Comte. Tél. : 73-69-03-17.
Prix indicatif : 2 200 F par stage de randonnée hebdomadaire en pension complète.
Parapente
Au pied du puy de Dôme, il est possible de s'initier au maniement du parapente comme de se perfectionner, par le biais de stages de deux ou cinq jours. On peut aussi pratiquer le VTT, l'escalade, l'équitation ou la randonnée.
Renseignements: Espace Volcan, Laschamps, 63122 Saint-Genès-Champanelle. Tél. : 73-62-26-00.
Prix indicatif : 2 500 F par stage, hors hébergement.